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Écrire n'est pas un droit

Tout comme Philippe Sollers, écrivain Français né à Talence en Gironde le 28 novembre 1936 et mort à Paris le 5 mai 2023, je pense – et « cela ne date pas d’hier » - qu’écrire n’est pas un droit mais que la littérature a tous les pouvoirs (et donc tous les droits) ; je pense que Dieu est – mais n’existe pas (ce sont les religions qui existent) ; que le Diable n’est pas « le Malin » - comme l’entendent les catholiques, les protestants et les musulmans et les juifs – mais, à mon sens assurément les obscurantismes, la vulgarité, la bêtise, l’ignorance et l’hypocrisie ; je pense qu’un écrivain a « plusieurs vies » : une « vie sociale » (nécéssairement et même lorsqu’il se « retranche » - un temps parfois- du monde qui l’entoure), une vie « intime en lui » qu’il partage avec ses proches et amis – jusqu’à une certaine limite- ou ne partage avec personne (celle la plus vraiment intime) et que personne n’investira ou ne découvrira jamais, et, éventuellement une « vie officielle » (dans la mesure où l’écrivain est une personne reconnue, médiatisée – tant soit peu- dont les ouvrages sont publiés et paraissent en librairie)…

 

Soit dit en passant, nous tous écrivains ou non, artistes ou non, du « commun des mortels » que nous sommes… Nous avons tous chacun « plusieurs vies » (en gros les mêmes que celles de l’écrivain, sauf que pour le non écrivain, c’est ce que l’on fabrique – objets utilitaires ou non- crée, imagine, façonne, travaille par soi-même, qui est produit afin d’être offert – ou vendu- à un public)…

 

Écrire n’est pas un droit qui serait donné pour la seule et unique raison étant celle d’avoir envie d’écrire et -ou- de se prétendre être en capacité d’écrire…

Et qu’est-ce que le droit d’écrire – décrété- est, vaut, se justifie, lorsque ce que l’on écrit n’est pas « en adéquation » avec son comportement, ses actes… C’est à dire lorsque ce que l’on écrit trompe, abuse, est imposture ?

Et encore, qu’est ce que le droit d’écrire -décrété- et avec quel impact, quel « message transmissible » lorsque ce que l’on écrit – même avec conviction et sincérité vraies – est « à mille lieues de la réalité d’un drame humain » c’est à dire seulement du propos, de la bonne et louable intention et qui n’est donc pas « comme un coup de baguette magique » ?

 

Dieu est mais n’existe pas … Ce sont les religions qui existent… « Dieu est » c’est – à mon sens- « quelque chose qui ressemble à Dieu » pouvant être « la grande et complexe mécanique de fonctionnement de l’univers et de tout ce qui est dans l’univers »…

 

Les « plusieurs vies » de l’écrivain – et de chacun d’entre nous – sont des vies qui, toutes, l’intime, la sociale, l’officielle ; aussi libres et non affiliées à des « modèles » qu’elles soient ; aussi indépendantes d’esprit, aussi « étrangères ou opposées » qu’elles soient à l’« Ordre du Monde » … Sont DANS le monde (dans le monde tel qu’il est)…

Ainsi, « si tu n’es pas du monde, tu es dans le monde » (c’est à dire que tu n’es pas sur une autre planète – de la Voie Lactée ou d’une autre galaxie)…

 

Etre dans le monde aussi peu du monde que l’on soit, implique une « solidarité de l’espèce » (en l’occurrence l’espèce humaine)…

Chez les non humains, il existe bien une « solidarité de l’espèce » qui induit la survie, la perpétuation de l’espèce dans les conditions les moins favorables…

 

 

 

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