compteur

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Journal

  • Foules en liesse

    Ces foules en liesse des fêtes de Mont de Marsan, de Dax, de Bayonne et d’ailleurs, d’été, de toutes les régions de France, me laissent indifférent…

    Manèges, bals disco, corridas ou novilladas, rue de la soif, estanquets sous grand chapiteau, cavalcades musicales ; grande presse de festivaliers en foulard bleu ou rouge autour du cou, tous regroupés en une masse compacte le long des comptoirs en planches des estaminets, des cafés…

    Trois, quatre jours et nuits durant…

    Et tous les autres jours de l’année rideau partout dès 19h plus personne en vue dans les rues des villes et des bourgades de moins de 10 000 habitants…

    Foules en liesse de toutes ces férias…

    Mais solitudes par millions, de veufs et de veuves, de divorcé(e)s, de séparé(e)s, dont la compagne ou le compagnon s’est fait la malle, de « pas trouvé la chaussure à son pied »… Soirées télé tous les huit mois Retour de Terre Inconnue, coups de klaxon rageurs aux rond-points, familles éclatées, grand fils de 30 ans qui traite sa mère de grosse merde…

    Grabataires dans les EHPAD et dans les Hôpitaux…

    Du coup ces fêtes ça me pèle…

    Juste un regard bienveillant et réconcilié à la vue des solitudes que la fête a fait danser un moment…

    Juste, quand c’est plus la fête, dans les lieux publics de passage, un jour ordinaire de janvier, de mai ou d’octobre…

    Mon visage sans lunettes de soleil, sans casquette, sans bonnet, sans chapeau… Avec mon regard parole écriture qui te va droit dans tes yeux…

     

     

  • Une espérance qui n'est pas déraisonnable

    Est-ce une espérance déraisonnable, que celle d’imaginer un jour, que l’espace public, que l’internet, que les paysages sociaux -réels ou virtuels – ne soient plus des décharges à ciel ouvert, de haines, de rejets, d’ultra-violences, d’injures, de discriminations, de propos à l’emporte pièce, de malveillances, d’informations trompeuses ou inexactes, de démolitions de personnages, d’indifférences, de banalités, d’outrances, de déversements d’images ou d’animations à effet, de mots dits ou écrits dont le sens a été dénaturé, de polémiques autant épuisantes que sans issue… Tout cela sous l’influence des algorythmes qui enferment les gens dans des bulles de filtre et de profils, jouant de l’émotionnel, attirant les annonceurs, les publicistes et les promoteurs de l’ordre marchand consumériste, afin de nous inciter à réagir « épidermiquement » ?

     

    L’Internet est devenu, avec les réseaux sociaux devenus des décharges à ciel ouvert, une constellation d’espaces de communication qui, loin d’être des espaces de débats constructifs, ne sont plus que des monologues ou des éructations ; les commentaires sont réduits à des « likes » ou au mieux en une phrase de trois mots ; c’est dans la recherche sur internet, l’information la plus rapide qui est attendue, relative à ce dont on a besoin au quotidien, notamment pour ses déplacements en voiture, train, avion, tourisme, loisirs, spectacles, réservations, achats, échanges et ventes (c’est donc le « pragmatique et l’utilitaire » qui priment)…

    Il s’est institué une « hygiène numérique » qui impose d’être sérié sur internet, en un « profil type »…

     

    Est-ce une espérance déraisonnable que de rêver qu’un jour, la décharge à ciel ouvert perdra du terrain et que commenceront à se substituer à sa place, peu à peu, des lieux d’éveil, comme des jardins d’ouvriers imaginés et à l’origine conçus à Sedan dans les Ardennes en 1893 par Félicie Herrieu au sein d’une organisation citoyenne regroupant 27 familles, 145 personnes de Sedan et des environs…

     

    À défaut de ces lieux dont certains il faut dire sont tout de même en création, dans ce monde de 2025 de tant de violences et d’iniquités ; de ces lieux en voie de constitution encore dispersés et peu reliés entre eux… Il y a toutes ces personnes de bonne volonté dans des associations, toutes ces initiatives personnelles, réussies, heureuses ; et en somme, tout ce meilleur en soi des uns et des autres, qui existe et ne se laisse pas étouffer…

    L’espérance n’est donc pas déraisonnable…

    Et, « si le grain ne meurt » - même s’il meurt en grand nombre- il en est de ces grains, qui germeront »…

    La technologie du numérique, de l’internet, porte en elle par la parole, par l’écriture, par l’agissement, par l’initiative combattante, résistante et créative, le meilleur de ce qui procède de sa vocation première et essentielle – idéologiquement parlant- et qui s’oppose au pire de ce qu’elle produit, le pire étant aujourd’hui dominant mais pas pour autant « inscrit dans le marbre »…

     

     

  • Perdu(e)s de vue

    Quel est le meilleur moyen, le plus efficace et qui peut donner des précisions exactes, de retrouver par une recherche ne nécessitant pas un temps trop long ou des investigations multiples (et incertaines), une personne dont on n’a plus de nouvelles, sachant que cette personne, forcément laisse des traces sur le Net ?

     

    Il n’y a pas de réponse simple, précise, édifiante, fiable, appropriée, déterminante… Seulement tel ou tel lien relatif à l’activité qu’a pu avoir un jour ou l’autre cette personne…

    Il y a l’homonymie, avec parfois des images ou des photos qui « pourraient laisser croire que... », des similitudes troublantes… Et parfois même oui, tu tombes sur la personne (par exemple sur Facebook) mais le dernier post de cette personne date de 2 ou 3 ans et elle n’est visible que par un « avatar »…

     

    Il y a encore chacun des réseaux sociaux en lequel la personne recherchée peut figurer, mais si tu n’es pas toi-même inscrit sur ce réseau – Facebook, Instagram, Tik-Tok… Tu n’auras pas accès à ce que cette personne poste – à moins de t’inscrire mais encore faut-il que cette personne ait rendu public visible par tous, ce qu’elle publie…

     

    Il y a encore, « Copains d’avant » et tous ses équivalents, ou encore, aussi, les avis de décès du genre « Libra Mémoria » et autres, mais quelle galère la recherche dans un département et par année ! (Si cette personne « n’est plus de ce monde »)…

     

    Il y a les annuaires mais là on entre dans l’aléatoire, surtout du fait que le numéro de téléphone de la personne est sur la liste rouge…

    C’est donc difficile de retrouver une personne « perdue de vue », ou qui est « peut-être morte », ou encore avec laquelle on a eu un différent ayant occasionné une rupture de la relation (pour savoir – par simple curiosité- ce que cette personne a pu devenir, notamment si « l’on ne la porte plus dans son cœur » ou « si l’on ne lui souhaite pas de bien vu son comportement qui nous a offusqué »)…

     

    Au point où en est l’Intellignce Artificielle dans sa technologie de développement et de production de résultat attendu, d’enregistrement, d’analyse, d’utilisation de milliards de données… C’est étonnant qu’il n’existe pas encore, à la portée de chacun, une espèce de « super-copilote » permettant de retrouver n’importe quelle personne ayant laissé des traces sur le Net un jour ou l’autre, soit des traces suffisamment exploitables et accessibles, exhumant ainsi du « maëlstrom » cette personne dont apparaîtrait nettement ce qu’elle est devenue…

     

    Les « qui t’ont claqué leur porte au nez », les « qui t’ont encensé et applaudi pendant des années pour un jour te sortir brutalement de leur cosmos », les « qui t’ont fait avaler des ronds de chapeau », les « dont les comportements t’ont hérissé »… C’est vrai qu’on aimerait bien savoir ce qu’ils sont devenus, si la « chienne du monde » a pu se coucher sur leur paillasson – ce qu’en général on « souhaite sans le souhaiter quoique... » (pour ne pas dire qu’on le souhaite vraiment et fortement)…

     

    Tous ces moralisateurs – censeurs – modérateurs de forums et leurs cliques d’embizouqué(e)s entre eux et de bien dans l’ordre de la Charte du forum, horrifiés des saillies irrévérencieuses d’un certain Yugcib, tous ces empêcheurs de tourner en rond et de donneurs de coups de bâton…

    Le Yugcib en question, précipité « au fin fond des enfers » par chacun de ces personnages inamicaux, n’ a que son écriture pirate pour les évoquer à sa manière, tel l’enfant qu’il fut et qui agaçait les lapins de son arrière grand-mère dans leur cage avec une longue baguette effilée passée au travers du grillage (le lapin, furieux, tapait de ses pattes arrière, blotti dans le fond de la cage)…

     

     

  • Le paysage artistico culturel

    Ces Grands Esprits, ces figures emblématiques, ces monstres sacrés, ces pointures, ces bêtes de scène…

    Si l’on veut… Comme l’on a pu les qualifier, comme l’on a pu les sentir, les percevoir, les vénérer, les suivre…

    Qui se sont produits sur des plateaux de télévision, sur des scènes ; qui ont défrayé la chronique, irrévérencieux, iconoclastes parfois pour certains d’entre eux mais de toute manière talentueux – tous …

    Et qui aujourd’hui ne sont plus dans l’actuali-paysage des télés, des radios, des grands quotidiens régionaux et des magazines les plus lus, du théâtre, du cinéma, de la littérature, du dessin, de la peinture…

    Faut-il désormais en ces années vingt du 21ème siècle, aller les chercher – car à mon sens ils existent sûrement – sur les réseaux sociaux, sur Youtube… « Héros du Jour – ou de la saison ou de l’année »… Plébiscités par des milliers de « followers », marqués de « kilo-likes » ?

    Ou faut-il les débusquer, les découvrir « par la grâce » de la « mécanique » des algorythmes et de l’intelligence artificielle des moteurs de recherche et des « mots clés », qui finissent, à force, de propulser leurs productions, en tête de pages de liens ; les faisant ainsi sortir de l’obscurité, ou du « marais » ou de la « poussière ambiante de millions de petits grains que la lumière solaire rayonnant soudain dans l’espace d’un salon ou d’un atelier, rend visibles mais visibles tous ensemble en un poudroiement en forme de fines chevelures ?

    Car telle est aujourd’hui, la vertu de la « liberté de tous à se produire »… Ou à -dis-je- « s’exister »… Et « que les meilleurs gagnent, c’est à dire ceux et celles qui remportent et les followers et les likes… Et donc le « pompon du manège universel de la taille de la Terre entière », de Youtube, et des réseaux sociaux les plus utilisés…

    La vertu de la liberté de tous à se produire qui s’est substituée à la vertu de jadis qui était celle de parvenir à se faire découvrir et promouvoir par les « capitaines » de la scène publique…

    À tous se produire, à « poster » à faire sa « story », le « paysage » a changé de dimension : il s’est élargi à l’infini mais réduit en un espace aux contenus sans consistance et aux couleurs délavées…

    Le « paysage » s’est « festivalé », « boutiqué » et au mieux il a fait Musicalarue, Francolies ou Eurokéennes entourés de campings géants… Et au « moins mieux » il a fait les « Rave-parties » dans de grands champs en jachère d’agriculteurs…

     

     

     

  • Thierry Ardisson

    Ardisson.jpeg

    Dans les années 1999, 2000 et jusqu’en 2005, souvent le samedi soir vers 23h il m’arrivait de regarder « Tout le monde en parle » de Thierry Ardisson…

    Je n’étais point, cependant, loin s’en fallait, un fan de l’émission ; mais lorsque « On n’est pas couché » de Laurent Ruquier a succédé – après 2005 – à « Tout le monde en parle » de Thierry Ardisson, j’ai trouvé que cette dernière « se situait à mon sens, une gamme en dessous et que Laurent Ruquier « ne faisait pas autant le poids question de ne point faire dans la dentelle, que Thierry Ardisson…

    C’est donc avec disons « un certain regret » - empreint de nostalgie et du souvenir d’une « toute autre époque que la nôtre », que j’ai appris la disparition – je n’aime pas prononcer ou écrire le mot « décès » - de Thierry Ardisson ce lundi 14 juillet 2025…

    « Un certain regret » dis-je…

    En fait, je suis bouleversé, bouleversé oui, parce qu’un personnage de cette trempe, aussi iconolaste, d’un tel regard qu’il portait sur le monde, les gens, les comportements, etc. … Notre époque n’en fait plus !

    « Ce soir nous n’avons pas invité » (Tout le monde en parle)… Suivaient cinq ou six personnages bien ciblés défrayant la chronique : un massacre dans les règles de l’Art !

    Avec « On n’est pas couché » c’était le « flop ten »… (moins convainquant à mon sens, quoique…)

    Mais dans « On n’est pas couché » ce qui m’horripilait c’était cette courte et fugace séquence de prise de vue en gros plan des chaussures de l’invitée, de l’invité avançant sur le tapis avant de s’asseoir dans le fauteuil en face de Laurent Ruquier et d’Eric Caron… (Un signe que l’époque venait de changer – bling-bling oblige, et effets spéciaux)…

     

    En 2005 lorsque j’ai créé mon site « Yugcib » - le 16 avril 2005 pour être précis… Dans une rubrique intitulée « quelques lettres » (que dans ma vie j’ai écrites à des personnes en particulier) …

    Voici, reproduit ici, la « lettre ouverte » que j’ai écrite à Thierry Ardisson, au printemps 2005 :

     

    Monsieur Thierry Ardisson, le roi de « TOUT LE MONDE EN PARLE », qui pète le feu, beau comme un dieu, iconoclaste, arrogant, décapant...

     

    Je n’aime pas votre émission. Enfin, ce n’est pas que je l’aime pas…Mais vous me faites rire.

    Et quand on rit vraiment, la vulgarité, ça passe comme une lettre à la poste... Enfin "presque"...

    Vulgaire et iconoclaste votre prestation du samedi soir, dis-je ?

    Plutôt tordue à dire vrai...

    Très franchement, moi qui ne suis ni un auteur connu, ni un personnage du « Show biz », être pourfendu, retourné comme une crêpe sur votre plateau de télévision devant quelques millions de nos concitoyens de tous bords et de toutes tendances, j’en crèverais de rire.

    N’ayant rien à perdre et rien à gagner, autant se faire assassiner en beauté… Et être avalé comme Tricatel dans la gueule grande ouverte de « tous les coups sont permis »… Si je devais être un jour l’un de vos invités.

     

    Cher monsieur Ardisson qui pète le feu beau comme un dieu…

     

    Je concocte actuellement une oeuvre iconoclaste intitulée "Grand Hôtel du Merdier"...

    Si l'on peut toutefois appeller "oeuvre" un torchon pareil !

    Mais quel torchon !

    Sans sombrer pour le moins du monde dans le narcissisme, j’en crève de rire à chaque paragraphe.

    Pour ce bouquin là, cher monsieur Ardisson beau comme un dieu, je ne chercherai jamais un éditeur.

    Il est impubliable.

    Il sent trop la merde.

    Il ne respecte rien.

    Y’ a des mots qui sont pas dans le dico, et qu’il est hors de question d’appeler pompeusement « néologisme ».

     

    L’ écriture est devenue enfin pour moi cet espace de liberté dont j’ai toujours rêvé.

    Un espace de liberté…Absolue.

    Et dans cet espace là, l’on y peut tout être, tout faire, tout dire…

    Qui n’écrit que pour plaire ou distraire n’est qu’un artisan de l’écriture. En « liberté surveillée et plus ou moins médiatisée ».

    En ce sens, il faut des écrivains, des poètes, d’excellents chroniqueurs, comme il faut des ébénistes ou des forgerons.

    Lorsque l’écriture devient vraiment un espace de liberté, l’on n’a que faire de la reconnaissance, des préséances, des académies et des salons.

    Voilà, cher monsieur Thierry Ardisson beau comme un dieu !

                       Et bien sincèrement… Parce que si vous saviez ce que je dis dans mon entourage, de ces « sentiments » qu’on torche au bas d’une lettre !

     

    Vingt ans plus tard j’ajoute ceci à cette lettre :

     

    Cher monsieur Thierry Ardisson tout comme vous dans mon enfance, j’arrachais les ailes aux mouches…

     

    76 ans.. L’âge que j’avais en 2024… Cher monsieur Thierry Ardisson, passé ce 14 juillet 2025, je te survis au moins un an de plus… Au delà « on verra »…

    Tu va nous manquer… Enfin tu vas manquer à « certains »…