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Bateau pirate

  • L'appel de la buse Uhlémane

    Et retentit par delà les monts les crêtes les plaines les vallons et par dessus les paysages autoroutés péri-urbanisés jusqu’au désert de Gobi depuis l’Atlantique en passant par toutes les sahélies pré-endoctrinées… L’appel de la buse Uhlémane qui, de la périphérie des Cités maugréhabines mais aussi des plus petits blédaillons aux clochers effondrés par le dernier Cinthia en terre bretonnante, soulevait des hordes de croisés d’upercules et de spongicules, d’humanuscules métissés, de crapinuscules mordorés scandant des airs minés et jetant de ci de là dans les jardins de blédaillons ou dans les entrées d’immeubles des Cités, des escarcelles enflammées sur les élituscules et sur les inconvincuscules…

     

    Et Primogénix, le fakir de La Roche sur Jaretelle dans le Morpionant, interpelle la Buse en ces termes : « tais toi et t’occupe pas de la couleur de l’âne qui me véhicule, ma femme courbée sous le fardeau de mes zeuvres et me suivant attachée peinant à suivre l’âne ; c’est pas parce que t’es née Ulhémane que tu dois proscrire le sens de ma déambulation ! »…

     

    Primogénix dont l’épaule carapaçonnée luisait de cire et de vernis à ongle, griffée par les serres de la Buse s’abattant parfois en chantanfiantant, argumentait les citoyens rencontrés afin que les suspicieux, les mordus de la baise, des packs de bière, de la rappe insolente, du smartphone aux chiottes et des instagram’storie’s ; que les saoûlographes et les zésitants, les padamalgames et les indifoireux, ainsi que les combattants de la Foi vésiculaire, consentent à enfoncer dans leurs oreilles des boules quiès ou des suppositoires à la menthe dans leurs orifices anaux…

     

    Et la buse Ulhémane s’envolant, son appel se répandant par delà les paysages et les hordes de pèlerins en migrations forcées sur les routes fracassées en traversant des blédaillons quasiment tous occiécroulés ; les ânes s’accroupirent, refusant de supporter sur encore tant de lieues gauloises, Primogénix imprécantant, haranguant ses congénaires zapizappant indiférendus…

     

  • Putrécanti

    Dans la frange abyssale, vert et or et feu, élargie, qui déborde et emplit de toutes ses absurdités, le ciel -ravin du Nouveau Millénaire, où sautillent sur l’unique patte qu’il leur reste, entre les cicatrices béantes et purulentes laissées sur des nuées de fer, tous les oiseaux blessés dont le bec est empourpré de goutte de sang d’orage… Reviennent avec les inextricables pelotes d’atomes nénuphars, les barbillons de naseaux de poissons, les éléphants se balançant sur des toiles d’araignées, les cortèges de nonnes égrenant des chapelets d’olives, et toutes les images, les mots et les phrases hiéroglyphes qui ont battu semelle Dadaïque et Dalique…

    La frange débordant du ciel – ravin se fait aujourd’hui boulevard Maelstrom ou Murdondes, et des miriades de mouches encrebleuies fondent en un bourbonnement de fusée Arianne sur de jeunes chiots vociférant en meutes…

    Putrécanti acide nitrique brasier de digitales flétries cendres glacées arrogances manigances et fulminances… C’est la java de post-sapiens en partance accélérée pour Nova Rataterra, c’est les mémoires mutilées, l’Histoire déshistoriée, les racines arrachées, les verrues plastifiées, le retour du glyphosate… Et les terres argentées inaccessibles aux vitriolés…

     

     

  • Disparus

    Disparus

    Non pas parce que vous êtes morts

    Mais parce que depuis la dernière fois

    Que nous nous sommes vus

    Dans le réel ou dans le virtuel

    Vous ne m’avez plus donné de nouvelles

    Ou vous m’avez exclu

    Ou oublié

    Rares sont les jours

    Où le souvenir de vous

    Ne surgit

    Me rappelant ce qui fut

    Toujours présent

    Jusqu’à la fin de mes jours

     

    Et des disparus

    Morts regrettés

    Sont ceux et celles en mon Panthéon

    Auquels je dédie ma verve

    Et mes ivresses

     

    Et des disparus

    Morts irregrettés ou encore vivants

    En la place pavée de mes mots fâcheux

    Où je les garde en mémoire

    Je les laisse se prendre leurs pieds dans mes fientes

     

    Et depuis l’enfer où de leur vivant ils m’ont précipité

    Je les emmerderai au-delà de la fin de mes jours

     

     

  • Post mortem amigos et désamigos ! (surtout désamigos)

    Du fin fond du plus lointain et plus profond sous-sol où votre descenseur m’aura mené et précipité dans la sombre, très sombre et interminable galerie aussi chaude et moite qu’une nuit de février à Mayotte…

    Je n’aurai de cesse de venir hanter durant vos nuits, tous ces rêves que vous faites et qui n’ont jamais été les miens…

    Et, sur la rivière égoût, artère principale de cet espace sombre, chaud et moite comme une nuit de février à Mayotte, je voguerai sur mon bateau pirate, bras-d’honneuramant de toutes mes forces, giclant tout mon vocabulaire non aseptisé qui, par les failles sinuant à travers les couches de terrain, de marne, de cailloux et de sable, et jusqu’à la terre de vos jardins, viendra vous puer au nez…

    Amen et Ramen… « Braves » et même « très braves » gens…

     

     

  • Suggestion d'article pour Charlie Hebdo

    Dans une réunion LFI au Palais de la Mutualité, avec présents Jean Luc Mélenchon et Clémentine Autain…

    Un soir où vient d’avoir lieu récemment un attentat islamiste perpétré par un Tchétchène et où sont conviés à un grand débat public « toutes gauches confondues et même des ni gauche ni droite voire même encore des anarchistes et des électeurs de Dominique Poutou », sur le thème de l’immigration, de l’accueil aux migrants, thème de débat sur fond de « pas d’amalgame »…

    En corollaire au débat, « vient sur le tapis » la cause palestinienne et les nombreuses victimes des bombardements sur Gaza, et le fait qu’une dizaine de gazouis ayant réussi à fuir l’enfer de Gaza dans des conditions extrêmement difficiles et incertaines, sont passés en Egypte et de là, montés clandestinement sur un cargo battant pavillon Indonésien à destination de Marseille, sont parvenus sur le territoire français tout aussi clandestinement, et embauchés sur un chantier « au noir » d’une entreprise de travaux publics telle que Colas… Ces gazouis ayant cependant approuvé l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023 sur le territoire Israélien, et pensant « mordicus » que le Hamas au pouvoir à Gaza c’est ce qu’il y a de mieux pour les Gazaouis… Mais seulement voilà : les bombardements ayant complètement rasé le quartier où ils vivaient, et le Hamas leur ayant interdit de quitter les ruines où ils survivaient dans des conditions plus que misérables, sans eau, sans nourriture et dans une totale insécurité, ils ont fini par se résoudre à fuir quand même, déjouant les tentatives des combattants policiers soldats du Hamas pour les empêcher de partir…

    En clôture du grand débat ce soir là au Palais de la Mutualité, est offert aux participants un « couscous de l’amitié », géant, et bien assaisonné (l’on n’a point lésiné sur l’harrissa « du Cap Bon »)…

    S’élève une voix autour de l’une des tables, au moment où saute le bouchon d’une bouteille de Sidi Brahim : la voix d’un dissident venu là par curiosité (et peut être aussi en « élément perturbateur » mais s’étant fait passer pour un « sympatisant ») : « Eh, Jean Luc, pourquoi t’accueilles pas dans ton pavillon un migrant Tchétchène et l’un de ces Gazaouis qui a fui l’enfer des bombardements, et même plusieurs Tchétchènes et Gazaouis en grande difficulté et recherchés par la police, obligés de se cacher dans des Algécos de chantier transformés en débarras pour pièces et outils de chantier ? » … « Eh, Clémentine, pourquoi tu fais pas coucher dans ta chambre d’amis un autre migrant Tchétchène ou un Gazaoui réfugié, et si t’as pas de chambre d’ami, sur ta descente de lit au bas de ton pieu… Pour ne pas dire « dans » ton pieu pourquoi pas et « en toute honorabilité » si l’on peut dire ! » …