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antisémitisme

  • La haine est-elle plus mobilisatrice que la solidarité ?

    Si je suis résolument et totalement contre, archi contre l’antisémisme – mais pas pour autant du côté du gouvernement de Netanyaou et des colons gros propriétaires implantés en Cisjordanie - je ne puis cependant « fermer les yeux » sur le massacre de plusieurs milliers de femmes, d’enfants et d’hommes dans la bande de Gaza (ce massacre est un génocide non seulement parcequ’il élimine toute une population mais aussi parce qu’il réduit cette même population à mourir de faim… Et cela dans le « silence des nations – démocratiques, libérales, d’Occident et d’ailleurs, ou totalitaires Russie et Chine comprises.

     

    Quand je dis « le silence des nations » c’est du silence des Gouvernants et des régimes qu’il s’agit – et non pas celui des populations de ces nations, du moins d’une partie de ces populations… C’est – ce qui est étonnant- le silence de certains pays dont les gouvernants devraient, tels la Russie, la Chine ainsi que des pays du monde arabe, à manifester de la solidarité envers les palestiniens de Gaza… Qui interpelle ! ( Il n’en est rien, ou si peu, ou juste «  pour la forme »)… En effet, l’Iran, le Hezbollah et le Hamas, qui souhaitent la disparition pure et simple d’Israël, qui haïssent les Israéliens ; ne sont pas pour autant solidaires de la population de Gaza : d’ailleurs le Hamas met les Gazouis en « coupe réglée » depuis bien avant le 7 octobre 2023 (depuis qu’ils ont pris le pouvoir à Gaza le 14 juin 2007)… Et que fait humanitairement parlant, l’Iran pour la population de Gaza ? Que font humanitairement parlant également, les pays du monde arabe pour la population de Gaza ?

     

    En revanche, la haine des Israéliens et l’antisémitisme exacerbé, ça, ça marche et ça circule sur les réseaux sociaux ! Il faut croire que la haine est plus mobilisatrice que la solidarité !

     

    Il y a manifestement une disproportion énorme entre les victimes israéliennes de la barbarie des combattants du Hamas et les victimes des bombardements sur Gaza , tout comme il y eut en mai 1945 une même disproportion entre les victimes ( quelques colons « pieds noirs ») lors de la rébellion de Sétif et la répression qui a suivi, de l’armée française et qui fit plusieurs milliers de victimes, massacrées en représailles dans la région de Sétif…

     

    Comment est-il possible que des gens (des Juifs de la Diaspora qui avaient été persécutés en Europe et en Russie, ainsi même que des Juifs ayant subi le nazisme) installés en Israël depuis un siècle, puissent concevoir un tel massacre de civils palestiniens dans la bande de Gaza ?

     

    Certes le Hamas est à l’origine le premier responsable, du fait de la tuerie qu’il a perpétrée sur le territoire israélien le 7 octobre 2023, tout comme les rebelles de Sétif en mai 1945 furent les premiers responsables en assassinant quelques « pieds noirs »… Mais est-ce que cette responsabilité initiale des uns justifie qu’en réaction, l’on en vienne à massacrer toute une population ?

     

    L’on entend dire – ce qui est « en partie » vrai – que les populations musulmanes durement impactées – en l’occurrence les Gazouis palestiniens par l’armée Israélienne- sont « de facto » du côté des terroristes du Hamas et que les Gazouis palestiniens abritent, protègent ces derniers et fournissent des combattants au Hamas : d’où la « justification » du Gouvernement Israélien à éradiquer le Hamas en « rasant tout Gaza »…

     

     

    Il y a manifestement un paradoxe entre d’une part le traumatisme de la shoah qui traverse les mémoires et les temps depuis 1945, qui est présent à l’esprit dans la civilisation occidentale, et dont la conséquence est le soutien à Israël et à l’existence d’ Israël… Et d’autre part, ce qui vise à effacer le traumatisme de la Shoah et à réanimer la flamme multi séculaire de l’antisémitisme…

     

    L’on n’arrive pas à s’en sortir, de ce paradoxe : si l’on soutient Israël on est considéré d’extrême droite et indifférent au massacre des Gazaouis, si l’on soutient les palestiniens et si l’on condamne les Israéliens parce qu’ils rasent Gaza et éliminent toute une population, on est considéré comme antisémite (ou anti sioniste – ce qui revient à peu près au même) ou encore on est considéré comme pro musulman, et l’on est accusé de refuser de qualifier de terroristes les auteurs d’attentats du Hamas…

     

    Autant dire que la neutralité dans cette affaire là, est à la fois difficile et suspecte (à vrai dire elle est impossible – la seule position possible est celle d’un engagement à combattre la haine, à combattre la violence, à combattre toute forme de domination des uns et des autres (domination par l’économie de Marché, domination par la force armée, domination par la religion, domination par la possession de biens -propriété, territoire, argent ; domination par la prédation)…

     

     

  • À propos d'une phrase de Dustin Hoffmann

    « Je suis juif et je dis que l’humanité a cessé d’exister à la naissance d’Israël »

     

    L’humanité « toute entière » - donc en tant que 8 milliards d’humains dans son ensemble- n’est pas responsable de l’une ou de l’autre des pires injustices, des pires erreurs, des pires crimes, des pires des guerres, exactions, violences ayant été commis dans son Histoire…

    Ce sont quelques « éléments » de l’humanité toute entière pouvant être un ensemble de personnes regroupées entre elles ou dispercées dans le monde (le plus souvent sous l’égide de meneurs) qui sont réellement et seuls responsables du pire qui ait eu lieu en matière de violences, d’exactions, de crimes commis…

    L’Humanité n’a donc pas cessé d’exister à la naissance d’Israël sachant que la naissance d’Israël est le fait d’un événement spécifique et déterminant de l’Histoire :

     

    Israël est d’abord né – en tant que projet lié à une aspiration de juifs de la Diaspora (Juifs dispersés dans le monde) – avant qu’il ne fut créé en 1948…

    Déjà, depuis la fin du 19ème siècle et ce jusqu’avant la seconde guerre mondiale, à la suite de persécutions, de pogroms, en Europe de l’Est, Russie… (et en France avec l’affaire Dreyfus), de nombreux juifs ont quitté les lieux où ils vivaient, persécutés qu’ils étaient, pour aller s’établir aux Etats Unis d’Amérique (en partie) et (une autre partie) en Palestine Ottomane puis sous mandat britannique après 1919…

    Les « colonies » sont nées avant la création de l’état d’Israël et ont été fondées par les premiers immigrants de la Diaspora, et c’est l’organisation, c’est la gestion de ces colonies implantées et devenues plus ou moins autonomes économiquement et socialement, qui ont en quelque sorte poussé les Anglais à reconnaître ces colonies de juifs venus de la Diaspora.

    Avec la montée de l’antisémitisme, et du fachisme en Europe et en Allemagne dans les années 1930, le nombre de juifs venus en Palestine sous mandat britannique a beaucoup augmenté et les colonies ont pris de l’ampleur… De telle sorte qu’après la défaite des « forces et armées et puissances de l’Axe) en 1945, la question d’un état Israélien s’est posée, d’où le traité de l’ONU en 1947 faisant état d’un partage c’est à dire de l’attribution d’un état/territoire dévolu nommé Israël pris sur l’ensemble du territoire Palestinien…

    Un partage qui a été contesté par les palestiniens et par les Arabes du Moyen Orient qui sont entrés en guerre contre Israël nouvellement créé…

     

    Pour « tout dire » - en vérité selon une réalité « bien humaine » depuis toujours : l’Homme ou la Femme, qu’il soit Juif, Chrétien, Musulman, Noir, Blanc, n’importe quoi… Est fait d’un mélange (pas homogène ni également réparti ) du pire et du meilleur de ce qu’il est…

    Donc, parmi les « colons Juifs » d’avant la création de l’état d’Israël et ceux d’aujourd’hui, il y a des dominants, des gens déterminés et campés sur leurs positions, leurs certitudes, très durs à l’égard des palestiniens vivant autour d’eux… Et il en est de même des Israéliens citoyens d’Israël  : il y a parmi eux des farouches, des violents, des déterminés (en l’occurrence Benyamin Netanyaou et son entourage et ses soutiens)…

     

    Cela dit, à un certain niveau de fanatisme religieux ou idéologique et guerrier – tel le Jihad Islamique actuel ou comme la « Guerre Sainte des Chrétiens catholiques du 16ème siècle de par le monde »… La « part du meilleur en l’Homme » est quasi inexistante…

     

    Cela dit encore, le Juif qui est « une bonne personne » - et de même un Musulman, un Chrétien, un Noir, un Blanc… Qui est « une bonne personne »… Est toujours perdant dans le monde où l’on vit où dominent la violence, les discriminations, le racisme, le religieux, l’injuste…

     

  • La liste de Schindler

    Vu vendredi 22 septembre 2023 sur France 5 de 21h 05 à 0h 15, le film de Steven Spielberg sorti en France sur les écrans en 1994 « La liste de Schindler »… Dont j’ai lu le livre publié chez Lafond en février 1994, et avais vu le film au cinéma l’année de sa sortie en France…

    1994… « En ce temps là, encore », l’antisémitisme était bel et bien présent notamment chez nous en France, tout comme d’ailleurs il l’avait été, l’antisémitisme depuis « des siècles »…

    2023… L’antisémitisme « sous couvert d’antisionisme » a « repris sa couleur » qu’il n’a jamais perdue – juste ou à peine teintée de rose foncé dans ses périodes « relativement clémentes à l’égard des Juifs»… Il s’est même invité, l’antisémitisme… À Gauche ( pardon… à goche )… « par les temps qui courent dans le vent puant de la haine et de « l’aval » des réseaux sociaux et des ordres d’opinion « en odeur de sainteté » …

    Merde à l’antisémitisme ! Merde à tous ceux et celles, qui, « mine de rien », « laissent dire et faire », en particulier lorsqu’est évoquée la question des territoires occupés en Palestine… Et l’idée selon laquelle des descendants des 1100 sauvés par Schindler seraient, certains d’entre eux d’extrême droite…

    J’imagine… J’imagine… Le contraire total, de nos jours, de ce qui s’est passé dans les camps nazis entre 1942 et 1945 : c’est à dire la persécution des antisémites, organisée à grande échelle, leur arrestation, leur déportation… « Nuance » : ce seraient « de vraies douches » à l’arrivée dans les camps… Mais des douches glacées… Tous à poil, les antisémites, sous le jet glacé de la douche !

     

     

  • Le double contexte actuel de la société française et européenne

    Dans le contexte d’un antisémitisme ambiant en France et en d’autres pays européens, qui est celui – il faut le dire – de plus de la moitié de la population tant en France qu’en Europe, en ces années vingt du 21ème siècle… Et qui est une « résurgeance » - ou plus exactement une « continuation » de ce qui régnait en France et en Europe durant la période de 1930 à 1950 – et plus dramatiquement, plus précisément durant les années de la seconde guerre mondiale 1939-1945…

     

    Dans le contexte – celui là beaucoup plus actuel – également, d’un ordre dominant d’idée en France et en Europe, relatif aux migrants, aux « venus d’ailleurs », à certaines catégories de populations de migrants dont en particulier venues du Maghreb, d’Afrique sub-saharienne, du Moyen Orient (Syrie, Irak) et d’Afghanistan… Lequel ordre dominant d’idée se fonde sur la suspicicion, la peur, l’insécurité qu’il y a à accueillir des gens venus d’Afrique, du Moyen Orient en situation irrégulière et jugés pour certains de mauvaise apparence, et suspectés de violences, d’agressions, d’actes délictuaux, de crimes, de vols et de viols… (courant dominant d’idée qui est celui de plus de la moitié des Français et des Européens)…

     

    Dans ce double contexte actuel, donc, je ne puis demeurer silencieux, ne rien dire, ne rien exprimer, garder pour moi ce que je pense et je sens donc la nécessité de m’exprimer publiquement, résolu, déterminé et engagé que je suis contre cet ordre d’idée dominant dans la société française et européenne de ces années vingt du 21ème siècle… ( ce double contexte d’antisémitisme ambiant et de peur et de rejet de l’étranger, ou du migrant)…

     

    Comme je l’ai déjà dit et que « haut et fort » je le redis : la délinquance, la violence, les agressions, les incivilités, les crimes, les vols, les viols, les communautarismes exacerbés et fanatisés… Tout cela c’est l’affaire de l’humanité toute entière du haut en bas des échelles sociales, et cela n’est pas le seul et unique fait de certains et pas d’autres, le fait de venus d’ailleurs, le fait de telle catégorie de personnes de tel milieu social, de telle autre culture que la nôtre, de telle ethnie ou origine…

     

    C’est la société humaine dans son ensemble qui, par sa diversité et surtout par sa complexité en évolution, est devenue en grande partie plus violente, plus difficile dans les relations… Mais – et il faut le dire aussi – (je ne sais pas si c’est paradoxal ou pas) cette même société humaine toute entière dans son ensemble, est aussi faite de gens de bonne volonté, de toutes cultures, de toutes origines, de tous pays, de tous milieux sociaux…

     

  • Une jeune fille qui va bien

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    Film de Sandrine Kiberlain, semaine de la Critique Cannes 2021, sortie en salle le 26 janvier 2022.

    Avec Rebecca Marder, André Marcon, Anthony Bajon.

     

    Dans ce film bouleversant et surtout délicat dans la mesure où le contexte dramatique de l’été 1942 en France (occupation allemande et mesures prises contre les Juifs par le Gouvernement de Vichy, les rafles, l’étoile jaune), est évoqué sans pour autant être rendu visible au premier plan ou en « toile de fond » comme c’est le cas dans d’autres films « de la même veine »…

    Irène, une jeune fille juive âgée de 19 ans et Parisienne (et Française), passionnée de théâtre, envisage de devenir actrice et est inscrite dans une école de formation de comédien, où elle doit passer un concours avec son ami…

    Grâce à la bienveillance d’un fonctionnaire, Irène a réussi à obtenir sa participation au concours, alors qu’en cet été 1942, les Juifs -Français – n’ont plus accès aux fonctions publiques, aux écoles spécialisées…

    Soutenue par sa famille, par ses amis et connaissances du milieu du théâtre, et bien que consciente des périls encourus lors de ses déplacements pour se rendre aux répétitions, Irène vit pleinement et tout naturellement l’élan de ses 19 ans, en apparence insouciante, heureuse de vivre…

    La scène de ce film, à mon sens, la plus « significative », la plus émouvante, la plus belle, c’est (à la fin du film) lorsqu’Irène portant sur sa veste l’étoile jaune, fête au milieu de ses amis du Théâtre (qui eux, ne portent pas d’étoile) sa réussite au concours…

     

    À la vue de cette scène j’ai pensé – il m’a pris de penser – que, dans le monde de l’art et des comédiens et artistes, et en partie (en partie je souligne) celui des écrivains, des intellectuels, des gens de Lettres, de pensée et de réflexion, et plus généralement des gens ayant bénéficié disons « d’une certaine éducation »… Le fait d’être Juif – ou étranger, de telle origine, ou d’une « catégorie sociale déterminée »… N’avait aucune importance… Ce qui n’était pas le cas dans la société française de 1942, majoritairement acquise (tacitement ou délibérément) aux  idées reçues et imposées, à l’antisémitisme ambiant…

     

    Ce film sorti en salle en janvier 2022, « fait écho » à un ordre de pensée, d’opinion, à propos d’antisémitisme ambiant, et qui – il faut le dire- est assez présent en France et en Europe dans les années 20 du 21ème siècle – et ressemble à ce qui régnait en France en été 1942… (Avec les persécutions et les rafles en moins – mais pas les agressions et les insultes et les violences sur les réseaux sociaux et dans l’expression publique)…

    D’une manière générale on peut dire que plus, largement plus de la moitié, aujourd’hui en 2023, de la population française, se retrouve dans un courant dominant d’ordre d’idée au sujet des juifs, mais également au sujet des étrangers, des « venus d’ailleurs », des migrants, des personnes suspectes, de mauvaise apparence, jugées responsables d’actes délictueux et de violences, d’agressions… Comme si la délinquance, la violence, l’incivilité, n’était pas « une affaire » intéressant l’humanité toute entière du haut en bas des échelles sociales… Mais « surtout » (et quasi essentiellement et décidé majoritairement) « une affaire » d’ethnie, de type de population, de différence cuturelle, d’origine, d’éducation, voire de couleur de peau!)