compteur

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Journal

  • Le zéro de conduite de la classe

    Toi l’ingérable

    L’âne qui avance pas

    Le renégat le révolté le trublion

    Qui fait jamais trop dans la dentelle

    Celui qu’il faut sans cesser policer modérer

    Recadrer

    Le zéro de conduite de la classe

    La bête noire du Surgé

    Le qui pisse contre les platanes

    Qui marche jamais trop droit

    Toujours entre deux vélléïtés

    Le cheval rétif

    Qu’obéït jamais au doigt et à l’œil

    Mais qui…

    Le poing levé

    Un bras d’honneur à s’en bleuir le creux du coude

    Qui s’insurge contre toutes les hypocrisies

    Les plus crasses comme celles mine de rien

    A néanmoins un cœur une âme

    Grand comme un cosmos

    Qui laisse tout au long du chemin qu’il parcourt

    Un pas qu’il fait après l’autre

    Du lever au coucher du soleil

    Et même sous la lune cachée par les nuages

    Des traces et des petits cailloux à n’en plus finir

    Quand tu disparaîtras de cette Terre

    Plus personne parmi tes proches et tes connaissances

    Certains de tes proches les plus proches notamment

    Ne pourra te faire ce regard ce geste qui te police te modère te cadre

    Te faire toutes ces observations coup de baguette

    Au moindre petit pétou de traviole

    Que tu laisses fuser du trou de bale de ta pomme

    Qui ressemble à aucune autre pomme sur cette Terre

    Et dans la grande nuit dont personne ne revient

    A jamais envolé au loin

    Qu’on te voit voler d’un vol que tu ne verras plus

    Ou qu’on ne te voit pas voler mais là d’avance tu t’en fous

    T’auras au moins gagné ça

    Plus d’œil plus de regard plus de mot qui te coup-de-baguette

    Qui te cadre qui te modère qui te police

    En disparaissant de cette Terre

     

     

  • Quelques autres figures emblématiques d'usagers-clients de la Poste, de 1976 à 1999

    L’on disait, avant que la Poste « Pététique » ne devienne la Poste « financière et commerciale » donc avant 1991… « Les usagers » de la Poste »… Puis passé 1991 on a dit « la clientèle, les clients »…

     

    Voici donc « quelques figures emblématiques » d’usagers, puis de clients, de la Poste de Bruyères dans les Vosges…

     

    - Mercredi jour de marché et de très grande affluence aux 2 guichets, vers 11h 30 arrivait le marchand de poissons – en blouse bleue – pour « passer un coup de fil » : je ne vous dis pas, à chacune de ses apparitions, l’odeur de « poisson pourri » (d’amoniaque) qui envahissait toute la salle du public et les guichets, je revois encore Claudette Louis au guichet 2 se boucher le nez, ou Fabienne Marchal la jeune auxiliaire chic et classe dans sa jolie robe qui « manquait de se trouver mal »…

     

    - Un jour que je remplaçais Claudette Louis au « Petit Guichet » je vois arriver une dame assez « plantureuse », visage bouffi cheveux en bataille, mal fagotée, d’une cinquantaine d’années… Qui me demande « Passez moi le 7 à Passavant »…

    J’ouvre des yeux gros comme des soucoupes, ignorant totalement que certaines régions de la ruralité française à l’époque – on était en 1976- n’étaient pas reliées au réseau automatique (je venais de Paris et « j’atterrissais » à Bruyères)…

    Il me fallut tourner la manivelle d’un téléphone noir ancien modèle afin de joindre un central et demander à une opératrice ce 7 à Passavant (une commune de la ruralité dans la Haute Saône)…

     

    -Un autre jour j’étais au guichet 1, vers 15h, arrive monsieur Deschaseaux grand patron de l’ONF de Bruyères, un personnage « assez antipathique », corpulent, arrogant, autoritaire (jamais le mondre sourire, un regard glacial)… Venant récupérer un paquet qui lui avait été adressé, mis en instance au bureau de poste. À ce moment là, il y avait grande affluence devant chacun des 2 guichets, une queue de 8 à 10 personnes…

    Je me rends à pas rapides vers la petite pièce au fond servant de dépôt des paquets sur des étagères, monsieur Dechaseaux m’avait dit que le paquet était plat, qu’il venait du « Livre de Paris », je le repère, inséré dans une énorme pile d’autres paquets, et « manque de bol », en essayant de l’attraper, je fais tomber toute la pile et « vlan » le paquet de monsieur Deschaseaux effectue un vol plané et vient atterrir brutalement sur le carrelage dans un grand bruit de claquement sec… Les gens dans la file d’attente ont tous vu et entendu le paquet claquer au sol, et monsieur Deschaseaux furieux s’est écrié «  voilà un livre que j’ai payé la peau des fesses c’est une honte de voir comme vous le traitez ! »

     

    -L’ONF ayant une boîte postale, c’était chaque jour « Trompe la Mort » - c’est ainsi que nous le surnommions- un grand type de visage sec et sombre, toujours vêtu d’une gabardine noire qui devait dater des années 1940, qui venait prendre le courrier de la boîte postale de l’ONF, il enfournait le tout dans une vieille serviette en cuir très usée, jamais nous n’avions vu une seule fois ce type sourire, il était « triste comme la mort » d’où le surnom dont nous l’avions gratifié…

     

    -Il y avait aussi la secrétaire des Papeteries Mougeot, une jeune femme, qui ne souriait jamais, ne décrochait pas un mot ni bonjour ni merci, que tous et toutes à la Poste s’accordaient à dire d’elle que c’était « une porte de prison », c’est elle qui venait pour le courrier – très volumineux et avec jusqu’à une dizaine de colis – déposé dans l’une des plus grandes cases des boîtes postales, elle mettait les lettres dans un cartable usagé et effectuait plusieurs aller-retour afin de charger les colis dans la camionnette des Papeteries Mougeot…

    De tout le personnel de la Poste j’étais le seul à avoir droit à un sourire de sa part, le seul à ne pas la dénigrer, à tel point que les autres se moquaient de moi en disant « v’la la copine à Guy »…

     

    -Jean Luc Hollard, un célibataire très esseulé, disgrâcié et déconsidéré des Bruyérois, qui avait eu une enfance difficile sous l’autorité d’une mère l’ayant « mené à la dure » ; dont on disait à Bruyères – notamment les « mauvaises langues » (mais pas seulement) – qu’il était « riche et radin » et qu’il avait hérité d’un confortable patrimoine immobilier (des immeubles dans une rue de Rambervillers localité voisine de Bruyères de 20km)… Il tenait à l’angle de la rue Abel Ferry et de la rue Jules Ferry en face du « Globe » (un café restaurant) un commerce de « mercerie bazar » qui avait la particularité de ne recevoir que très peu de clients, de telle sorte que Jean Luc Hollard, toute la journée, « arpentait de long en large » l’intérieur de son magazin, ou bien se tenait durant des heures debout, dehors, devant l’entrée du « bazar », regardant et observant les gens passer – personne ne lui disait bonjour…

    Du temps où j’étais conseiller financier clientèle à la poste de Bruyères, du 2 octobre 1989 au 12 janvier 1999, il m’arrivait de lui rendre visite dans son magazin, non pas forcément pour lui proposer un « placement » mais pour lui « tenir compagnie » un moment… Il m’expliquait qu’il tenait son commerce, essentiellement (du fait de sa « position stratégique » en plein centre de Bruyères) afin de « voir passer du monde »… « Sans en avoir l’air de rien » - il était toujours très modestement vêtu sans la moindre originalité et superflu – il connaissait tout le monde à Bruyères, « savait tout » sur chacun -notamment les autres commerçants, et beaucoup d’habitants de Bruyères…

    Il faisait partie de la fanfare municipale et à tous les défilés de célébration 11 novembre, libération de Bruyères en 1944, etc. … On le voyait en tenue de pompier jouant de la clarinette…

    J’avais avec lui durant chaque fois plus d’une heure, de « grandes conversations » et je réalisais que ce personnage si déconsidéré de ses concitoyens, était très cultivé – littérature, sciences, histoire, musique, connaissance du monde…

    On disait de lui qu’il était « radin » mais en fait, il n’avait pas de besoins particuliers, il vivait sa vie tout simplement, au jour le jour, sans projets…

    En matière de connaissance de la vie de chacun à Bruyères, « il en savait plus que moi qui, en tant que conseiller clientèle à la poste, « recueillait quelques confidences »… Mais autant lui que moi, nous « gardions pour nous » ce que nous savions ou avions appris, des uns et des autres dans cette « bonne ville de Bruyères »…

     

    - Abel, encore… « Ce pauvre Abel »… Un célibataire, dans les années 1980, d’une quarantaine – cinquantaine d’années, vivant lui aussi très esseulé, qui venait tous les matins à la « Renaissance » (un café en face de la Poste) s’accouder au comptoir et boire un demi de bière…

    Avant le 11 janvier 1982 quand la Poste se trouvait 11 rue Général De Gaulle, tous les matins à la pause de 8h 30 -9h, nous nous réunissions entre postiers à La Renaissance pour le petit déjeûner – café, croissants, ou pâtés lorrains individuels achetés à la boulangerie de la place Jean Jaurès…

    Immanquablement l’on y rencontrait, chaque matin, ce « pauvre Abel » que les clients et habitués de La Renaissance « asticotaient » afin qu’il « raconte des conneries » et à cette fin, on lui « payait à boire » force demis – et parfois même des « petits verres » de calva ou d’eau de vie de mirabelle… Et « ça réussissait toujours » - en fait « tout le monde se foutait de sa gueule, à ce pauvre Abel »… Il finissait ou accompagnait tous ses « discours » en répétant à chaque fois qu’il avait un beau-frère très bien placé aux PTT à Nancy…

    À force de boire des demis et des « petits verres » il était devenu alccolique et un jour, il est parti pour une cure de désintoxication à l’hôpital psychiatrique de Ravenel (du côté de Mirecourt)… Les toubibs l’ont laissé repartir chez lui avec « une tonne de médocs » et trois semaines après son retour on l’a trouvé mort chez lui, il avait absorbé des tubes entiers de médicaments…

    À chacune de mes visites au cimetière de Bruyères « ce cimetière où je n’ai pas les miens » je m’arrête devant la tombe de ce « pauvre Abel »…

     

     

  • La Poste de Bruyères dans les Vosges de 1976 à 1981

    Lorsque je suis arrivé, muté du PLM à Paris à la poste alors « Pététique » de Bruyères dans les Vosges, prenant mes fonctions d’agent de guichet et de service général arrivée départ courrier rentrée des facteurs, le lundi 30 août 1976 de midi à 19h 45 ; la poste « Pététique » de Bruyères se trouvait située dans la rue du Général De Gaulle au 11 – à la place de, aujourd’hui la Perception (Finances Publiques)…

     

    Derrière la fenêtre voûtée de gauche se tenait « l’aquarium » qui était la pièce « dominante » avec « Monsieur le Receveur – Monsieur Coindre visage sec et sèvère, regard froid, cheveaux blancs tirés en arrière, petite moustache, à demi crâne d’œuf – bref « très/très Monsieur Le Receveur » ; Madame Valroff que nous appelions – surtout les facteurs- « La Duchesse », Simone Ramella l’une des « Mécano-comptable »(avec Madame Valroff et ou Marie José Ferey arrivée quant à elle à la poste de Bruyères le 12 janvier 1977) ; Jean Claude Plèche officiant à la Caisse et au « bureau d’ordre » et « Second de Monsieur Le Receveur »… Sans oublier Chantal Lévêque une jeune femme « accorte » et « très à la mode » qui était pour ainsi dire « très bien vue de Monsieur Coindre – et qui… « avait les clefs du coffre ! » bien que n’étant qu’auxiliaire !

     

    Derrière la fenêtre voûtée centrale à barreaux, se tenaient les deux guichets séparés de la salle du public par un comptoir, au fond en face les deux cabines téléphoniques – l’une manuelle et l’autre automatique ; entre la fenêtre de gauche et la fenêtre centrale était la porte d’entrée du public et à l’extérieur en bas de la façade, au niveau du « grand guichet » la boîte aux lettres encastrée dans l’épaisseur du mur…

     

    Derrière la fenêtre de droite se tenait la salle de départ et d’arrivée et de tri du courrier (avec batterie de sacs liasses de lettres et paquets au fond contre le mur, et les casiers de tri général pour le départ du courrier) juste à côté de la fenêtre– tout cela d’un même côté, et, de l’autre côté contre la cloison séparant cette salle de celle des guichets, l’espace dédié au bureau du Contrôleur Divisionnaire, à la cabine des chargements et tri des lettres recommandées et valeurs déclarées, à la cabine financière pour la rentrée des facteurs (de midi jusque vers 16h 30/17h, car le matin de 6h 15 à 9h cette position de travail servait pour l’inscription sur bordereaux par tournées de facteurs, des paquets contre remboursement) et enfin, il y avait aussi la table d’ouverture sur laquelle on déversait les sacs lettres et paquets…

     

    De « l’aquarium » partait le couloir donnant accès aux guichets et d’un côté à la salle du « Service Général » et à l’arrière à la grande salle des facteurs – une vingtaine de casiers de tri dos à dos par rangées de dix et avec contre le mur à gauche le bureau du Conducteur de la Distribution…

    Au fond tout à l’arrière de la salle des facteurs, la grande porte de sortie sur une cour intérieure fermée par un grand portail : c’est par là qu’arrivait à 6h 15 le camion du courrier et que partait le soir à 19h 45 le camion du courrier…

     

    La Poste de Bruyères étant alors en 1976 un bureau « Hors Classe » avait 21 tournées de facteurs dont 10 motorisées (voitures postales de l’époque) et les autres tournées les unes à pied pour Bruyères ville, les autres en mobylette ou en vélo pour les « banlieues » de Bruyères – Champ Le Duc, Brouvelieures, Laval sur Vologne et Lépanges…

    Le secteur de distribution courrier paquets s’étendait vers Epinal jusqu’à Aydoilles, Sercoeur, couvrait Grandvillers ; vers Saint Dié après Brouvelieures c’était Mortagne , vers Gérardmer jusqu’à Granges sur Vologne avec Laveline et Aumontzey ; vers Corcieux jusqu’aux vastes arrières relief moyenne montagne entre La Chapelle devant Bruyères et le col des Arrentès, et de Granges sur Vologne à Barbey Seroux…

    Autant dire un secteur très étendu, de l’ordre d’environ 40 kilomètres de long sur 30 de large (plus grand que Mayotte dans les Comores!)…

    Les bureaux de Brouvelieures, de La Chapelle devant Bruyères, de Laveline, de Granges sur Vologne, de Grandvillers et de Lépanges étaient alors en 1976 des « bureaux satellites dépendant de Bruyères »…

     

    Les « agents du Service Général » dont je faisais partie, nous travaillions les uns – guichet cabine financière retour des facteurs départ et tri courrier – en un « roulement » de trois jours : midi à 19h 45 rentrée des facteurs puis départ courrier, le lendemain 6h 15-8h 45 tri et inscription des recommandés sur casier par tournées de facteurs puis 13h 45- 19h 45 guichet 1 « Grand Guichet » 14h-18h puis départ courrier ; enfin le surlendemain 6h 15-12h 30 avec jusqu’à 8h 30 les « contre rembour » par tournées puis le Guichet 1 de 9h à midi (on sortait entre 12h 15 et 12h 30 après avoir fait la « sous-caisse » du guichet.

    Pour le samedi on faisait un samedi sur deux, jusqu’en 81 de 6h 15 à midi puis un « retour » de 13h 15 à 15h avec une alternance 15h-16h 15… Après 81, on faisait plus que 6h 15 -13 h le samedi…

    Ceux et celles de « l’aquarium » - mécano et bureau d’ordre et Caisse – étaient « mieux lotis » en ce sens qu’ils « bossaient en brigade » : 6h 15 – 13h et le lendemain 13h -19h45…

    Pour les facteurs, y’en avaient qui rentraient tôt – entre midi et 13h – ceux de Bruyères ville notamment ; et d’autres plus tard, certains même dont le « Gros Nono » (Roger Noël) le 19, et Christian Lallemand le 18, rarement avant 16h voire 16h 30…

    Il faut dire qu’à l’époque, les facteurs avaient tous des sacoches financières avec de l’argent pour payer les mandats (les vieux du temps là percevaient leur pension de retraite par mandat), pour recevoir le paiement des « contre rembour », vendre des timbres tout cela détaillé sur un carnet de commissions 592…

    Aussi la vacation cabine financière de midi à 19h45 avec des facteurs qui ne rentraient pas avant 16h, c’était « galère » ! Vu « tout ce qu’il fallait se farcir » ! D’autant plus que sur le coup de 16h 30 -17h, il fallait s’occuper de la grosse, de l’énorme « avance de timbre » stock du bureau (un épouvantable casse-tête inventaire comptabilité)…

     

    Le guichet 2 appelé « Petit Guichet » était tenu à l’époque – de 1976 à 1981 – soit par Madame Louis Claudette – titulaire – ou par Fabienne Marchal – auxiliaire- et « charmante et agréable jeune femme, du lundi au vendredi de 9h à midi et de 14h à 18h (et le samedi 9h midi)…

    Ce guichet était celui des « opérations simples – téléphone, vente de timbres, envoi de courrier ; l’autre le « Grand Guichet » étant celui des « opérations complexes » - mandats, caisse d’épargne, CCP, opérations financières telles que paiement des coupons de titres d’action et d’obligation, et des mandats télégraphiques, bons du trésor, etc. … Plus également vente de timbres et courrier et paquets (sauf téléphone) …

    Le mercredi jour de marché et donc de grosse affluence il fallait en plus des opérations de guichet, au « Grand Guichet », se farcir le bordereau 2GM des insciptions sur les fiches « 1 ter » des livrets A – des tas de fiches 1 ter à servir, une vraie galère !- et cela en servant la clientèle ! De telle sorte qu’à midi n’ayant pas terminé cette tâche, nous « refilions le bébé » au collègue d’après midi !

     

    Quelques personnages « emblématiques » de cette période à la Poste de Bruyères de 1976 à 1981 :

     

    -Madame Valroff que l’on appelait « la Duchesse » et qui était très à cheval sur les règles et procédures à suivre… Elle avait une voix fluette et très aiguë – le jour des mandats les facteurs attendant en file que s’ouvre la guitoune de l’aquarium on l’entendait « messieurs aux mandats ! » de sa petite voix de « poulet châtré » (rire et… Pardon chère Madame Valroff)…

    Au début la première année j’avais pas du tout la côte avec la Duchesse ! Mais « de fil en aiguille » avec le temps, elle a fini par très bien me voir « à la bonne » - alors que j’étais pour ainsi dire « l’ingérable » de la bande ! Et sa fille Catherine m’aimait bien aussi (pas très jolie mais chic et classe, et j’avais droit à un sourire agréable de sa part)…

     

    -Jean Claude Plèche que les facteurs trouvaient « bêcheur » mais qui avec moi dès le premier jour a été très gentil avec moi en dépit de mes « incartades »… Par la suite après 81, il est allé à la direction commerciale de la poste d’Epinal…

    Je le trouvais généreux, d’esprit très ouvert, très classe ; et lorsque je suis devenu conseiller financier à partir du 2 octobre 1989, il a été pour moi un grand ami et un grand soutien – et « ça l’amusait beaucoup les dessins humoristiques caricaturaux que j’envoyais par la « sacoche » à la direction commerciale d’Epinal, à chaque « campagne Harpon » de la Poste financière…

     

    -Madame Louis Claudette, une femme très sérieuse (hyper sérieuse même, et très droite et en laquelle j’avais « une confiance absolue » et qui dans mes débuts au guichet 1 m’a beaucoup aidé et soutenu de toute sa gentillesse…

     

    -Le « gros nono » -Roger Noël- né en 1947 gros, grand et fort (au bal de l’Amicale des Postiers je le prenais comme « videur » - il connaissait tous les voyous du coin) … Il faisait la 19 – les arrières de La Chapelle devant Bruyères ainsi que Barbey Seroux… Rigolo, mais un dur, un costaud et… Une tchachtche !…

     

    -Landru – un surnom- d’un facteur « un peu simplet sur les bords » qui lui, ne faisait pas de tournée mais qui était employé comme « manut »… On lui demandait de changer les timbres à date, il les balançait à bout de bras en chantant « étoile des neiges... » (à cause du TAD à étoile donc sans mention d’heure)…

     

    -Michel Perron avec qui j’ai été en « doublure » la première semaine de mon arrivée à Bruyères, un « joyeux luron » qui fumait 2 paquets par jour et qui un beau jour du jour au lendemain a arrêté de fumer ( avec l’argent des cigarettes sur un an il s’est achété un beau vélo et est devenu un cyclotouriste passionné).

     

    -En définitive, chacun à sa manière - facteur ou collègue du Service Général- a été « une figure emblématique »… Aussi par la suite, d’autres anecdotes suivront – sans compter celles que j’ai déjà racontées sur ma page « anecdotes souvenirs »…

     

     

     

    Le lundi 11 janvier 1982 – un jour de grand verglas – nous avons emménagé et commencé à travailler dans le nouveau bureau de poste donnant sur la place Jean Jaurès (qui fut jadis une halle aux grains et, dans les années 1960/1970, un lycée)

     

    De 1979 à 1984 j’ai été président de l’Amicale des Postiers, succédant à Bernard Henry (une « très grande, aussi, figure emblématique » de la Poste de Bruyères (et de la ville de Bruyères) et dont on a dignement fêté la retraite le 4 octobre 1978 à la Salles des Fêtes ; il était « monsieur le 4 » tournée de Beauménil Fiménil Herpelmont)

     

    En 1988 fin mai on est passé à la Poste à l’informatique – guichet, comptabilité – relié système « Chéops » direct opérations CCP et CNE au centre financier de la poste de Nancy… À partir de là une « autre époque » avec les mêmes « figures emblématiques »…

     

     

  • La maison de Benoît Duteurtre dans les Vosges

    Benoît Duteurtre .jpg

    Située 37 Le village, au Valtin : le numéro 37 figure au bout d’un piquet planté au bord du chemin menant à la maison où demeurait Benoît Duteurtre, en face de l’église – environ 150 mètres en face après avoir traversé le virage sur la route venant de Gérardmer et entrant au Valtin.

     

    Lorsque j’étais venu au Valtin en septembre 2024 la tombe de Benoît Duteurtre décédé le 16 juillet de la même année 2024, dans le cimetière jouxtant l’église, était encore un monticule de terre…

     

    Un an plus tard, la tombe est une plaque de marbre surmontée d’une stèle sur laquelle on lit, inscrit « Benoît Duteurtre 20 mars 1960 – 16 juillet 2024 et Jean Sébastien Richard 1978 – 7 octobre 2024 »…

     

    Ainsi lorsque j’étais venu sur la tombe de Benoît Duteurtre en septembre 2024, son compagnon Jean Sébastien Richard ne devait lui survivre que d’à peine 2 mois et 3 semaines et le rejoignant dans la tombe après son décès le 7 octobre 2024 à l’âge de 46 ans.

    Lors du festival international de géographie à Saint dié, où Benoît Duteurtre se trouvait présent au salon du livre depuis plusieurs années, en 2023 je n’imaginais pas que c’était la dernière fois que je le voyais : en comparaison des années précédentes, en 2023 il ne paraissait plus « au mieux de sa forme » - visage aux traits tirés – et avait de corps, épaissi…

     

    À l’annonce de sa mort, le 16 juillet 2024, j’avais été bouleversé. Je me sentais très proche de cet écrivain dont j’avais lu tous les livres, et au-delà même du lien par l’esprit, par la littérature, par le style d’écriture (il « ne faisait pas dans la dentelle mais à sa façon à nulle autre pareille ») ce qui me rendait encore aussi proche de lui, c’était que tout comme moi, il avait vécu son enfance dans une région de France éloignée des Vosges lui au Havre et moi dans les Landes et qu’adulte puis d’âge mur, lui comme moi ont eu les Vosges pour « terre et pays d’adoption » et qui plus est cette contrée, ce terroir Vosgien situé autour de Fraize-Plainfaing-Le Valtin, la vallée de la Haute Meurte- Gérardmer- le défilé de Straiture – Clefcy Ban sur Meurte… Un pays qui depuis que j’ai connu les Vosges en 1975/1976, a toujours été « très cher à mon cœur » et que j’ai trouvé très représentatif, très emblématique des Vosges… Sans doute du fait de la générosité, de la manière d’accueillir, d’une certaine ouverture d’esprit des gens, empreinte à la fois d’humour, de gravité, de bon sens – après, il faut cependant dire, d’un temps initial de méfiance, d’observation, de distance (mais quand la glace est brisée je vous dis pas à quel point les gens peuvent être de vrais amis)…

     

    J’espère de tout cœur que, par la descendance de ses frères et sœurs et de leurs conjoints, nièces et neveux ; son œuvre d’écrivain, romancier, essayiste, critique musical et animateur de radio, lui survivra durant l’espace de plusieurs générations et que ses livres seront encore lus dans la seconde moitié du 21ème siècle et au-delà…

     

    Non plus hélas présent physiquement au salon du livre du FIG de Saint Dié, depuis 2024 ; lors des prochaines éditions annuelles du FIG se tenant fin septembre début octobre, il y aura toujours le stand de ses livres tenu par « quelque charmante jeune femme » ou autre personne passionnée et promotrice de son œuvre…

     

     

     

  • Mort de Charlie Kirk : une vague de deuil à vomir de dégoût

    L’on peut être « modéré », pour l’état de droit et pour la liberté d’expression, déplorer la violence… Mais ce personnage, Charlie Kirk, est vraiment une ordure ; lui et son mouvement ne sont absolument pas des « défenseurs de la civilisation occidentale » ( ils la défigurent)…

     

    Voici ce qu’a déclaré le 11 septembre 2025, Stacey Patton, journaliste et professeur d’université afro-américaine, écrivain, auteur, conférencière :

     

     

    « La liste noire de Kirk a terrorisé des légions de professeurs à travers le pays. Les femmes, les professeurs afro-américains, les universitaires queer, tous ceux qui remettaient en question la suprématie blanche, la culture des armes à feu ou le nationalisme chrétien se sont soudainement retrouvés la cible d'abus coordonnés.

    Certains ont reçu des menaces de mort. D'autres ont vu leur emploi menacé. Certains ont quitté le monde universitaire.

    Kirk nous a envoyé un message fort : dites la vérité et nous lâcherons la meute ! C'est la culture de la violence que Charlie Kirk a instaurée. Il a normalisé la violence, l'a organisée, monétisée et lancée contre quiconque osait dénoncer les mensonges de son mouvement.

     

     

    on assiste à une vague nationale de deuil, de moments de silence, de mains jointes en signe de prière et d'hommages le présentant comme un débatteur civilisé. Mais la vérité, c'est que Kirk et ses soldats ont passé des années à terroriser les éducateurs, essayant de nous réduire au silence par le harcèlement et la peur !

     

    Kirk a passé des années à diaboliser les personnes LGBTQ, à se moquer des survivants des fusillades, à répandre des propos racistes sur les Noirs et à promouvoir des politiques qui raccourcissent littéralement la vie. »