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  • Une "nécéssité douloureuse" ?

    Selon Albert Camus, qui vécut de 1913 à 1960 ( mort le 4 janvier 1960), les êtres dont la conscience est aiguë et l’esprit en ébullition, doivent fournir un effort extraordinaire pour s’adapter à une réalité qui heurte leurs pensées. Et c’est là que réside leur véritable souffrance : tenter de s’accorder avec un monde qui ne résonne pas avec leur profondeur… Pour autant – j’ajoute personnellement – que « s’accorder avec la réalité du monde » (de « l’ordre du monde ») puisse être perçu comme une nécessité… Une nécessité douloureuse oui, mais une nécessité tout de même… En évitant de renoncer, d’abdiquer, de se « fondre dans la masse »…

     

    Il y a aussi, outre ces êtres là, conscients et l’esprit en ébullition ; les marginalisés que sont les artistes, les poètes, les écrivains, les intellectuels qui ont rompu avec les opinions dominantes, avec les modes, avec les modèles, et qui eux tous ou presque, ne sont pas lus, pas écoutés, pas suivis, déconsidérés, méprisés, écartés – mais qui parfois sont achetés, pervertis et entraînés par les « officiants gouverneurs » maniant la perche pour maintenir la barque dans les flots grondants de la « rivière monde »…

     

    Et il y a encore tous les êtres ordinaires, anonymes, invisibles que sont des centaines et des centaines de millions de personnes sur cette planète dont ce « quelque chose en eux qui fait qu’ils se ressemblent tous » est une réalité, une sorte de scène de théâtre peuplée de figurants réduits à l’état de silhouettes, une scène de théâtre qu’aucune rampe de feux n’éclaire et dont la levée de rideau pour le spectacle commençant n’est jamais annoncée par les trois coups frappés…

     

    C’était au début de la seconde moitié du 20ème siècle qu’exprimait cela Albert Camus, alors que notre planète la Terre ne supportait sur sa surface habitable «que » trois milliards et demi d’êtres humains…

     

    Et c’est, aujourd’hui, dimensionné à ce qu’est devenu le monde, dans la complexité de son actualité et de ses « ordres », dans ses violences, dans ses codes, dans ses technologies de l’internet et du numérique, de la connectique et de la robotique… Que s’inscrit en très gros caractères comme sur la première page d’un journal, la pensée d’ Albert Camus, celle de ces êtres dont la conscience est aiguë et l’esprit en ébullition, confrontés à la réalité du monde…

     

    Et la réalité du monde d’aujourd’hui, c’est celle de la montée des extrémismes – surtout de droite- et des populismes, des totalitarismes, de la crispation des communautarismes, de l’islamisme radical, avec pour meneurs Vladimir Poutine, Xi Jinping, Donald Trump et… Peut-être… De « nouveaux islamistes » qui n’auront plus besoin si ça se trouve de recourir au terrorisme ni même à un despotisme avec des prisons et des gibets pour s’imposer…

     

    S’accorder à la réalité du monde d’aujourd’hui, pour des êtres conscients et à l’esprit en ébullition, est-ce un défi, est-ce que c’est toujours une nécessité, en quoi cela peut-il « servir la civilisation » de manière à ce que la civilisation évolue dans un sens – on va dire - « plus heureux » ?