… En cette fin d’année 2024 les centres commerciaux, les animations et les marchés en ville, n’ont jamais eu autant de clientèle – et cette tendance à un accroissement de la clientèle d’ailleurs, était déjà nettement perceptible dès le début de l’été 2024 avec les vacanciers et les touristes…
Les stations alpines et autres en montagne, regorgent de vacanciers de la neige, en augmentation de près de 10 % par rapport à l’année précédente…
Jamais autant que cette année, cet été puis en période de Noël Nouvel An, les restaurants n’ont affiché aussi souvent complet, jamais il ne s’est vendu autant de jouets, il ne s’est offert autant de cadeaux au moment des fêtes, il ne s’est dépensé autant d’argent en produits et équipements de loisirs, jeux, hébergements en hôtels, chambres d’hôtes, grands campings trois/quatre étoiles, matériel de plage, de montagne, chaussures, vêtements, sports, séjours de tourisme sportif ou de découverte, etc. …
Et cela alors que les prix – des denrées, des produits de consommation toutes catégories, des services, des menus dans les restaurants, des hébergements dont même en camping – ont en moyenne augmenté en deux ou trois ans d’environ 30 %…
Les places dans les trains -TGV INOUI OUIGO, dans les avions lignes intérieures et internationales grandes distances, sont quasiment toutes occupées ; les gares et les aéroports sont emplis de foules qui se pressent traînant des montagnes de bagages…
C’est à croire qu’en cette année 2024 la France toute entière « pète dans l’aisance » !
D’autre part, les Français n’ont jamais été aussi généreux : 80 millions d’euros pour le Téléthon ; 5,4 milliards d’euros de dons aux associations humanitaitres (en moyenne 206 euro par Français) ; depuis 2019 pour la reconstruction de Notre Dame 840 millions d’euros ; sans compter, encore, les dons pour la lutte contre le cancer…
Et enfin en ce qui concerne l’urgence à Mayotte, peut-être qu’avec tout ce que vont donner les Français, il y en aurait assez pour tout refaire, à Mayotte…
Mais il y a une toute autre réalité dans notre pays la France, une réalité celle là beaucoup moins visible : celle de près de dix millions de nos concitoyens, dont le revenu mensuel est inférieur à 1000 euro par mois, dix millions de personnes – et sans doute même davantage – qu’on ne voit jamais dans les boutiques, dans les centres commerciaux, en vacances à la mer ou à la montagne, dans les animations et les marchés en ville, dans les trains, dans les avions, dans les hôtels et les chambres d’hôtes, dans les restaurants… Car « pour voir cette autre France » il faut regarder du côté des grandes barres d’immeubles et des lotissements et cités HLM des banlieues périphériques des grandes villes…
Dans la France du Second Empire entre 1860 et 1870, notre pays avait 33 millions d’habitants soit deux fois moins que de nos jours…
Mais ce sont – on va dire – aujourd’hui, 33 millions de Français qui « pètent dans l’aisance » comme si, sous Napoléon III, la France toute entière « pétait dans l’aisance »…
La différence en 1865 et 2025, c’est qu’en 1865 seulement 10 % de personnes étaient riches ou aisées (qui constituaient déjà à l’époque du début des grands magasins, une « belle clientèle ») … Et qu’en 2025, ce sont 50 % de personnes riches ou aisées qui font – c’est évident- une « encore plus belle et plus fournie clientèle »…