… Il se crée plus d’emplois pour ce qui est défini « bon pour la planète » d’une part (quoique dans quelle mesure?) ainsi que pour les activités dépendantes des nouvelles technologies du numérique, de la robotique, de l’automatisme notamment, d’autre part (quoique dans la mesure où les emplois qualifiés puissent suivre le rythme de l’évolution des nouvelles technologies)…
Il se crée aussi beaucoup d’emplois dans les secteurs d’activité du tourisme, du voyagisme, et des services marchands de l’économie consumériste.
Cependant, la plupart des nouveaux emplois dans les secteurs d’activité qui sont ceux d’aujourd’hui, sont des emplois contribuant à faire peser sur la planète une pression de nature écologique (sur l’ensemble des ressources naturelles) accrue…
Aussi les choix que nous faisons, individuellement ou collectivement, d’éviter d’acheter et de consommer tel produit (par exemple refuser d’acheter du raisin provenant du Chili par voie aérienne consommatrice d’énergie) ; d’éviter de recourir à tel service marchand dans le secteur du tourisme (par exemple refuser de partir en croisière sur l’un de ces navires géants des mers) – ces choix étant très nombreux, très diversifiés en fonction des immenses possibilités des offres de l’économie consumériste – (choix consistant à refuser, ne pas acheter, ne pas opter) …
Ces choix que nous faisons en « citoyens responsables, conscients, réfléchisssants et convaincus du bien fondé de ce choix » (en fait le « bien fondé » est celui d’un « aspect des choses » seulement – le côté si l’on veut « moral » ou « écolo » de la chose)…
Ces choix que nous faisons ne sont jamais sans conséquences (pour l’essentiel sur la chaîne des emplois induits dans le secteur économique concerné)…
Il est évident que si des millions de consommateurs tous ensemble cessent d’acheter ou de consommer tel produit (parce qu’il vient de l’autre bout de la planète par des moyens de transports très consommateurs d’énergie) ; cessent de recourir à des services marchands dans les secteurs du tourisme et du loisir, cela pour une question de morale écolo… Alors c’est toute la chaîne des emplois induits qui est impactée…
Tarir les sources de profits afin que les dominants et les décideurs perdent leur pouvoir, oui… Mais contribuer à réduire considérablement les emplois dans les branches d’activité concernées, par nos choix de refuser ou d’éviter… Cela demande réflexion, ne peut être « balayé » pour une cause décrétée « juste » mais en laquelle n’entre en ligne de compte qu’un seul aspect des choses (le côté « moral et écolo » - « moral » quand on pense à de nombreux travailleurs sous-payés et exploités)…
Il semble que la seule voie envisageable pour l’espèce humaine, son avenir, sa civilisation globalisée connectée, ses modes de vie au quotidien… C’est celle d’un équilibre à réussir à maintenir entre ce qui pèse sur un plateau de la balance et ce que l’on place sur l’autre plateau de la balance… Mais cet équilibre s’il est atteint, ne garantit en fait qu’une durabilité limitée dans le temps…
Dans une vision « optimiste des choses » l’évolution actuelle tend vers un équilibre dont nul ne sait à quel moment il sera atteint.
Dans une vision « moins optimiste voire pessimiste » l’évolution actuelle est celle de ce qui pèse sur un plateau de la balance de telle sorte que ce que l’on place sur l’autre plateau ne compense pas…