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pensée

  • L'audace de penser par soi-même

    « Ceux que le troupeau déteste le plus, c’est ceux qui pensent différemment, ce n’est pas l’opinion en soi mais l’audace de penser par soi-même, chose qu’ils ne savent pas faire »…

    [ Arthur Schopenhauer ]

    Dans la même idée qu’Arthur Schopenhauer à propos de celles et de ceux qui pensent différemment, je n’aurais cependant pas formulé tout à fait de la même manière :



    « Celles et ceux que le plus grand nombre d’entre nous n’aime vraiment pas, voire déteste, rejette ou « botte en touche » ; c’est ce qui est pensé et exprimé en général par peu de personnes, parfois par une seule personne, qui diffère de l’opinion faisant consensus…

    Ce n’est pas l’idée émise, ce n’est pas l’opinion si différente soit-elle, ce n’est pas la réflexion faite au sujet de ce qui est pensé, exprimé, qui « pose vraiment problème » puisque le problème qui se pose est évacué par le plus grand nombre…

    Mais c’est le fait d’oser penser et s’exprimer différemment, qui dérange… Parce que le plus grand nombre d’entre nous, du moins celles et ceux qui évacuent et ne souhaitent guère faire l’effort de réflexion, « ne savent ou ne veulent pas, par eux-mêmes penser »…



  • Exister dans ce que l'on pense

    « Penser est une chose, exister dans ce qu’on pense est une autre chose »

     

    [ Kierkegaard ]

     

     

    Ce monde de polémique-pilori, de l’aversion et de l’oubli, de réactionnaires, d’obscurantistes, de coalisés de toutes les phobies, et où l’invective se substitue au questionnement, est cependant celui en lequel en même temps, au nom d’un illimitisme du tout permis, au nom d’une liberté sans aucune barrière, au nom d’une ouverture à l’autre qui s’apparente davantage à de l’acceptation, à de la démission et à de l’ abdication , plutôt qu’à cette tolérance que prônait Voltaire au « siècle des lumières »… Est un monde où se multiplient, s’affrontent et se déploient les « émissaires » d’une parole sublimée, contrefaite et brandie telle un insigne de ralliement à un ordre « convenable » ou « de mode »…

     

    Il n’en demeure pas moins, intemporellement, depuis les premiers « grands penseurs » de l’antiquité Grecque et Romaine, que « penser » se fonde sur de l’interrogation et sur de la conscience aiguë de ce qui est ; et que « exister dans ce qu’on pense » ne peut se fonder que sur ce qui, exprimé, se traduit en agissement et en comportement – autrement dit en exemple donné – sans pour autant s’imposer ni être sublimé…

     

     

     

  • Le "zappage" de la pensée individuelle

    … Rudolf Steiner, philosophe et pédagogue Autrichien, né le 27 février 1861 et mort le 30 mars 1925, auteur de plusieurs ouvrages de réflexion ; en son temps entre la fin du 19ème siècle et le début du 20ème siècle, annonçait qu’après l’an 2000, disparaîtraient la pensée et la réflexion individuelle sous la pression, de plus en plus accrue dès l’an 2000, des opinions publiques fabriquées, des ordres dominants marchands et diffuseurs de « prêt à penser »…

     

    C’est effectivement ce à quoi nous assistons en ces années présentes du premier quart du 21ème siècle : un recul, une quasi « mise à l’index », ou du moins un « zappage » de la pensée et de la réflexion individuelle… Sous la pression des puissances médiatiques, presse, audiovisuel, internet, réseaux sociaux, sous la pression des gouvernements autoritaires (Turquie, Russie, Chine, Iran, Qatar, Emirats, Syrie et d’autres encore) et même des gouvernements dits « démocratiques » d’Amérique du Nord et d’Europe…

    Et à toute cette pression exercée par les ordres dominants, s’ajoute la pression de la société de consommation, de l’individualisme, des religions, des communautarismes et des minorités contestataires agressives bénéficiant de complaisances… Tout cela contribuant à ce que s’instaurent dans les pays dits « libres », des régimes de dictature, voire d’extrême droite, prétendant « faire le ménage et apurer »…

     

    En somme, en ce premier quart du 21ème siècle, ce n’est point la « période idéale » pour les artistes, les rêveurs, les créateurs, les poètes, les penseurs, ne pouvant plus compter sur des « découvreurs de talents » qui n’existent plus du fait de leur remplacement par les marchands, et du fait aussi, que sur internet et sur les réseaux sociaux, ce sont les « like », les « followers » et les « partages » qui font les « vedettes », les « héros du jour ou de la saison », le « vent bien en poupe » … À l’exception de quelques artistes dont les œuvres se vendent par millions de dollars ou euros, de quelques « grands auteurs » dont les livres se diffusent en 40 langues et en dizaines de millions d’exemplaires…

    Bien plus que la valeur réelle des œuvres, c’est la valeur côtée sur les marchés par les courtiers, les antiquaires, les financiers, les critiques d’art, les fonds d’investissements, les banques privées, et des maisons telles que Sotheby’s et Christie’s, qui définit et fixe le prix que devront payer les acheteurs les plus fortunés de la planète…

     

    Merde à toute cette chienlit de productions qui ont « le vent en poupe », à tous ces élus des scènes les plus en vue, à tous ces personnages tels que rappeurs, comédiens, producteurs d’albums, écrivains médiatisés, invités de « plateaux télé », plébicités, applaudis, faisant la Une des réseaux sociaux… Merde à tout ce qui « clingue et bingue » sous les lumières vives des spots et sous les effets technologiques de scène !

     

    … Étant donné les ouvrages dont Rudolf Steiner est l’auteur ( Mystique et Esprtit moderne, la Science de l’Occulte, entre autres ) ; et les disciplines dans lesquelles il a exercé ( théosophie, occultisme ), et ses dérives sectaires… Et, n’étant point – très loin s’en faut – un « adepte » de mysticisme, de sciences occultes ni de ces philosophies du spiritualisme… (j’ai tout cela en horreur)… J’ai été très surpris que Rudolf Steiner puisse faire état dans ses textes, de ce qu’il annonce au sujet de la disparition après l’an 2000, de la pensée individuelle… Alors que dans la teneur de ses ouvrages et dans sa pensée il faut le dire plus proche de celle d’un « gourou » que d’un « maître à penser, il ne semble guère porté à promouvoir la réflexion et la pensée individuelles !

    C’est en effet, assez étonnant !

     

    En revanche, en ce qui me concerne, j’ai parfois évoqué dans mes écrits, le recul de la pensée et de la réflexion, sous la pression dominante des apparences, des effets immédiats produits, des raccourcis de pensée et de jugement, des opinions publiques relayées…

    Cela dit, je me pose cette question : qu’est-ce vraiment qu’une « pensée individuelle » ou, autrement dit : une pensée qui nous vient est-elle « si individuelle que cela » ? Et : « que vaut cette « indépendance d’esprit », cette liberté que l’on prend dans des propos, dans des écrits dont on fait part autour de soi (losque c’est le cas) ?

     

    Et, n’y a – t -il pas aussi, dans la complexité actuelle, accrue, du monde en lequel nous vivons… Ambiguité entre « pensée individuelle » et « pensée découlant d’une opinion des autres (ou de quelques autres en particulier) ?

     

    Je me pose en quelque sorte la question de la sincérité de ce que l’on dit, écrit, partage, diffuse, porte à la connaissance des autres… (Sincérité, il faut le dire, assez souvent davantage dans l’apparence que dans la réalité)…

     

    Nous sommes, beaucoup d’entre nous « bourrés de contradictions » … Comment, de quelle manière peut-on gérer ces contradictions ?

     

    La seule réponse que j’ai trouvée jusqu’à présent, c’est celle qui se fonde sur la bienveillance, sur la mansuétude, sur la bonté, sur (comme je dis) : « tirer le fil de la pelote le plus loin possible en dépit des nœuds sans que le fil se rompe, le plus loin possible vers le début du fil »…

     

    Mais à la bienveillance, à la mansuétude, à la bonté, doivent être associés une certaine dureté, une certaine intransigeance ou fermeté, et de la loyauté… (C’est la seule réponse que j’ai pu trouver)…

     

     

     

     

  • Convaincre sans violence, sans contrainte, sans domination ...

    La vérité n’apparait, au mieux, qu’au plus proche de ce qu’elle est, tout comme l’origine de l’univers vue au plus proche avec le télescope James Webb…

     

    Si tu es sûr de ce que tu penses, de ce à quoi tu crois, si tu veux convaincre -sans violence, sans contrainte, sans domination, sans pression – de telle manière que ton interlocuteur, de lui – même, librement, adhère à ce que tu penses, à ce à quoi tu crois, ce n’est possible que si ce à quoi tu crois, s’approche au plus près de la vérité qui est comme l’origine de l’univers vue au plus proche avec le télescope James Webb…

     

    Les pensées, les réflexions, les idées exprimées, en l’état actuel de l’évolution de l’espèce humaine, tout cela argumenté au plus juste, au plus vrai, sont de l’ordre ou du niveau, au mieux, au plus convaincant si l’on veut, de ce qui est visible en approche de l’origine de l’univers, par le télescope Hubble…

    Autant dire que ce qui est vu avec le télescope Hubble est aussi éloigné de ce qui est vu avec le télescope James Webb, que par exemple, un arbre situé à un demi kilomètre de nous, est éloigné de la ligne d’horizon…

     

    Ainsi avec les yeux humains qui sont les nôtres, les « yeux de la pensée » voit-on une partie de la vérité…

     

    Et, cette vérité de ce que nous exprimons, de ce que nous croyons et essayons de faire passer dans la pensée de quelqu’un ou de plusieurs personnes, cette vérité qui n’est que partielle (mais dont nous faisons une vérité entière) ne peut-elle qu’influencer… Ou soumettre… Sans pour autant convaincre… (dans la soumission intervient le caractère dominant de la personnalité de celui ou de celle qui fait passer son idée, sa pensée)…