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  • Liberté d'expression menacée, mais laquelle ?

    Samedi 4 mai 2024 sur France Inter entre midi et 13h, lors de l’entretien duel Natacha Polony et Gilles Finchelstein, fut évoqué TIKTOK, une application pour smartphone créée en septembre 2016 éditée par le géant Chinois ByteDance, plateforme de contenus d’actualités personnalisées…

    À l’origine, TIKTOK était dédié à la création et au partage de courtes vidéos musicales et danse.

    Jusqu’à lété 2018 TIKTOK voisinait avec Musical.Ly, application de type Karaoké très populaire chez les ados, cette application ayant disparu des smartphones le 2 août 2018 pour laisser la place à TIKTOK.

     

    Les utilisateurs – le plus souvent des adolescents, de jeunes adultes de moins de 30 ans, mais aussi des pré-adolescents voire des enfants de 8, 9 et 10ans – sont de plus en plus nombreux à s’exprimer, à se produire sur ce réseau social qu’est TIKTOK en se filmant et se « selfiant », reprenant « en boucle » des chansons récentes à succès (de saison) ou réalisant des « chorégraphies » personnelles, et cela sur des modèles ou « effets spéciaux » proposés par l’application.

     

    Ce sont donc, ces « productions » personnelles affichées, mises en ligne, partagées et relayées avec le plus de «likes » possible, pour l’essentiel, des « créations » de « comédie de premier niveau », où mode, apparence, mise en avant de soi, exhaltation de la beauté selon des critères ayant cours, et… (il faut le dire) sexualité exacerbée, d’autant plus que des mineurs s’adonnent à ces « créations » et « productions »…

     

     

    Il « serait question » (mais rien n’est moins sûr) que TIKTOK en France notamment et peut-être dans d’autres pays Européens, serait par décision gouvernementale ( Exécutif et Assemblée Législative) évincé des réseaux sociaux, tout comme cela est prévu aux USA si ce réseau social ne coupe pas ses liens avec ByteDance et la Chine.

     

    Il faut dire que TIKTOK est devenu actuellement – par rapport à sa vocation d’origine – une sorte d’amalgame entre Facebook et Instagram en ce sens, que, tout comme sur Facebook et sur Instagram, l’ on peut aussi poster des « scoops du jour », des propos de toutes sortes pouvant « faire sensation » ou même des propos haineux, racistes, stigmatisant des personnes en particulier, où l’on peut exposer sa vie privée, ses proches notamment… La grande différence par rapport à Facebook étant que sur TIKTOK et sur Instagram, c’est le texte court (quelques lignes) qui est privilégié, avec l’image, la séquence vidéo…

    Ainsi « l’on ne doit pas trouver beaucoup d’artistes, d’écrivains, de penseurs, de développements « élaborés » de thèmes d’actualité, sur TIKTOK et sur Instagram, comme cela peut être le cas sur Facebook…

    Autrement dit TIKTOK est un « univers de communication et de production » de banalités de la vie quotidienne, de médiocrité d’expression, de relation et d’échange où ce qui est ressenti comme « créatif » ou « original, personnel » est en fait soutenu par la technologie des effets spéciaux…

     

    Si TIKTOK devait être évincé des réseaux sociaux, cela ne serait à mon sens qu’un « coup de canif » porté à la liberté d’expression.

    Or dans un pays « démocratique » - ou se réclamant démocratique – ce qui restreint ou limite la liberté d’expression, n’est jamais que « coup de canif » porté à la liberté d’expression… Ce qui n’est point le cas dans les pays totalitaires anti démocratiques où « l’on coupe carrément la tête », où l’on emprisonne, attente à la vie, censure les écrivains, les penseurs contestataires ou opposés à l’ordre dominant…

    « Quelques coups de canif » portés à la liberté d’expression ne porte pas vraiment atteinte à la liberté d’expression dans le plein sens du terme…

     

    J’imagine… la tête que ferait « Ursula », la fille d’une de mes connaissances, « scotchée » à son smartphone plus de quatre heures par jour, si elle ne pouvait plus partager avec ses 50 copines, ses « élucubrations dansolotantes » et ses « scoops du jour », TikTok ayant été évincé des réseaux sociaux ! Ça me ferait une belle jambe ! Bon c’est vrai, il resterait Instagram…