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  • Le village de Woël dans la Meuse

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    Le village de Woël dans la Meuse, typiquement lorrain avec de part et d’autre de la rue principale, l’alignement des habitations…

    En haut de la porte de la Mairie, on lit bien « Liberté Egalité Fraternité »…

    L’église, fortifiée ; le monument aux morts…

     

    Vue d’un côté de la rue principale, de ce qu’était le village de Woël dans la Meuse, dans les années 1930, et qui aujourd’hui en 2024, n’a guère changé, contrairement à d’autres parties du village qui elles, ressemblent, par leur modernité d’environnement « aux normes européennes » à ce que sont devenus les villages français, partout en toutes régions…

    Woël se trouve à une trentaine de kilomètres de Commercy en passant par Saint Mihiel, et à 7 kilomètres de Fresnes-en-Woëvre…

    C’est là, en ce village Meusien, que sont venus en 1931 mes grands parents maternels Georges et Suzanne Abadie née Lasserre, et ont vécu durant trois ans jusqu’en 1934…

    Mon grand-père, Georges Abadie, en 1930 était « facteur receveur » aux « PTT » à Saint Sulpice de Falerens en Gironde, pas très loin de Bordeaux où résidait sa famille. Et « Mamy » ma grand-mère avait « poussé Papé » (lourdement poussé il faut dire) à préparer le concours externe de Receveur des PTT.

    Ayant réussi au concours, mon grand-père reçut alors sa nomination pour un bureau de poste dans la Meuse – ce qui « ne l’arrangeait absolument pas » du fait qu’une telle affectation l’éloignait de sa famille Bordelaise…

    Il lui fallut donc partir dans la Meuse.

    C’était en février 1931 donc au plus froid de l’hiver (surtout dans l’Est).

    Trajet en train de Bordeaux gare Saint Jean à Paris gare d’Austerlitz, une longue nuit passée dans un compartiment de huit places du train Express s’arrêtant à toutes les gares importantes du trajet ; puis le métro pour se rendre gare de l’Est et direction Nancy Strasbourg le lendemain matin, encore six heures de train, et arrêt à Commercy où il fallait attendre une correspondance (un « tortillard ») pour Fresnes-en-Wœvre… Et enfin, pour rejoindre Woël à 7 kilomètres, c’était en « carriole à dada » …

    Le déménagement (le plus gros de l’utilitaire ménager vaisselle, armoire, lit, tables et chaises) avait suivi transporté par train de marchandises dans un wagon en bois… Il avait fallu que le Maire de Woël trouve un transporteur équipé d’une plus grande « carriole à dada »…

    Installation dans le logement de fonction du Receveur (une cuisine avec évier creusé dans la pierre, deux chambres (très petites) et sans chauffage, et une salle à manger (pièce principale « à feu à l’âtre »)… Avec la resserre, à côté, qui contenait pour l’essentiel la réserve de bois…

    L’accueil des gens du village fut « un peu froid » vu que mes grands parents n’allaient pas à la messe le dimanche, mais tout de même avec l’instituteur du village, le maire et ses adjoints, mes grands parents jouissaient d’une « certaine considération » à l’exception de la part du Curé qui lui, « avait une dent contre Papé du fait que Papé n’allait pas à l’église…

    Durant ces trois années jusqu’en 1934, pas de loisirs ni de distractions d’aucune sorte, ma mère âgée de 7 ans en 1931 et de 10 en 1934, avait son petit vélo sur lequel elle partait le dimanche après midi avec ses parents dans la campagne environnante, Papé et Mamy ayant chacun leur vélo…

    À l’époque, aux PTT, le Receveur du village devait être présent au bureau le dimanche matin et à partir de 6h le soir, il n’avait que le dimanche après midi de libre entre 11h et 18h, car il fallait réceptionner les messages télégraphiques et assurer les communications téléphoniques (tout le monde se rendait à la Poste pour téléphoner)…

    Enfin au début de l’année 1934, mon grand-père – qui faisait des « fiches de vœux » pour le Sud Ouest – reçut une affectation (mutation) pour Arengosse dans les Landes… Le retour s’effectua donc dans les mêmes conditions qu’à l’aller, en février 1934…

    Entre temps, en 1932, « Petite Mémé » mon arrière grand-mère maternelle- la mère de Mamy- était venue d’Onard dans les Landes (un village de Chalosse), passer trois mois à Woël auprès de sa fille et de son gendre… Dans le train elle avait fait suivre les « cocotes » dans une cage, et Mamy avait fait le voyage depuis Woël à la gare de l’Est, pour venir la chercher… « Une sacrée expédition » ce voyage de Petite Mémé (à la gare d’Austerlitz elle s’était prise le pied dans un tapis roulant et était tombée)…

    Le « Vieux Pépé » mon arrière grand-père maternel Auguste Lasserre né à Lesgor dans les Landes le 11 juillet 1867, n’avait pas voulu venir dans l’Est (Il est vrai que cela lui aurait été difficile du fait de sa profession de cantonnier aux Ponts Et Chaussées, sans congés autre que le dimanche à l’époque)…

     

  • Le désir d'être aimé ...

    « Le désir d’être aimé est la dernière illusion. Abandonnez-le et vous serez libéré »

     

    [ Margaret Atwood ]

     

    Après – sinon « en même temps » - que la préoccupation tout au long de la vie de la plupart des gens (lorsqu’ils possèdent quelque chose, autrement dit quand ils ne sont pas dans le dénuement) de l’entretien et de la valorisation de son patrimoine ( terrain, maison, bien immobilier) ; vient -juste derrière mais à peine – le désir d’être aimé (c’est à dire « bien vu », considéré, connu, écouté, lu, etc. )…

    Et désirer être aimé c’est forcément se soucier de son apparence… Et l’apparence on la « conforte » presque toujours « dans le sens – le sens et la « mode » - de l’Ordre du Monde, d’un « consensus d’opinion admise et reconnue du plus grand nombre » en fonction de la « physiologie » si l’on peut dire, d’une société, d’une civilisation, d’une époque (de nos jours)…

    Abandonner cette préoccupation est difficile (il arrive que l’on le souhaite, que l’on y aspire et même que « l’on fasse autant que possible en sorte de…) mais « au bout du compte » c’est quand même ce souci d’être « bien vu » et de la valorisation de son patrimoine qui revient inévitablement et d’une certaine manière s’impose…

    Quant à la question de se libérer, c’est à dire de parvenir à une « indépendance d’esprit » vraiment marquée voire totale pourquoi pas ; il n’y a « jamais de miracle autre que celui auquel on croit et qui n’en est pas un »…

    Parce sans être « du monde » on est qu’on le veuille ou non « dans le monde »…

    Déroger, contester, être « autrement » question comportement, habitudes, mode de vie, etc.… Cela ne garantit rien, absolument rien dans un sens ou dans un autre, cela ne te fait ni plus ni moins être aimé, ne pas être aimé…

    Et « se couler dans le moule » - comme on dit – ne garantit rien, absolument rien non plus, ne te fait pas pour autant « être aimé »…

    La liberté, l’indépendance d’esprit… C’est pas seulement une affaire de « par rapport à ce qui se fait et se voit autour de soi », pas non plus seulement une affaire de « par rapport aux ordres d’opinion, ou à ce qui « doit » se croire et se savoir et qui a cours… Ou encore « par rapport à tout ce que les gens recherchent en priorité »… C’est aussi une affaire de « rapport avec sa propre intériorité » (et là, c’est « une autre histoire »)…

    Autrement dit la liberté et l’indépendance d’esprit tout ensemble, ça passe par le rapport qu’on a, confronté que l’on est , avec sa propre intériorité qui est « un monde en soi » - à gérer…