… D’aucuns trouvent que les paroles de la Marseillaise sont « trop violentes et trop guerrières » et « ne peuvent encadrer » - ou « encadrent difficilement » - cette phrase « qu’un sang impur abreuve nos sillons »…
Leur « argument » est : le sang n’est pas « impur » (un liquide purement biologique qui n’a donc rien de sale, d’impur)…
Donc selon « eux » le sang n’est pas « impur » fût-il celui de l’ennemi… Lequel ennemi est un être humain… (ça, c’est de la « philosophie et de la morale contre-productives »)…
Eh bien « je regrette » mais je dis, écrit et assume : le sang d’un salaud, d’un ennemi qui a juré notre perte, qui veut nous trucider ; ce sang là si on le verse pour se défendre, c’est un sang « impur » et abject, et qu’il n’y a aucun regret à avoir de le verser, de le répandre, que ce soit par la mitraille, par le poignard, par l’explosion d’une bombe, par l’éclatement d’un obus, par écrasement, par déchirement, par démenbrement…
Dans le contexte historique de la Révolution Française, où la « patrie – le sol et les populations de notre pays la France – était en danger (menace d’invasion par des armées étrangères) les paroles de la Marseillaise étaient les paroles que les combattants de la République devaient entendre et qui les galvanisaient, , les portaient en avant face à l’ennemi, l’envahisseur, le barbare (la barbarie, il faut le dire est toujours du côté de celui qui veut nous détruire, jamais du côté de celui qui se défend – même si pour se défendre il use de moyens identiques qualifiés de barbares mais quand on se défend « barbare » n’est plus le mot qui convient (cruel à la limite mais barbare non)…
C’est « tout bête et tout aussi évident à dire » (une « Lapalissade ») : s’il n’y a pas en face de nous, quelqu’un qui veut nous détruire en nous faisant souffrir, il n’y a plus de barbarie…
Ainsi, par exemple, le collabo dans un village Vosgien en 1944, qui avait été passé vivant par un groupe de résistants, au sciage en long dans une scierie ; ça serait jamais arrivé si ce collabo n’avait pas été collabo et n’avait pas été responsable de la déportation ou de l’éxécution par les Allemands, d’habitants du village…
Est-ce que c’était « barbare » de faire passer vivant, ce collabo, au sciage en long ? Non, ce n’était pas plus barbare que de faire mourir dans une chambre à gaz trois mille personnes à Auschwitz !
Les bombardements et milliers de victimes à Gaza ? Ça serait jamais arrivé s’il n’y avait pas eu les attentats du Hamas le 7 octobre 2023 en territoire israélien !
De la violence, ce qu’il faut déplorer c’est son maintien dans la durée ; pas en tant que « passage obligé quand on ne peut faire autrement »… La violence est dans la nature humaine, au même titre que la compassion, que la réflexion, que la bonté… Sauf que… La violence tend plus que la compassion à se manifester et que violence et bonté sont comme des eaux mêlées…
Dans le contexte de l’actualité présente en cette fin de premier quart de 21ème siècle, il faut dire, de la politique intérieure et extérieure de la France, qu’elle n’est pas tout à fait loin s’en faut, le « reflet » des paroles de la Marseillaise censées galvaniser et porter en avant le peuple Français en face des dangers qui menacent notre mode de vie, nos biens, nos enfants, notre culture, notre patrimoine (tout ce dont nous avons hérité de ce que nos ancêtres ont réalisé)…
Certes, le Rassemblement National » déclare incarner nos valeurs et rétablir l’Ordre, se réclame du drapeau tricolore et de la Marseillaise… Mais l’Ordre en fait, qu’il veut établir, c’est l’Ordre des puissants, de l’argent, de la propriété, des dominants, des élites (de leurs élites) tout cela sous couvert de liberté démocratique, de rendre l’argent au peuple, au nom du Mérite et du Travail et de la Justice…
De la Convention (1792-1795) on retient davantage la Terreur que les mesures sociales prises – pour le peuple, pour les femmes, pour les droits humains, pour l’école…
Voltaire, le Grand Voltaire, se « retournerait dans sa tombe » s’il voyait ce que la Gauche a fait de la tolérance (dérouler un tapis de complaisances, de compromissions et d’arrangements au nom du « vivre ensemble » et du « tout pour tous »)…
La Marseillaise ? Il n’y a pas un mot à changer dans les paroles ! (C’est le chant d’une Gauche qui a failli exister, qui a même un temps, un court temps, essayé d’exister en y mettant la meilleure volonté possible… Mais qui n’existe plus – parce qu’elle a perdu ce qu’elle avait de fermeté, de dureté, de volontaire, de déterminé, d’intransigeant, de fort… Et d’humain en même temps !)…