… Qui encore de nos jours, depuis le développement et l’usage généralisés d’internet, du téléphone portable, des e-mails et des SMS, aurait la « nostalgie » de ces cartes de vœux appellées « mignonnettes » liserées de jolies dorures que, dans les tous premiers jours de l’An neuf », l’on expédiait par la Poste à ses proches, amis et connaissances, par dix, vingt trente, et avec sur l’enveloppe un « beau timbre » ? Et que de surcroît certains et certaines « dans le temps », rédigeaient d’une « écriture ampoulée » aux lettres bien avec pleins et déliés, et jolies, élégantes majuscules, et avec un « beau stylo plume » ? (rire)…
Et qui, d’autre part, de nos jours, « se fend » d’une conversation téléphonique « de circonstance » pour « souhaiter la bonne année de vive voix » à partir d’un téléphone fixe ou d’un téléphone portable… Cet « appel convenu » - donc en composant le numéro à dix chiffres – à partir d’un téléphone fixe jugé « mieux qu’à partir d’un portable » - pouvant déboucher « contre son gré » sur un interminable échange de banalités parce que l’interlocuteur est « une vieille personne bavarde » (et vivant seule) ou encore, un fils ou une fille de quarante ans qui à chaque communication, n’arrête pas de faire des observations, d’émettre des critiques sur ta façon de vivre et sur comment tu t’arranges dans tes affaires, etc. … Rendant la conversation épuisante…
C’est « tellement mieux » et « tellement plus aisé » - et en conséquence infiniment moins « problématique » ou « épuisant » - et contraignant » - d’envoyer des vœux par e-mail, par bref message rédigé ou SMS sur un smartphone, avec « pour enjoliver et meubler » une photo ou une vidéo accompagnant le message !
En fin décembre 1967, âgé de 19 ans, je travaillais dans un centre de tri postal à Paris PLM, et je me souviens qu’en période de Noël Nouvel An, il n’était possible à personne de prendre des congés et qu’autour de la table de tri métallique percée de trous pour la poussière, à huit heures du soir au début de la vacation de nuit, et jusqu’à minuit et plus même, étaient déversés par les « manuts » des sacs postaux (des « sacs 7 » pleins de « mignonnettes » s’éparpillant en énormes tas sur la table d’ouverture, et nous étions une dizaine d’agents, debouts autour de la table, occupés à redresser et empiler en rangées toutes ces « mignonnettes » destinées à être réparties devant les casiers de tri où nous étions tenus « agents d’exploitation » de trier à raison de 500 au quart d’heure… La vacation durait de 20h à 6h avec une pause d’une heure à minuit…
J’imagine un jeune matheux conclure un bref message sur son smartphone : JvπC…