… Les aides de l’État en France aux entreprises – dont celles du CAC 40 côtées en Bourse et distribuant des dividendes d’une part aux actionnaires privilégiés et d’autre part à ce qu’il est convenu d’appeler les « petits porteurs »… Sont d’un montant d’environ 204 milliards d’euros sans contrepartie et donc sans contrainte – autant dire que ces entreprises ainsi aidées, subventionnées par l’État (impôts et taxes versés par la plupart des Français, sur leurs revenus et sur tout ce qu’ils achètent produits et services) peuvent gérer, décider de leur politique de développement, comme elles l’entendent – et en particulier pour licencier, délocaliser dans des pays à bas coût de main d’œuvre (ce qu’elles ne manquent de faire, en toute prédation et insolence et avec l’aval d’une politique gouvernementale se fondant sur l’argument fallacieux selon lequel ce sont les entreprises les plus en vue du Marché qui font la richesse du pays, qui donnent du travail aux gens)…
La pression fiscale s’exerce en grande partie sur les particuliers « moyennement aisés » ainsi que sur les petites et moyennes entreprises (artisanales, commerciales) de moins de vingt salariés… Mais très peu sur les très grosses entreprises du CAC 40… Ce que « tout le monde déplore »…
Mais ce que presque personne de ce « tout le monde » ne dénonce pas, occulte, c’est la distribution des dividendes…
En effet, nombreux sont celles et ceux de nos compatriotes, qui, de revenus moyens, estimant « peu rentable » un livret A, optent pour des placements financiers (assurance vie, obligations, actions) distributeurs de dividendes (d’intérêts versés par trimestre ou par an) et ces dividendes ne cessent de croître d’une année à l’autre…
Beaucoup d’ailleurs, dans les placements qu’ils souscrivent auprès de leur banquier, ignorent ou méconnaissent la composition de leur fonds de placement (qui forcément et dans une ambiguité manifeste et par le jeu de combinaisons complexes, contient des parts d’actions d’entreprises très rentables impliquant tout de même une certaine prise de risque dont le banquier évite de parler à son client)…
Autrement dit, nombreux – sans doute plus de dix millions de Français – sont bel et bien, des actionnaires (des actionnaires qui s’ignorent et qui perçoivent les fruits (les dividendes) des placements financiers qu’ils souscrivent auprès de leur banquier… Et cela va de – mettons quelques dizaines d’euro à quelques milliers d’euro selon l’importance du placement…
Personne ne conteste, ne sélève contre « cet argent qui tombe du ciel » et dont tant profitent.
En conséquence, le « Système » ou l’ Ordre du monde et de la société » tel qu’il fonctionne (notamment avec le principe du « ruissellement du haut vers le bas ») n’est pas prêt à s’effondrer… (il a plutôt tendance à se renforcer dans sa domination et dans la part qu’il prend dans l’opinion publique en général)…