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langage

  • Le mot du jour

    Loupés ratés zappés passés à côté de la plaque de toutes les Reconnaissances et de tous les Prix…

    Ces langages inouis et iconoclastes qui ne sont pas ceux des rappeurs en vogue plébiscités sur Youtube…

    Mais ceux des défenseurs des misérables…

    Et ceux des froisseurs de bannières…

    Louis Ferdinand Céline et François Rabelais ressuscités…

    Ça ferait pas de mal à une planète bouffie d’hypocrisies…

    Et toute emplie de grands hôtels du merdier…

     

  • Le langage, la pensée

    Si un sourd et muet n’est pas un « demeuré » dénué de raisonnement, de réflexion et de pensée… L’on ne peut en aucun cas, comparer ce sourd et muet avec quelqu’un qui ne maîtrise pas le langage et qui, tout de même serait capable de penser, de réfléchir…

    Parce que le langage non maîtrisé, et de surcroît simplifié – en parole comme en écriture – avec moins de mots et de verbes conjugués, s’il peut, oui, induire de la pensée voire de la réflexion, cette pensée et cette réflexion ne peuvent être que celles, assujetties à un ordre d’opinion dominant dans une société s’appuyant sur des bases sapées et fragilisées…

    Le sourd et muet quant à lui, n’ayant pas de langage articulé fait de mots, de phrases, de verbes conjugués, n’est donc pas dépendant du langage simplifié qu’un système d’éducation perverti a instauré… D’ailleurs, le sourd et muet a son propre langage qui est celui des signes faits avec les mains, avec les doigts, langage qui ne subit pas de simplifications, tout égal à lui-même et capable d’exprimer ce qui est pensé dans les mêmes nuances que celles que permet un langage parlé et écrit maîtrisé et non simplifié… Et de plus, le sourd-muet tout comme d’ailleurs l’entendant, a son regard pour s’exprimer…

     

    J’écris cela en réponse à ceux et à celles qui pensent que le langage – parlé ou écrit - « n’aurait selon eux rien à voir avec la faculté qu’a un humain de penser », prenant ce « fallacieux exemple » du sourd et muet qui n’est pas un demeuré…

    Bien sûr que le sourd muet n’est pas un demeuré puisqu’il est capable de penser et de réfléchir…

    Mais prétendre, avancer, affirmer que le langage parlé ou écrit, correct, respectueux de l’orthographe et de la grammaire ; ou au contraire simplifié avec moins de mots et de verbes conjugués… N’aurait rien à voir avec la faculté qu’a un humain de penser, c’est comme dire que n’importe quel crétin usant d’un langage simplifié est capable de raisonner, de penser « juste »… Ce qui est loin, très loin d’être le cas !

    Merde alors, que l’on ne fasse pas l’apologie de la non maîtrise du langage parlé et écrit !

    Bon, cela dit, un « Bac plus cinq » de formation littéraire qui maîtrise le langage parlé et écrit et dont le vocabulaire est de dix mille mots et qui conjugue à bon escient les verbes qu’il utilise, n’est pas forcément un « grand penseur »… Ni même d’ailleurs un « personnage intéressant » ou de « grande dimension humaine»… (autant dire qu’il peut être à sa manière un « sombre crétin »)…

     

     

  • L'écrit, la parole

    … L’écrivain, le journaliste, l’historien, le cinéaste, le documentaliste, le photographe ; ainsi que toute personne qui témoigne de ce qu’elle voit, observe, entend, écoute, autour d’elle, et produit en texte écrit, en image, en document, en scène filmée, en photographie… Est responsable de ce qui est transmis, enseigné et porté à la connaissance des autres, dans son entourage proche et aussi élargi que soit cet entourage…

     

    Celui qui témoigne peut faire connaître et laisser apparaître autour de lui sa vision personnelle de ce qu’il observe et de ce qu’il ressent, mais à condition de faire comprendre qu’il s’agit là d’une vision personnelle et de se garder de propulser sa vision comme on propulse une banière…

     

    De même qu’il y a une grammaire de l’écrit et de la parole en toute langue parlée et écrite de par le monde, il y a aussi une grammaire du contenu de ce qui est dit, écrit, montré, enseigné, transmis, rendant le récit, l’image, la scène filmée, intelligible, cohérent, authentique, dépouillé de tout effet, de tout arrangement…

     

    Une grammaire – il faut bien le dire sans moraliser pour autant – de l’écrit et de la parole, et du contenu de ce qui est dit, écrit, montré… Qui de nos jours fait défaut tant les technologies de la communication, notamment l’internet, les réseaux sociaux et les grands médias de l’information, sous couvert de réformisme et d’accessibilité à tous (et donc de « nivellement par le bas) ont dénaturé, appauvri cette grammaire (de l’écrit et de la parole, et du contenu de ce qui est dit, écrit, montré)…

     

    De tout ce qui a été avant que nous fussions nés, nous n’en savons que par ce qui nous a été raconté, montré (par des films, des documents), par ce que nous avons lu dans des livres… Et que nous n’avons pas vécu, dont nous n’avons pu témoigner…

     

    En quel état parviendra ce que nous disons, écrivons, montrons aujourd’hui, aux générations qui nous suivront… Et déjà, à tous ces enfants et adolescents, élèves des écoles, nés dans le premier quart du siècle présent… Si la grammaire s’étiole, et si se substitue à la grammaire, l’effet, l’arrangement, le raccourci, l’« instagramisme », le « tweetisme » ?

     

     

  • La pauvreté du langage

    … Ce qui est vrai pour la langue française l’est aussi pour toutes les langues parlées et écrites de par le monde dans les différents alphabets ou signes…



    Déjà avec l’Akkadien qui était, dans le monde Égéen de -3000 à -1200, des 5 grandes puissances (états et empires) de l’époque, la langue – parlée et surtout écrite – des rois, des princes, des empereurs, des commerçants, des artistes, des écrivains, des diplomates, des scribes, communiquant entre eux par des textes rédigés sur des tablettes d’argile…



    Ensuite avec le Grec ancien, puis le Latin, le Chinois (Mandarin), l’Arabe… Les langues de méso-amérique… Toutes ces langues ayant été, durant parfois plusieurs centaines d’années, des langues parlées et écrites par plusieurs peuples dans une même aire géographique (pas forcément par les élites seulement, mais aussi, avec les dialectes locaux, par une partie des gens du commun)…



    Le subjonctif, le passé simple, l’imparfait, les formes conjuguées du futur, le participe passé… De la grammaire française, ont leur équivalent dans les autres langues… (par exemple en Arabe : l’Accompli, l’Inaccompli et l’Impératif)…



    Laisser disparaître les temps conjugués, simplifier la grammaire, c’est réduire les capacités d’élaborer, de développer une pensée…



    La violence et l’agressivité dans la sphère publique proviennent en partie de l’incapacité à mettre des mots – et des phrases- sur les émotions.



    La pauvreté du langage, autant oral qu’écrit, réduit la pensée, dénature les mots de leur sens ; abolit les genres, les temps, les nuances, et fait d’une liberté sans exigences et donc en l’absence de règles dans le langage, une liberté conditionnée, formatée, illusoire, concédée par les détenteurs du pouvoir, par les dominants, de telle sorte que cette liberté « autorisée » affaiblisse les résistances jusqu’à les faire disparaître…



    Résister, s’opposer, ne point se soumettre… C’est argumenter, non dans l’imprécation mais dans le raisonnement logique, dans la clarté… Et argumenter, c’est penser, c’est réfléchir puis proposer… C’est de l’intelligence (celle qui s’oppose) en face d’une autre intelligence (celle qui domine), ce qui laisse espérer que l’intelligence dominante finisse par céder…





    Ainsi le pouvoir des mots, le pouvoir du langage, ont-ils leur importance lorsqu’ils sont dans l’exigence de leur sens, de leur forme, de leur clarté ; dans ce qu’ils suggèrent et impliquent dans les comportements, dans la relation…