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Paroles et Visages - Page 271

  • Économie de marché, secteurs moins rentables dans les années 2040

    Certains secteurs de l’économie de marché dans les années 2040 et peut-être même dès les années 2030 risquent de ne plus être porteurs en matière de profit financier pour les dirigeants et actionnaires de grands groupes et multinationales…

     

    Ce sont vraisemblablement les secteurs du tourisme (touropérateurs, voyagistes, croisiéristes), des maisons de retraite privées, du transport aérien de personnes, des équipements et appareils et services coûteux non indispensables…

     

    Avec l’augmentation des prix de quasiment tous les produits de consommation courante ainsi que de la plupart des services marchands, augmentation qui va se poursuivre durablement et en s’amplifiant ; la demande dans le secteur du tourisme est appelée à diminuer du fait d’une clientèle devenant d’ici une vingtaine d’années, plus réduite, dont les budgets seront de plus en plus serrés ; de telle sorte que les voyagistes ne réaliseront plus les mêmes profits qu’actuellement.

     

    Pour les maisons de retraite privées, notamment celles des groupes Orphéa, Korian, Domus, Colisée entre autres, vu le nombre croissant d’ici une vingtaine d’années, de futurs retraités à revenus modestes voire « à la limite du seuil de pauvreté », même si des aides publiques (du Conseil Général, départemental ou régional) continueront à être versées (probablement plus réduites), en effet quel futur retraité dans les années 2040 sera en mesure de payer 3000 euro ou plus par mois, une pension dans une maison de retraite ? Sûrement beaucoup moins qu’aujourd’hui !

     

    Ces groupes Orphéa, Korian, Domus, Colisée et autres, encore actuellement (et comme si cela devait être « un marché très porteur » dans les vingt prochaines années), n’arrêtent pas de construire de nouveaux établissements d’accueil de personnes très âgées et dépendantes, d’investir et de profiler des plans de développement et de profits (au détriment d’ailleurs, des résidents en réduisant le personnel d’accompagnement ainsi que les budgets alimentation, équipements, services)…

     

    Comment dans les années 2040, tous ces établissements d’accueil de personnes âgées et dépendantes, pourront-ils continuer à se remplir, sachant que plus de 50 % des futurs retraités ne pourront en aucune façon, envisager de « finir leurs jours » dans l’un ou l’autre de ces établissements ?

     

    Je ne suis pas actionnaire de quoi que ce soit et ne le serai jamais… Alors que, bien que la question soit « très sensible » et qu’en conséquence personne autour de lui ou d’elle n’en parle, une bonne part de gens à « revenus moyen » ou « relativement aisés » ont chez leur banquier un portefeuille financier comportant des actions servant des dividendes, ou quelque placement sensé être « sans risque » (généralement en Assurance Vie) dont la composition est « diversifiée » (c’est à dire avec des parts d’actions dedans sans que cela soit vraiment apparent)…

     

    Mais… Si je me résolvais à placer quelques milliers d’euros d’économie dans un placement bancaire « réputé porteur et prometteur », ce n’est sûrement pas dans le secteur du voyagisme tourisme de masse ni dans des actions des groupes Korian, Orphéa, Domus, que j’investirais !

    … Si vous voulez et « si Dieu me prête vie » (rire)… « On en reparlera en 2045 lorsque je serai âgé de 97 ans…

     

     

  • L'ordre naturel des choses

    ... Pour ce qui est d'une relation fondée sur des liens forts, ayant été brutalement interrompue par la disparition de l'un des acteurs de la relation ; il y a cet "ordre naturel des choses" qui, lorsque succède une nouvelle relation appelée à se fonder sur des liens forts ; implique que ce qui fut et en esprit demeure, s'inscrive dans une dimension différente... Comme dans une composition de peinture en un tableau où rien de l'arrière plan ne disparaît, mais où apparaît ce qui est introduit dans la composition, et donc, dans "l'ordre naturel des choses", change la perspective (c'est cela, la dimension différente : le changement de perspective)...

    L' "ordre naturel des choses" parfois, vu par les autres, par les témoins les plus proches comme des moins proches ; peut être mal perçu (en fonction de sensibilité, de vécu, de culture en soi -des uns et des autres )... Mais il s'impose parce que précisément, il est naturel, incontournable, inhérent aux lois de la vie, et implique que, de notre part à chacun de nous, l'on doive l'accepter...

     

  • Les filles des années 1970

    Elles avaient toutes, vu “Le docteur Jivago”, visité la cathédrale de Strasbourg, elles étaient pour bon nombre d'entre elles, catholiques pratiquantes, souvent timides, aimant la lecture et le tricot, les promenades en forêt... Elles avaient toutes “une peur bleue du grand méchant loup”, elles préparaient un trousseau pour “quand elles se marieraient”, avaient un “coquet livret d'épargne” ; elles étaient “mademoiselle joliment arrangée dans un petit studio”, rêvaient d'une belle maison, d'un bon mari gagnant bien sa vie, voulaient des enfants, un grand chien ou peut-être même un cheval ; ne se rendaient jamais aux manifestations et ne faisaient pas grève, aspiraient à une meilleure promotion dans leur travail...

    Et pourtant leurs tartinettes battaient comme des castagnettes sous de beaux rêves tendres si joliment guirlandés de petits dessous...

     

    Quel crétin ce Jean-Charles, à l’époque, dans les années 70, qui ne possédait qu'un sac à dos et un vélo et demeurait dans des chambres d’hôtel au mois ; lui qui rêvait à s'en faire des cartes de France dans ses culottes – d'une fille “bien”... Il en avait trouvé une, chic et classe, gentille, pas emmerdante pour deux sous, elle s'appelait Craqueline et elle était infirmière dans un hôpital…

    Le Jean-Charles, il avait été reçu dans la famille de Craqueline, et invité, et écouté car il était poète... Et la Craqueline avec sa frêle silhouette, son joli visage, ses fringues chic, sa petite voiture, et sa “vision du monde” si peu dérangeante, et sa gentillesse de fille simple... Elle “en pinçait” ma foi, pour le Jean-Charles!

    Un jour elle l'avait accompagné jusque sur le quai du port d'embarquement à Boulogne sur Mer : il se rendait en Angleterre par l’Overcraft avec son vélo.

    Quel crétin ce Jean-Charles! Il ne lui a même pas envoyé une carte postale, depuis le fin fond des High-Lands ou de la verte Erin!

    ... Et quelques années plus tard lors d'un “coup de blues” un jour de pluie, claquemuré dans sa piaule et aux prises avec une solitude viscérale, il s'était décidé à lui écrire une lettre de dix pages, ayant retrouvé son adresse dans un vieux carnet... Une lettre qu'il soigna, qui fut presque un “monument littéraire”... Mais à laquelle il n'eut jamais de réponse...

     

     

     

  • Ne me demandez jamais de quel signe je suis

    Pour un 2-0 inaccepté et contesté dans un match de foot, l’on entend hurler plus fort que contre un 49-3 du gouvernement…

     

    Pour une simplification du langage, de l’orthographe et de la grammaire 

    Pour une opinion exprimée en une longueur de tweet

    Contre ce qui est jugé illisible, écrit sur internet, parce que comportant plus de dix lignes

    Pour ce qui fait plus de « kilovues » que de commentaires

    Pour le port du voile ou d’un tissu couvrant les cheveux des filles de religion musulmane à l’école

    Pour les crèches dans les mairies

    Pour ce qui fonde une opinion à laquelle se rallie une majorité et qu’il est de bon ton de ne point contester

    Pour des débats de société et de politique abordés davantage dans l’émotion que dans la réflexion

    Pour les horoscopes que l’on s’échange en faisant connaissance, tels des chiens qui se rencontrant, se sentent le derrière

     

    C’est fou, vraiment fou, pour tout ça, ce qu’il y a de monde, olé-oléhohant dans les gradins !

     

    Il semble que la médiocrité aujourd’hui et de plus en plus, se mesure davantage sur la méconnaissance des exploits footballistiques et peopolistiques, sur l’ignorance de ce que tout le monde sait ; plutôt que sur la pauvreté du langage et de la pensée…

     

    Ne me demandez jamais de quel signe je suis

    Ne me parlez pas du premier ou du deuxième bébé – putain d’bébé – de telle princesse héritière ou de telle personnagesse célébrissime

     

     

  • Exposition annulée au festival de la BD d'Angoulême

    Sans doute contraint par le Ministère de la Culture, le Festival Internationnal de la Bande Dessinée d’Angoulême pour sa prochaine édition fin janvier 2023, annule l’exposition « Dans les yeux de Bastien Vivès » l’auteur de « Polina » et « D’une sœur », mêlant pornographie et mineurs, et représentations d’enfants dans des situations à caractère sexuel… Suite à une « bronca » sur les réseaux sociaux à l’adresse de cet auteur de Bande Dessinée dont l’œuvre fait polémique…

     

    La programmation en effet, de cette exposition de Bastien Vivès, fait peser des risques sur l’auteur lui-même et sur les festivaliers qui « seraient interéssés » par cette exposition…

    Des menaces physiques ont d’ailleurs été proférées vis à vis de Bastien Vivès.

    La polémique ayant pris de l’ampleur, une pétition a été lancée dernièrement, de plus de cent mille signataires, contre cette exposition.

     

    L’argument avancé, pour la programmation de l’exposition, initialement, par la direction du Festival ; argument selon lequel la sensibilité à la cause de l’enfance et de la femme pouvait être exprimé « de cette manière » par Bastien Vivès – et par d’autres créateurs de BD- (en somme pour « conjurer »)… « Ne tient pas » parce que le risque d’incitation, sous couvert de « conjuration » est beaucoup trop important…

     

    Ces vues, par un public même « averti » et d’autant plus par un public de « tout venant » sont bien davantage une incitation à des atteintes de caractère sexuel sur des enfants, plutôt comme le laissait entendre la direction du Festival, qu’à une dénonciation  (la dénonciation ressemble trop à de l’incitation)…

     

    Bien qu’étant pour la liberté d’expression, dans cette affaire d’annulation de l’exposition de Bastien Vivès, je suis très résolument POUR l’annulation… Et donc, pour une fois, POUR la « bronca » qui sévit sur les réseaux sociaux à l’adresse de Bastien Vivès…

     

    Pour exprimer les choses nettement : « j’ai un problème avec les pédophiles – les pédos – comme « certains » peuvent avoir un problème avec les Juifs, les Arabes ; comme les Autorités Chinoises ont un problème avec les Ouighours… Et « une entreprise d’élimination politiquement socialement et scientifiquement organisée afin d’éradiquer la pédophilie de la surface de la Terre… « Me siérait » j’ose le dire…

     

    Si « ce » Bastien Vivès devait être agressé, dans ses déplacements, à son domicile, et si même il devait être assassiné à l’arme blanche en pleine rue (merde alors, on s’en est pris aux dessinateurs de Charlie et à Samuel Paty, ce qui fut un drame épouvantable et j’ai été et suis toujours « Je suis Charlie » et « Je suis Samuel Paty »…

    Mais si Bastien Vivès est décapité en pleine rue, ne comptez pas sur moi pour brandir une pancarte « Je suis Bastien » !

     

    Bastien Vivès pourrait être un pédophile mais ce n'est pas sûr... Quoiqu'il en soit, le problème dans cette affaire d'exposition annulée, c'est que si la direction du festival pouvait avoir dans son programme cette exposition, le risque d'incitation par la vue de ce qui est présenté (des situations imagées en lesquelles des enfants sont impliqués dans des actes à caractère sexuel) est important et doit être considéré ...

    Quant à ce qu’il en est de la pédophilie, la seule "différence d'appréciation" (d'un cas par rapport à un autre) "possible"; c'est lorsque l'auteur d'une agression ou d'attouchements sexuel sur un enfant (ou à la limite un pré adolescent) a lui-même été victime dans son enfance, d'abus sexuel par un parent, un ami de la famille, ou une autre personne)...

    Cependant "ce cas là" n'est en aucune façon un"cas très fréquent" car au moins 8 pédophiles sur 10 environ, ne sont pas "dans ce cas là" ...

    Donc pour les autres, il n'y a pour cause que des pulsions survenant dans des situations particulières et ou à un certain moment de la vie ; or des pulsions tout le monde en a, mais souvent les pulsions sont "gérées" (maitrisées)...

    Enfin, l'acte sexuel commis sur un  enfant ou sur un préadolescent est un acte spécifique à l'espèce humaine : jamais un animal mâle n'a une relation sexuelle avec un représentant non pubère de son espèce...

     

    C’est dans un mouvement spontané, irréfléchi « mais tout de même, oui, quelque peu réfléchi », de violente colère dictée par l’émotion au moment d’avoir eu connaissance de la cause de l’annulation de cette exposition ; que j’ai écrit cette phrase : «  Si Bastien Vivès devait être décapité en pleine rue, ne comptez pas sur moi pour brandir une pancarte Je suis Bastien »…

     

    J’ai en effet pensé lorsque cette phrase m’est venue à l’esprit, à l’assassinat de Samuel Paty et à l’attentat meurtrier contre les dessinateurs de Charlie Hebdo… Et, en imagination, je « voyais » que les menaces, que les agressions verbales menées à l’encontre de Bastien Vivès, pouvaient aboutir à « bien plus que des menaces et des agressions verbales »…

    Je ne regrette d’ailleurs pas d’avoir écrit cette phrase sous l’empire de l’émotion (émotion non maîtrisée)… « Ce qui est dit est dit et reste dit »…

     

    Mais il est certain que nous ne sommes pas du tout, avec cette affaire d’exposition annulée et de polémique autour de l’œuvre de Bastien Vivès, dans le même contexte que celui des caricatures condamnées par les islamistes… Nous sommes juste dans un contexte de réaction hostile et critique et de polémique au sujet de la programmation de cette exposition, dans un contexte également de menaces, d’agressions verbales à l’égard de l’auteur d’une œuvre décriée…

     

    Ces menaces, ces agressions, cette hostilité manifestée, et cette annulation de l’exposition de Bastien Vivès, ne « me posent pas problème » (je les approuve)…

    Cela dit, il me paraît quasiment certain que, le contexte de cette affaire n’étant pas le même que celui des caricatures condamnées par les islamistes, la vie même de Bastien Vivès n’est pas menacée (et qu’il ne sera donc jamais pour autant, ni décapité, ni poignardé, ni tué par arme à feu)…

     

    Donc, ce que j’ai écrit sous le coup de la colère, de l’indignation, de l’émotion (je répète la phrase : « Si Bastien Vivès devait être décapité en pleine rue ne comptez pas sur moi pour brandir une pancarte Je suis Bastien ») … Ce que j’ai écrit là ne peut inciter personne à attenter à la vie de Bastien Vivès… (C’est du moins ce que je crois – ou crois croire)…

     

    J’ai parfois évoqué en ce qui concerne la liberté d’expression, la liberté de dire et d’écrire et de dessiner « des choses innommables, scandaleuses, révoltantes, iconoclastes, horribles  (humour noir si l’on veut), des choses même quasiment impossibles à accepter »… Évoqué la production d’écrits ou de dessins, de caricatures, pouvant « conjurer » l’inacceptable, dans le sens : c’est tellement horrible, tellement scandaleux, tellement iconoclaste ainsi présenté, que cela peut rendre la réalité non réalisable (je ne sais si je me fais bien comprendre)…

    Le but serait donc de « rendre la terrible et inacceptable et révoltante réalité », par l’impact produit, irréalisable, inconcevable dans le réel…

     

    Soit dit en passant, « petite précision » de ma part… Certains de mes dessins ainsi que « quelques uns de mes textes non aseptisés » « ne sont pas piqués des hannetons et sont même à hurler et à me valoir des coups de bâton »…

     

    Mais bon, « conjurer » il faut bien le dire, c’est prendre le risque d’inciter des gens à « faire »… De là, une évidente ambiguité (difficile à gérer, à maîtriser) …

    Et puis, il y a aussi, avec la liberté d’expression, le risque de « faire le vide autour de soi », autant dire de voir s’éloigner parfois des amis ou des connaissances de longue date, en « passant la mesure » comme on dit !