… Au delà de ce que l’on perçoit de vrai, de profond, d’authentique chez une personne en particulier, une femme, un homme, et qui sans aucun doute l’est vraiment…
Et au-delà même de la relation de sympathie, ou si l’on veut « d’atomes crochus » que l’on peut avoir ensemble, au-delà de ce qui nous unit dans nos projets, dans nos activités, dans nos aspirations ; au-delà encore de l’idée que nous nous faisons du monde, de la société, de l’environnement où nous vivons, l’un et l’autre… Et tout cela en dépit de quelques différences de sensibilités ou d’opinions ou de projets, ou d’aspirations…
Il demeure chez certaines de ces personnes avec lesquelles nous nous entendons si bien, un côté « indéfinissable » (ou « indicible ») voire parfois « obscur » et qui nous interroge… Mais qui pour autant ne nous met pas mal à l’aise – ou alors « juste un peu par moments et dans des situations imprévues, inhabituelles, sensibles »…
Et ce côté « indéfinissable » ou « indicible » - ou « obscur – il arrive que l’on le perçoive aussi, au travers ou delà de ce que l’on perçoit de vrai, de profond, d’authentique… Un peu comme une ombre - « l’ombre de l’ombre dirais-je » dont nous ne sommes point sûr…
Mais il y a encore, parmi nos connaissances, proches, amis, ce que l’on appelle des « bipolaires » c’est à dire des êtres femmes et hommes, ayant en eux comme deux personnalités opposées qui coexistent et tour à tour se manifestent en fonction d’une situation vécue, d’un événement survenant « modifiant la donne » en quelque sorte…
L’existence du côté « indéfinissable, indicible, inconnu, parfois obscur, et qui porte à s’interroger » étant une réalité au même titre que l’existence du jour et de la nuit… Il n’y aurait donc dans l’absolu, pas de personnes « de confiance totale » (ou d’une fiabilité à toute épreuve »)…
Reste cette « aspiration » que l’on peut avoir, d’offrir à son prochain ce dont il peut être certain, absolument certain, de notre personne, sans la moindre ambiguïté et qui exclue l’indéfinissable, l’indicible ou « l’ombre de l’ombre »… Quand bien même existe l’ombre… Car tout homme, toute femme, porte en lui, en elle, une part qui n’est pas « de lumière » - sans être forcément une part d’obscurité – quoique parfois oui… Reste la question d’assumer ou non cette part qui n’est pas « de lumière »…
En somme, ce qu’il y a de sûr, de fiable, de vrai, de solide, en soi, dont l’autre ne peut douter… L’est d’autant plus encore, sûr, fiable, vrai, solide… Qu’est assumée et non dissimulée l’ombre en soi… Du moins cette part d’ombre en soi dont on reconnaît et assume l’existence… À défaut de connaître ce qui en nous, demeure inconnu et sur lequel nous n’avons pas de pouvoir…