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  • Elisabeth Borne à Mayotte

    Pour « l’état des lieux » des écoles, huit mois après le passage du cyclone Chido…

     

    Le bilan est « mitigé » : plusieurs établissements scolaires ne sont pas encore en état de fonctionnement – ou le sont dans des conditions difficiles…

     

    J’ « imagine »…

    De jeunes – ou « moins jeunes » - enseignants professeurs des écoles, de collège, de lycée (le Lycée de Mamoudzou)… Venant de métropole pour exercer à Mayotte…

    « Il ne doit pas y en avoir beaucoup » de volontaires pour se rendre à Mayotte et enseigner dans l’une ou l’autre des localités de l’île qui compte – avec les migrants ou clandestins- plus de 300 000 habitants pour 275 kilomètres carrés (l’ile fait 40 km de long sur 15 de large)…

     

    J’«hallucine » à la pensée d’une jeune femme ou d’un jeune homme ayant choisi d’exercer le métier de professeur des écoles (on disait jadis instituteur), qui, du fin fond de sa Creuse ou de sa Lozère, ou de la Seine Saint Denis… Au début de sa carrière dans l’enseignement, épris d’un « fervent idéalisme », désireux de transmettre à des enfants vivant dans la misère et dans le dénuement, à 8000 kilomètres de la France et à 400 de Madagascar, la culture française et sa belle langue, leur apprendre de « jolis poèmes »… Du genre « bizounours croyant aux valeurs humanitaires » - peut-être sympathisant sinon électeur de LFI, à peine sorti de Formation et de niveau BAC plus 2 – ou 3 je ne sais pas… Et s’étant, la charmante demoiselle pas encore fiancée, ou le gentil jeune homme – tous les deux aussi idéalistes l’un que l’autre, porté volontaire et déparquant à l’aéroport de « Pandzani » (j’écorche le nom de l’aéroport) à « Petite île Dzaoudzi…

     

    Il ou elle prend la barge qui fait la navette entre Dzaoudzi et Mamoudzou, puis se rend dans le village – de plus de 10 000 habitants- par exemple Koungou – où il, elle va devoir chercher un logement (une galère la recherche d’un logement à Mayotte!)…

     

    Leur premier jour de congé, un mercredi, ou un samedi ou un dimanche, il, elle, se rend à la plage la plus proche, enfouit dans le sable sous sa serviette son téléphone portable et son portefeuille ; et, après juste 10 minutes de baignade à proximité – trois mètres à peine- il, elle ne retrouve ni serviette, ni téléphone portable ni portefeuille, tout volé par quelque galopin comorien…

     

    Quinze jours plus tard, dans un quartier « résidentiel » où habitent des « métros » et des Mahorais « relativements aisés », où il, elle a fini – à grand peine- par trouver un « deux pièces cuisine salle de bains en rez de chaussée d’un immeublle de 4 étages… En revenant de l’école, il, elle voit un grand trou dans le mur du logement en façade, un trou fait avec un cric de bagnole volé dans le coffre… Et à l’intérieur, plus rien, plus de frigo, de machine à laver, de télé, d’ordinateur, de canapé, de lit… Tout volé, déménagé en l’espace de moins d’un quart d’heure… Et autour les voisins n’ont rien remarqué, rien vu !

     

    J’« hallucine »… À la mine déconfite du, de la jeune professeur des écoles, très idéaliste, très croyant en la transmission de la culture et de la belle langue française en pays de misère sous le soleil mi équatorial mi tropical (Mayotte 12,5 degrés de latitude australe)…

     

    L’on comprend pourquoi les volontaires dans l’enseignement, pour venir de Métropole à Mayotte « ça court pas les rues »… C’est d’ailleurs la raison pour laquelle « on recrute sur place des Mahorais » - ceux qui sortent du lycée de Mamoudzou avec un Bac et après avoir reçu une formation d’enseignant sans devoir se rendre en France…

     

    Et « qui plus est » - pas toujours mais souvent- les Mahorais hommes, remplissent des charters de « baiseurs de putes » à chaque début et fin de vacances scolaires afin de se rendre à Diégo Suarez une demi-heure d’avion depuis « Pandzani » - Diégo Suarez ville où affluent des prostituées âgées pour les plus jeunes de 14/15 ans…

     

     

     

    Il doit bien exister quelque part, une statistique ou un état des mouvements – de mutation, de nominations, de changements de poste d’affectation- des enseigants, en France, vers les DOM-TOM Guyane, Guadeloupe, Martinique, La Réunion, Nouvelle Célédonie, Polynésie… Et Mayotte en particulier…

    Je serais curieux d’avoir sous les yeux, le nombre de jeunes – ou moins jeunes- professeurs des écoles, qui, les uns se sont portés volontaires pour Mayotte, les autres ont été nommés à Mayotte « plus ou moins contre leur volonté » - s’il y en a…

    Ce nombre devrait – je pense- être de l’ordre « des doigts de la main »…

     

     

  • Les enseignants à Mayotte

    Y-a-t-il beaucoup de jeunes Français de métropole, ayant eu une formation pour devenir « professeur des écoles » (instituteur/institutrice) ainsi d’ailleurs que des reçus au CAPES pour être professeur dans un collège ou dans un lycée… Qui se portent d’eux-mêmes candidats pour exercer à Mayotte ?

    Quand on sait les conditions difficiles – et c’est pas peu dire – qui règnent dans ce 101ème département Français situé à 8000 km de la métropole ! …

    « Cela ne doit guère courir les rues » !

    Il faut en effet « une foi de charbonnier et de grand humanitaire d’esprit et de cœur », une bonne dose d’abnégation et de volonté de porter la culture française dans un territoire de misère, de dénuement et d’habitat de « torchiottes » !

    Déjà, pour les jeunes mahorais qui vont jusqu’à la terminale et au BAC au lycée (qui y parviennent), du fait que, passé le BAC, ils doivent forcément poursuivre des études en France, l’on imagine par manque de ressources financières, l’impossibilité pour les parents, d’envoyer leur fils, leur fille en France, aux prix du billet d’avion aller retour !

    « Peut-être » que pour arriver à trouver sur place des enseignants à Mayotte, compte-t-on forcément sur des jeunes Mahorais titulaires d’un BAC qu’on va former dans des structures locales implantées afin de leur éviter d’avoir à se former en métropole…

    Vu le nombre d’enfants à Mayotte, il est clair que l’avenir d’un bachelier Mahorais est « tout tracé » : il peut devenir enseignant (s’il est formé sur place)…

    Donc si un jeune enseignant de France métropolitaine ne veut pas -et pour cause- exercer à Mayotte, ce n’est pas grave car à Mayotte il y a tous les Mahorais reçus au BAC qui peuvent devenir enseignants !

     

     

  • Secours à Mayotte

    Ce sont 1600 policiers et gendarmes, 1000 militaires, 800 personnes de la Sécurité Civile, ainsi qu’un grand nombre de médecins, mobilisés en plusieurs vagues successives, qui sont déployés à Mayotte…

    Cela implique la mise en place d’une logistique, d’une organisation et d’une intendance sur un territoire dévasté, d’une superficie de 374 kilomètres carrés supportant une population de plus de 300 000 habitants, soit 800 personnes au kilomètre carré…

     

    Quand on sait les conditions dans lesquelles vivent, complètement démunies de tout, sans eau, sans électricité, sans nourriture autre que ce qui peut être trouvé, 800 personnes sur 1 km carré en plein milieu de gravats en tas, sans abri et qu’il faut nécessairement monter des tentes, disposer du matériel lourd, toutes sortes d’équipements, toute une infrastructure et cela dans des espaces forcément réduits… L’on peine à imaginer comment peut être assurée l’intendance nécessaire à l’activité de tous ces policiers, gendarmes, militaires, personnes de la Sécurité Civile et médecins…

     

    En effet, il faut bien que ces milliers de secouristes sur place durant plusieurs jours, une période en fait indéterminée, puissent manger, dormir, se laver, et – il faut le dire parce que c’est une réalité- « éliminer »… Toilettes « algéco » ? Et il ne doit pas certainement être question de prendre une douche pour chacun de ces milliers d’intervenants ! Et pour la « bouffe » ça doit être dans des gamelles comme sur les fronts de guerre avec des « roulantes », on voit pas trop comment ça pourrait être autrement ! Sans compte que l’espace manque pour déballer, distribuer, apporter… Est-ce qu’on fait par descente de ballots depuis des hélicoptères ?… Et puis, tous ces secouristes au moment des repas distribués, entourés d’une multitude de démunis forcément… ça en fait de la bouffe à distribuer ! En plein milieu des ruines, tôles, poutrelles, pylones, parpaings, objets et appareils ménagers fracassés, meubles, planches, poutres, etc. …

     

    L’intendance c’est une réalité qu’il faut assumer ! Et ça, à la Télé on le voit pas !

     

    D’ordinaire lors de grandes catastrophes naturelles qui impactent des territoires étendus en surface tels qu’une région tout entière, du fait que le territoire dévasté se trouve inclus dans un pays, sur un continent, il est plus « aisé » - si l’on peut dire – de « faire suivre toute l’intendance nécéssaire » aux nombreux secouristes, à partir de grands axes de circulation, avec des véhicules transportant du matériel, et de répartir sur place, le matériel, les équipements, les structures d’aide aux personnes sinistrées…

    Il est certain que dans le cas d’une île telle que Mayotte 374 kilomètres carrés supportant une population de 300 000 personnes, c’est beaucoup plus difficile !

     

    Dans l’esprit du « commun des mortels » d’une société consumériste où l’on vit dans le confort avec des salles de bains, des WC, des centres commerciaux, des télécommunications, une profusion de produits alimentaires et d’équipements et d’appareils, de vêtements, etc. … Personne d’entre nous n’imagine que l’on puisse ne pas prendre une douche, par exemple… Ni que l’on doive « trouver un endroit isolé pour pisser – contre un arbre, derrière un mur… En l’absence de WC…

     

     

  • L'Islam à Mayotte ...

    Selon ce que je « crois savoir », ayant séjourné à Mayotte du 29 janvier au 25 février 2014…

    Est un Islam – on va dire- tel que celui de ces peuples de l’Afrique de l’Est – Mozambique et Tanzanie, et Comores, « modéré » et donc « assez différent » de l’Islam des pays du Sahel, d’Afrique du Nord (Algérie Tunisie) et d’Egypte ou du Soudan…

     

    À Mayotte les femmes et jeunes filles mahoraises de religion musulmane ne sont pas voilées, certaines portent un foulard de couleurs vives, sur leurs cheveux, le foulard ne couvrant pas les épaules ni le cou ni le haut de la poitrine…

    D’autres – en majorité- se « peignent le visage » (un peu comme à la manière des homo sapiens des temps du Paléolithique Supérieur, mais en couleurs claires)…

    Les mahorais musulmans hommes et femmes et jeunes personnes arrivant à l’âge adulte, ne consomment pas de boissons alcoolisées et ne fument pas ; leurs enfants dans les écoles disent bonjour et sont polis – du moins les enfants des Mahorais éduqués par leurs parents dans le respect des traditions, de l’autorité du père et de la mère, dans le sens des « valeurs »…

     

    Certes, dans certains villages plus ou moins situés à l’ouest de l’île ou dans le sud, l’on y rencontre un Islam – on va dire - « un peu plus fervent » (mais pas pour autant « radicalisé ») avec un « Cadi » en grande gandourah blanche et chéchia rouge, le « caïd » du village ayant autorité et présidant aux « offices » et cérémonies, mariages…

    Pour le mariage et avant le mariage la « fréquentation » entre garçons et filles est – il faut dire- « relativement influencée » par les familles du jeune homme et de la jeune fille (mais sans pour autant que le mariage soit forcément « arrangé » puisque la jeune fille ne se voit pas imposé – en principe- un mari contre son gré…

     

    Les fervents et croyants vont régulièrement à la mosquée. La « drague » et les « relations extra conjugales » chez les Mahorais musulmans, c’est pas « ce qu’il y a de courant » à Mayotte (rien à voir avec les autres Départements d’Outre Mer de créoles chrétiens d’origine où la « bagatelle » « fait partie de la culture locale)…

    Enfin, les hommes mahorais empreints de culture locale ancestrale, traditionelle et croyants, ce ne sont pas – mais pas du tout- ceux là que l’on voit, à chaque début de vacances scolaires ou à l’occasion de leurs congés, prendre place dans l’avion d’Air Austral ou d’Air Madagascar, afin de se rendre en « séjour sexuel » à Diégo Suarez (400 km de Mayotte, 20 minutes de vol) et s’offrir des jeunes filles malgaches de familles pauvres se prostituant…

     

    Et, « pour terminer » un « p’tit brin d’humour :

    Lors de la visite d’Emmanuel Macron à Mayotte avant les fêtes de Noël et après le passage dévastateur du cyclone Chido, dans la foule on n’a point vu de pancarte portant écrit à côté de « DE L’EAU »… « DES JOUJOUX »… (rire)… (Note : ce ne sont pas les gosses qui manquent à Mayotte!)…

     

     

  • Mayotte dévastée : un drame humain qui nous concerne tous

    Entre les 10èmes sud et nord dans la bande équatoriale, soit de part et d’autre de l’équateur entre 0 et environ 1300 km de distance, se rencontrent les alizés qui alors, entre les 10ème nord et sud, sont déviés puis finissent par s’interrompre ou se réduirent fortement à mesure que leur trajectoire s’approche de l’équateur… Cette diminution de la circulation des alizés à l’approche de la ligne équatoriale est due au fait de la rencontre des alizés avec des masses d’air plus conséquentes, plus chargées en humidité, qui freinent le mouvement… Ou bien les alizés à proximité de l’équateur se « heurtent » - pour ainsi dire – à des obstacles tels que des montagnes, des forêts, des plateaux élevés (par exemple le plateau des Guyanes en Amérique du Sud côté Atlantique- conséquence la Guyane à 5 degrés latitude nord, connaît au moment de chaque équinoxe, deux « petites et brèves saisons sèches »)…

     

    Les masses d’air conséquentes chargées d’humidité forment tout le long de l’équateur comme un bourrelet irrégulier constitué de « cellules » de basse pression atmosphérique plus ou moins séparées les unes des autres… Et c’est là tout le long de cette « ceinture » que diminuent puis s’interrompent les alizés qui se rencontrent… Il résulte de ce principe qu’entre les 10ème Nord et Sud, l’on observe en permanence tout au long de l’année, un calme relatif avec une absence de cyclones (donc jamais de vents violents) – mais néanmoins de fortes précipitations pluvieuses et orageuses…

     

    La bande équatoriale entre les latitudes 10 Nord et Sud, est donc une « zone protégée » des cyclones, typhons, ouragans…

    Entre 10 et 23,27 c’est « une zone incertaine » dans laquelle peuvent survenir – jusqu’au niveau des 12/13 comme ce fut le cas dernièrement à Mayotte, ou comme c’est le cas parfois en Guadeloupe et Martinique entre les 14/16, de sévères ouragans (golfe du mexique et Atlantique) ou cyclones (océan indien)…

     

    La zone la plus impactée en fréquence et intensité par les ouragans et par les cyclones se situerait « en principe » entre les 20ème et 30ème degrés de latitude…

    « En principe » Mayotte et l’archipel des Comores sont « plus protégés » des cyclones - si l’on peut dire- (le milieu de Mayotte est situé à 12,5 degrés Sud) que La Réunion située au niveau de Saint Pierre à 21,5 degrés Sud…

    C’est pourquoi j’ai été étonné de la violence du cyclone survenu le 14 décembre 2024 à Mayotte… ( Il est vrai qu’il y a le canal du Mozambique entre la côte orientale de l’Afrique et Madagascar, une zone de courants d’air et maritime assez particulière et sujette à des turbulences)…

    Le dernier cyclone d’importance, de violence et d’intensité, à Mayotte, avant celui du 14 décembre 2024, remonte à 1934…

     

    Autre observation si l’on veut : entre les 30ème et 60ème Nord et Sud, se forment également des ouragans (qui eux prennent naissance au niveau des tropiques puis suivent une trajectoire les portant sur les moyennes latitudes)…

    Mais avant le début du 21ème siècle, entre les 30èmes et les 60èmes, les ouragans étaient alors « moins fréquents » quoique pas forcément « moins violents »…

     

    Avec le changement climatique (augmentation de température des eaux maritimes de surface) il est certain que, des 10ème aux 60èmes nord et sud, les risques météorologiques – tempêtes, ouragans, cyclones, typhons – vont se trouver accentués, plus violents, plus fréquents, et en conséquence vont impacter bon nombre de pays, régions, de la planète, et en particulier des zones urbaines et à forte densité de peuplement et avec des destructions massives… Et qu’il sera de plus en plus difficile (et coûteux) de reconstruire, de s’adapter… Et qu’il s’avèrera nécessaire de « revoir nos modes de vie » axés sur la consommation, sur des habitudes de confort, de sécurité, de jouissance de tout ce dont on se sert au quotidien (dont la « valeur marchande » voire patrimoniale, pourrait ne plus être tout à fait la même que de nos jours encore)…

    Parce que le « très beau, pourtant solide et durable » - et à plus forte raison le « normalement assez bien conditionné, bâti » (sans compter bien évidemment tout ce que l’on « construit de tic et de toc ») aura forcément moins de résistance et donc, vaudra moins puisque susceptible d’être détruit ou fortement endommagé…