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  • Les chemins de fer, de Benoît Duteurtre

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    Dans les vingt dernières années du dernier siècle, l’ordre immuable des Chemins de Fer Français – la SNCF- s’est brisé :

    Les trains ont cessé de partir et d’arriver à l’heure exacte, des gares ont disparu – celles de petites villes ou bourgades dans les campagnes- alors que d’autres sont devenues comme des aéroports internationaux – dans un gigantisme futuriste… Les consignes à bagages ont été supprimées (à Paris il y en a encore une à la Gare Montparnasse)…

    Avant 1980 on disait « le train » et ce train pouvait être un express, un rapide, un omnibus, un autorail…

    En 2025 on dit encore « le train » mais ce train est un TGV, un INOUI, un OUIGO… Pour les plus rapides – plus de 300 km heure… Et des Intercités ou des TER – inter -grandes villes et en Régions…

     

    Benoît Duteutre dans ce livre « Chemins de Fer » - sorti en 2008 – évoque à sa manière les contradictions d’une humanité égarée dans les pièges de la société contemporaine – qui était celle alors, de 2008 mais qui en 2025, plus de 15 ans après, est devenue – j’emploie ce terme - : « numéri internétisée kafkaienne » …

     

    Benoît Duteutre dans ce livre se pose en narrateur : une femme d’une cinquantaine d’années qui partage sa vie entre son activité professionnelle à Paris et des séjours dans un village de montagne…

    Le village n’est pas nommé dans ce livre, mais quand on connaît et que l’on a lu plusieurs livres de Benoît Duteurtre, on « devine » que le village c’est Le Valtin, dans la vallée de la Haute Meurte dans les Vosges… Où Benoît Duteurtre dans les dernières années de sa vie habitait une maison au bout d’un chemin en face de l’église du Valtin… Il est mort le mardi 16 juillet 2024 âgé de 64 ans…

     

    Florence dans le livre – la narratrice- évoque une « altercation » dans un bistrot du village à propos d’un réverbère planté à l’entrée du chemin menant à sa maison, un échange pour le moins « inamical » avec les personnages présents au comptoir du bistrot… Ce passage du livre « ne met pas en valeur » les « gens du coin » … Et, connaissant Benoît Duteurtre comme je « crois le connaître » ayant lu presque tous ses livres, je doute fort que de son vivant et ayant aimé ce terroir – vallée de la Haute Meurte entre Plainfaing et le Grand Valtin et Gérardmer – comme il l’a aimé – et aimé aussi les gens du coin… Qu’il ait pu une seule fois durant ses nombreux séjours, déconsidérer quiconque dans le pays…

     

    Pour ma part – je tiens à le dire- en quel lieu que ce soit fût-ce le plus « reculé » ou « excentré » de la « France profonde » comme on dit – « les gens sont ce qu’ils sont » et je n’apprécie pas du tout que l’on les prenne pour des « demeurés » - esprits étroits et obtus – et enclins à se montrer vulgaires, grossiers, et qu’on les juge « incultes » et « de propos réducteurs »… Soit en passant lors de « l’affaire Grégory » dans les Vosges, en des villages tels que Aumontzey, Lépanges et Granges sur Vologne en 1984, il fallait entendre ce que racontaient les journalistes à propos des gens du coin ! C’était très peu flatteur !

     

    Il se trouve – j’en témoigne du fait de la connaissance que j’ai de cette région de Plainfaing Le Valtin et de ses habitants – que je porte aussi haut dans mon esprit que Benoît Duteurtre amoureux qu’il a été de ce pays – que les gens, jeunes ou vieux, dans ce pays de la Haute Meurtre, sont accueillants, ouverts d’esprit, généreux, amusants, truculants et imagés dans leur langage, « hauts en couleurs » et d’une authenticité à nulle autre pareille ! (et que personne ne s’avise à les dévaloriser en ma présence!)…

     

    Cependant – je tiens à le dire aussi- en ce qui concerne le fait de dévaloriser une personne en particulier, de dénoncer le comportement répréhensible voire abject, de cette personne dans un écrit rendu public… Cela me semble « de bonne guerre » et nécéssaire, et, autant que possible dans un langage iconoclaste, de propos acérés voire haineux, d’une violence laminante, délibérément exercée…

    Par exemple un fils ou une fille qui décide de ne plus voir sa mère ou son père à cause d’un différent, lequel différent n’impliquant nullement que la mère ou que le père ait eu pour son enfant un mauvais comportement et cela d’autant plus que cette mère ou que ce père ait été sa vie durant une « bonne personne »…

     

    Pour en revenir à la SNCF version 2025, le système de réservation achat de billets sur internet est de loin, le système le plus « kafkaien » de tous, comparé aux Impôts, à la Sécu, aux procédures administratives préfecture, mairie, gendarmerie, au voyagisme hôtels chambres d’hôtes location vacances, etc. …

    À la SNCF sur internet pour des billets comme par exemple Bordeaux Paris, Lyon Paris… « ça va encore » ! … Mais en revanche pour un trajet tel que Epinal Bruyères dans les Vosges, allez y par internet ! « Bonjour la galère » !

    Et en gare de Bruyères – pas de guichet, pas de personnel- juste une billetterie automatique TER : tu tournes une molette pour avoir en surbrillance bleue le nom de la gare de destination, et pour valider cette destination tu sais pas s’il faut appuyer sur le milieu de la molette ou autre chose, résultat tu mets un temps fou pour avoir un billet aller – rien que l’aller donc pas le retour en même temps- et pour 1 personne (si t’es en couple, il faut refaire)… Et y’a personne pour t’aider si tu n’y arrives pas ! Sans compter le prix du billet (ça te coûte plus cher que l’essence d’une voiture américaine des années 50 entre Bruyères et Epinal) !