… Cette exposition à Saint Dié, Vosges, s’est tenue durant trois jours, les vendredi 21, samedi 22 et dimanche 23 juillet 2023…
Quelque appréciation, jugement, en fonction de sa culture, de sa sensibilité, que l’on peut porter sur le monde d’aujourd’hui…
Il est certain que la diversité, en Art, des créations, est bien plus importante, bien plus immense au 21ème siècle, qu’elle ne l’avait été avant le 20 ème siècle… – ainsi que les auteurs ou concepteurs de chacune de ces créations, aujourd’hui devenus si nombreux…
Cela avait commencé, au 20ème siècle, à partir de 1916 et des années 20/30, avec la période « Dada » puis avec les Surréalistes…
Personnellement, je ne porte pas de jugement sur les créations artistiques (en peinture, sculptures notamment, dessin, graphisme ) du 21ème siècle… « C’est une affaire d’interprétation de chacun » dis-je… Ou de ce que l’on peut ressentir en regardant…
Je dirais juste que… Plus grande, plus étendue est la diversité des créations, et plus s’établit en conséquence, d’une part un « courant » ne contribuant pas à relier les gens entre eux mais à les incitant à s’opposer dans des situations conflictuelles, et d’autre part, au contraire, un autre « courant » qui lui, est porteur d’espérance, annonçant un « autre monde » pour les Sapiens que nous sommes… Si toutefois nous parvenons à ne pas devenir des « robohumanuscules »…
L’interprétation – de chacun - à la vue de l’une ou de l’autre de si nombreuses et diverses créations, doit cependant rester de l’interprétation, et ne doit donc pas dévier en quelque vérité que ce soit : c’est d’ailleurs cette déviance en vérité déclarée et pour ainsi dire imposée à l’Autre, qui induit le conflit, sépare, isole…
J’ai posé cette question à un exposant, créateur de sculptures métalliques réalisées avec des matériaux de récupération :
« Ce que vous réalisez là, ne peut, comme par exemple, un dessin, être reproduit, copié, dupliqué, afin que lorsque vous vous séparez de l’original, il vous reste la copie… En effet, se séparer en vendant ou en offrant, implique que votre création qui ne peut être reproduite, vous quitte… Comment un artiste, un créateur, peut-il concevoir de se séparer de l’une ou de l’autre de ses œuvres, en la vendant ou l’offrant à quelqu’un d’autre ? … Un dessin, on peut le copier, mais une sculpture, non…
Ce qu’il y a d’essentiel, de vraiment essentiel, n’est-ce pas, en exposant à la vue de tous les visiteurs, d’exprimer, de communiquer – par ce que l’on crée après l’avoir imaginé – ce qui est une autre manière de communiquer autrement que par la parole ou l’écrit…
« Réciproquement » si l’on peut dire, comment le visiteur interpelé personnellement, intimement en lui, peut-il concevoir de « s’approprier » par l’achat (ou en acceptant de se faire offrir) une œuvre dont il n’est pas le créateur ?
Tout ce qui se crée après avoir été imaginé, toute œuvre réalisée devrait – à mon sens- « entrer dans le patrimoine de l’Humanité toute entière » … Être en somme, un « bien commun »…
Dans le terme de « propriété artistique et intellectuelle », l’on n’est pas propriétaire de ce que l’on crée – un dessin, un écrit, une sculpture – comme on peut être par exemple propriétaire d’un bien immobilier, une maison, un terrain… Car un terrain ou une maison ça s’achète, ça fait l’objet d’un contrat établi… Alors qu’une création artistique ou intellectuelle, ça vient de ce que l’on porte en soi, inné d’une part, mais surtout œuvré par le travail durant toute une vie, d’autre part… Et que, d’une manière ou d’une autre, ce qui est porté en soi (et entretenu par le travail) « rejoint » en quelque sorte, ce qui peut être porté par un autre (porté différemment)…