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La prison intérieure

Cette prison intérieure en fait, est comme une bulle en laquelle tout notre moi (notre intériorité) est enfermée…

Cependant, depuis l’en dehors de la bulle, l’observateur qui est une autre personne ou plusieurs autres personnes, ou encore tout un ensemble de personnes autour de nous ; voit bien, très nettement, tout ce qui paraît, de l’intérieur de la bulle, à savoir les reflets irisés de quelque élément dans la bulle, et même, quoique souvent déformé, ce que contient un élément dans la bulle, ou ce que contiennent plusieurs éléments voire presque tous les éléments dans la bulle…

Tout ce qui paraît oui, mais pas ce qui ne se voit pas, ne se sait pas, ne se montre pas, se dissimule, se garde en soi…

 

De même que l’on est tout seul dans sa bulle du fait que les autres n’y peuvent entrer – puisque chacun des autres est dans sa propre bulle – l’on est « tout seul dans sa peau » puisque chaque autre que nous-mêmes, fût-il un très proche (l’ami absolu en quelque sorte, ou la personne la plus chère et la plus fidèle que l’on peut avoir auprès de soi) ne peut pas être à la fois dans sa propre peau et dans la nôtre, au point par exemple de ressentir réellement et avec autant d’acuité, ce que nous ressentons dans notre chair…

 

Mais – il faut le dire parce que c’est une réalité vraie, absolument certaine et intemporelle – il y a cette « enveloppe de la bulle » faite d’une sorte de « matière » extrêmement ténue, transparente, et… traversable… Oui, je dis bien traversable… Mais pas, pour autant directement et concrètement traversable… En fait – et de fait – la « traversée » s’opère comme par une source de lumière fugitive, qui semble percer l’enveloppe mais ne fait en réalité que s’y fixer durant un bref instant, pouvant être imperceptible, le « flash lumineux ou éclairant » atteignant notre intériorité, le cœur même de notre intériorité… Alors nous vient une intuition, une connaissance, quelque chose de l’autre en nous qui vient nous rejoindre… Et qui d’ailleurs n’a pas de « propriétaire », procédant d’ un bien commun aux humains et aux êtres vivants, un bien commun pour autant qu’une quantité si minime soit-elle de ce « bien commun » soit présente et se manifeste… Et ainsi se fonde en nous par l’apport de ce qui, de l’autre, des autres, nous rejoint ; une culture faite de « l’en dedans de nous » et de « l’en dehors de nous »…

 

Mais cela ne se passe pas tout à fait de la sorte :

Déjà, la seule culture de « l’en dedans de nous » liée à ce que nous ressentons, à ce que nous percevons « dans notre peau » tout cela fondant notre propre vision du monde, de la société, et qui nous motive dans nos activités, nos aspirations, dans tout ce que nous exprimons, dans nos choix, dans nos décisions… Exerce durant toute notre vie une « force gravitationnelle » dont le pouvoir est le même que celui des barreaux d’une prison…

 

Et de surcroît, la culture qui est celle, venue de « l’en dehors de nous » est aussi une culture qui exerce durant toute notre vie, une force ou une pression dont il est difficile de se libérer…

 

Et la culture venue de « l’en dehors de nous » en cette première moitié de 21ème siècle, c’est celle, prioritairement, des Télés et des Réseaux Sociaux… Qui conditionnent et orientent les opinions…

 

Les Télés et les Réseaux Sociaux incitent à être « pour » ou à être « contre » (ceci, cela)… Mais l’actualité étant ce qu’elle est – dans toute sa violence, dans toute sa déliquescence, dans tous ses communautarismes, dans tout ce qu’elle a d’inextricable, de désespérant, de « sans issue », d’absurde… Qu’est que cela signifie en vérité d’être « pour », d’être « contre » ? Faut-il alors « se mettre la tête dans le sable » et attendre ? La tête dans le sable ? On étouffe… Alors quoi ? Se hisser à la force de ses bras le long des barreaux de la cage, dans l’idée que tout en haut, il n’y pas de « grille plafond » ?

 

 

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