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Paroles et Visages - Page 202

  • "Danse-Avec-Les-Lobbies"

    … Une pièce de 2 euros ou un billet de 20 euros conserve sa valeur quelque soit le nombre d’opérations, de mains qui reçoivent cette pièce ou ce billet…

    Les mêmes 2 ou 20 euros par carte bancaire, pour une opération d’achat, perdent déjà une petite partie de leur valeur, lors de cette opération d’achat, du fait des frais bancaires prélevés sur 2 ou 20 euros…

    À la vingtième opération d’achat avec la même carte, que reste-t-il de ces 2 ou 20 euros sinon rien, le système bancaire ayant tout absorbé ?

    Il en est de même lors de tout achat ou paiement effectué « en ligne » notamment pour des billets de train, d’avion, ou pour des réservations de chambres d’hôtel, de place pour un spectacle… Ou même encore pour des dons à des associations humanitaires réalisés par internet…

    Vu le nombre de transactions réalisées ainsi, « en ligne » chaque jour, chaque minute, chaque seconde dans le monde, il est évident que le système bancaire, financier, avec ses multiples intervenants et intermédiaires, absorbe, transaction après transaction, la plus grande partie de l’argent qui ne se voit pas mais se « matérialise » en domination exercée par les géants de l’économie de marché, de la finance internationale, les possédants et décideurs regroupés en lobbies, en sociétés multinationales… Le consommateur lambda, y compris le jeune Africain qui vit avec 30 euro par mois et utilise un smartphone avec 15 Go d’internet en carte rechargeable, et à plus forte raison l’européen relativement aisé qui, périodiquement renouvelle ses équipements technologiques devenus obsolètes – et achète chez « Grand Frais » des poires du Chili (en payant par carte)… Le consommateur lambda donc, c’est « Danse avec les Lobbies » …



    … Cela dit, comment demeurer « anti carte bancaire » ou « anti paiement en ligne » quand on sait qu’en bien de situations particulières où l’on a quelque chose à payer, payer en espèces s’assimile à un « parcours du combattant » ? Un exemple : pour l’essence, à la pompe, quand il n’y plus de type ou de typesse dans la guérite, ou qu’il est dix heures du soir ou six heures du matin, comment on fait pour se réapprovisionner ?





  • Un cauchemar récurrent

    … Il y a celui de l’ascenseur qui n’arrête pas de descendre – ou de monter- (quand il descend, la lumière dans la cabine décroît et vacille, le mur devient de plus en plus sale, terreux, et après le Nième sous sol, l’ascenseur s’arrête, il fait tout noir, chaud, humide et puant… Quand il monte, et arrive au dernier étage on débouche sur un long couloir dont la paroi en verre d’un côté donne sur un ciel blanc très brumeux et très éblouissant, et dont l’autre côté est fait de portes de WC, et les WC sont louches, très sales et peuvent cacher un type dégeulasse)…



    Un autre cauchemar qu’il m’arrive de faire, c’est celui où je marche sur un sentier très étroit (juste la place d’une personne très maigre) le long du flanc d’une montagne (c’est que de la rocaille et la pente très forte donne sur un ravin dont on ne voit pas le fond). À un certain moment je vois quelqu’un arriver vers moi, et réalisant que l’on n’aura ni l’un ni l’autre la possibilité de se croiser (à moins que l’un de nous deux ne tombe dans le ravin), je recule et repars en sens inverse. Mais au bout de 2 ou 3 kilomètres je vois une autre personne arriver vers moi, et si je repars encore en sens inverse, je vais rencontrer de nouveau ce quelqu’un qui m’a suivi…



    Ce cauchemar du sentier très étroit à flanc de montagne a des variantes : parfois je suis en vélo, d’autres fois en voiture ; c’est le même scénario : il me faut repartir en sens inverse à chaque rencontre faite… Mais en vélo, reculer c’est pas évident (il me faut hisser le vélo au dessus du vide en le retournant ) et en voiture non plus – j’ai jamais été très fortiche en marche arrière- (même si le sentier est alors « un peu plus large » juste l’espace pour un vélo ou pour une voiture)…



  • Petit conte pas gai du tout

    … C’est Firmin, un « adolescent prolongé », très bavard sur Internet mais en général assez silencieux dans des réunions familiales ou lors de sorties entre amis et connaissances…

    Il donne, Firmin, une image de lui-même, par ce qu’il exprime – souvent si bien dit ou si bien écrit (même si parfois « un peu vert » voire iconoclaste ou quelque peu dérangeant ») - qui le rend sympathique et même attachant parfois…

    Mais cette image qu’il entretient et diffuse est – peut-être - une imposture… Il n’est d’ailleurs pas le seul en ce monde à donner de lui une image en « trompe l’œil »…

    Un jour il reçoit un couriel de Yaoupa, une amie de longue date, qui commence ainsi :

    « J’espère que tu vas bien, moi ça va très bien, sauf que j’ai eu un petit malaise en lisant tes derniers écrits. Oui j’ai été scandalisée par ce que tu as le culot de proférer au sujet de … » (il s’agit d’un sujet très sensible)…

    Un autre jour sur un forum, en réponse à l’un des fils de discussion qu’il ouvre sur ce forum, il lit, d’Ignathou «  tu as tout faux, Firmin »…

    Il est vrai (il semble vrai) que cet Ignathou n’est pas pour Firmin, loin s’en faut, l’interlocuteur dont il rêve…

    Un autre jour encore- et ce n’était plus là sur internet – l’un de ses amis « de longue date », à juste titre dans une situation « sensible », fit voler en éclats, en présence de proches et connaissances de Firmin, l’image en « trompe l’œil » que Firmin donnait de lui-même depuis son enfance (en y croyant d’ailleurs très fort à cette image, comme si elle lui « collait à la peau et à l’âme »)…

    Et Firmin, les yeux grand’ouverts, sans manifester la moindre émotion, la moindre colère, écoute ce que lui assène son ami, s’en laisant pénétrer, et ne réagissant pas…

    Un dimanche matin, la naine difforme et vivant seule dans une petite maison proche de la voie ferrée, que Firmin venait voir, lui lire l’une de ses histoires et lui tenir un moment compagnie, se promenant le long de la voie ferrée, aperçut en travers des rails, un homme coupé en deux : cétait Firmin…



    NOTE : En règle générale, les impostures on ne les voit pas coupées en deux en travers d’une voie ferrée…. Ni d’ailleurs, les postures droites franches et nettes, libres et indépendantes, parfois dérangeantes…





  • Mise en scène

    … La mise en scène de ce qui fait tout au long de la journée, le quotidien de vie de chacun, mise en scène de soi, de ses proches, de ses enfants en photos, vidéos, selfies, assorties ou non de brefs commentaires… Est devenue une manière de vivre, d’être au monde, par laquelle ce qui est de l’ordre de l’intime et du privé, exposé en détail, diffusé sur Instagram, Facebook, Youtube, s’impose en norme de relation, mais de relation ne s’établissant qu’en se montrant et en étant suivi ; et où pour exister il faut cumuler les vues en nombre, les « likes », les stories, les émoticones, les cœurs rouges…



    Suivi autant que possible par de nombreux abonnés à sa page ou à son compte, par des personnes qui, pour beaucoup d’entre elles ne sont ni des proches ni des amis, mais de « vagues connaissances » sinon des inconnus (ou plus exactement des demandeurs ou des entrants accueillis), ou même encore par des visiteurs « tous azimuths » s’étant connectés à sa page ou à son compte…



    Mais échapper à ce mode de relation, en ne participant pas, en ne s’inscrivant pas, en ne s’abonnant pas, nulle part, sur internet, à aucun réseau social, forum ou groupe, en ne créant pas de compte Facebook, Instagram, Youtube, et donc en ne s’exposant pas, ne « s’existant » pas au vu et au su de tout le monde… N’empêche pas que l’on soit visible, suivi, identifié, répertorié, profilé, par la multitude d’empreintes numériques que forcément nous laissons, en nous servant d’un ordinateur, d’une tablette, d’un smartphone relié à internet, d’une carte bancaire, de plusieurs cartes de fidélité lors d’achats divers (en ligne ou non)…



    Alors, vu, suivi, répertorié, profilé que nous sommes, autant que nous le soyons pour ce que nous avons de mieux, de vrai en nous, qui fait davantage œuvre que montre et que nous exposons sur la Toile…



    Est-ce que par exemple, lorsque vous vous rendez à une exposition de tableaux de peinture ou de dessins en galerie, l’auteur de ces tableaux ou de ces dessins, met en scène devant vous son quotidien de vie ?



    La Toile devrait être davantage une galerie d’œuvres exposées, qu’une mise en scène de soi et de ses proches dans un quotidien de vie filmé, partagé, relayé…



  • L'espérance

    … L’on définit habituellement l’espérance comme si elle était l’attente de la clarté naissante du jour qui va poindre…

    Mais le jour qui vient n’amène pas forcément la clarté faisant disparaître l’obscurité.

    La réalité et la beauté de l’espérance procèdent de la force qui anime l’espérance, et cela d’autant plus que l’obscurité de la nuit dont on ne sait si elle est finissante, est difficile à percer… Ou que la clarté du jour venant se fait si éblouissante qu’elle rend le regard non voyant.

    L’espérance la plus belle, c’est celle qui procède d’une force en soi qui anime notre regard et rend voyants nos yeux, alors même que l’obscurité dans sa pesanteur persiste ou que la lumière dans sa vivacité accrue, nous rend aveugles…