… Lorsque, travaillant au Centre de Tri Postal PLM à Paris, dans les années 1967 à 1976, il m’arrivait, en congé, de me rendre à Montreuil sur Mer chez mon père, ce dernier lors de conversations sur toutes sortes de sujets, un jour m’a dit à propos des femmes en général : « lorsqu’une femme que tu rencontres et que tu commences à fréquenter se met à te parler d’argent, alors, fais faire demi tour à tes pieds et pars en courant » !
C’est la raison pour laquelle dans ces années là – jusqu’en 1975 - « célibataire endurci que j’étais », avec les « demoiselles » - de mon âge- que j’ai pu, quelque jours ou semaines fréquenter « plus ou moins », « ça me marchait jamais, ça capotait toujours »… Lorsque la jeune demoiselle commençait à évoquer « une belle maison, le trousseau qu’elle se constituait, les économies sur son livret de Caisse d’Epargne, avec parfois un chien voire un cheval, un mari ou un compagnon ayant un emploi stable (fonctionnaire par exemple) et un bon salaire »…
À l’époque je n’avais qu’un vélo et un sac à dos, et je « créchais » dans un appart’ en colocation avec deux voire trois copains et durant mes congés « à rallonge » de postier de nuit en Bureau Gare, je parcourais la France en vélo et dormais dans des auberges de jeunesse… Parfois « à la belle étoile » dans un champ… Avec pour simple bagage un sac à dos contenant une trousse de toilette, un « flottant » de rechange (et un pull) et… Un carnet à petits carreaux de 196 pages pour noter mes « impressions » de voyage, mes pensées, mes réflexions…
Une certaine « Jacqueline » qui avait une auto – et sans doute un livret d’épargne – que j’avais connue lors d’un séjour de ski UCPA à Argentières dans la vallée de Chamonix en février 1969, et qui demeurait à Boulogne sur Mer et était infirmière à l’hôpital de Boulogne, m’avait accompagné à l’Overcraft qui faisait la traversée Boulogne Folkestone (je partais en vélo en Angleterre)… Ce jour là, le « chic et la gentillesse » de Jacqueline ont été impuissants à me faire changer d’avis et renoncer au voyage en vélo en Angleterre… Et au retour de ce voyage, j’entrepris un périple de 3200 km de toute la France de l’Ouest, redescendu de Boulogne sur Mer vers Paris, puis de Paris à Brive, Cahors, Sarlat, Périgueux, Agen, les Landes, et, des Landes, à Bayonne, puis de Bayonne à Dunkerque par toutes les routes longeant l’Atlantique, du 11 mai au 4 juin 1969 , sans un jour d’arrêt, à raison de 150 à 250 km par jour (selon la météo)…