… Il semble « assez évident » que « MdE » soit « milliards d’euros »…
Au vu de ce tableau, les convaincu(e)s d’une « nécessité » de la réforme des retraites ( avec âge de départ à la retraite à 64 ans) peuvent-ils demeurer aussi convaincu(e)s qu’ils le sont… Non pas parce que, de « sensibilité politique proche de la droite ou des partis de la majorité gouvernementale » ils seraient « en accord »… (quoique…) … Mais par « pure conviction personnelle » (conviction fondée sur l’allongement de la durée moyenne de vie, sur la diminution du nombre d’actifs cotisants au régime de répartition instauré en 1946 en France) ?
Outre l’allongement de la durée moyenne de vie (qui est cependant « discutable ») et la diminution prévisible du nombre d’actifs cotisants, l’un des principaux arguments avancé par les « tenants de la retraite à 64ans en France » consiste à faire observer qu’en Belgique, Allemagne, et autres pays de l’Union Européenne, les gens cessent leur activité professionnelle en tant que salariés à l’âge de 65 ou 67 ans selon les pays, et cela depuis déjà plusieurs années, et qu’ils n’ont par exemple en Belgique ou en Allemagne, jamais fait de grandes manifestations contestataires pour leur réforme des retraites, du moins si cela a pu être le cas, jamais comme en France avec autant de vigueur, de force, de résistance, allant jusqu’à des rassemblements de plus d’un million, voire de deux millions de personnes, en 1995, en 2003, 2010, 2019, 2023…
Les Belges, les Allemands… Auraient-ils un rapport différent avec le travail, et de ce fait, considèreraient-ils le travail (la plupart des activités même les moins « valorisantes » comme une composante essentielle de la vie sociale, en somme plus qu’une simple nécessité pour subvenir à ses besoins ?)…
En effet en tant que composante de la vie sociale, du lien social, le travail, oui, est essentiel… Et… Être un retraité – de 60, 62, 65 ans – inactif, passif, sans perspective de vie sociale, non impliqué dans un tissu associatif, ce n’est guère très heureux… (Du temps et de la disponibilité devant soi, mais pour en faire quoi?) …
Au vu des dividendes versés aux actionnaires ( 259 milliards d’euros en 2021) , de la fortune des 42 milliardaires Français en 2022 ( 545 milliards d’euros), de la fortune des 500 plus grandes fortunes françaises en 2022 ( 1000 milliards d’euros)… Il paraît assez évident que tous ces milliardaires, grands patrons d’entreprises d’envergure, et que les actionnaires principaux et privilégiés dans les conseils d’administration et de gestion, n’ont que faire du bien être de leurs salariés (quantités ajustables, corvéables et payées au minimum possible), n’ont que faire du « lien social », de la « valeur travail »… Et qu’en Belgique ou en Allemagne, « ce ne soit pas tout à fait, à ce sujet, de la valeur travail et du bien être des salariés » - du moins pour leurs ressortissants- la même politique qu’en France…
L’on voit bien, sur le tableau, que les 12 milliards d’euros de déficit prévisionnel du système Français des retraites, pourrait être largement et rapidement comblé par les mêmes 12 milliards repris sur les 259 millards d’euros de dividendes, ou encore, sur une reprise effectuée sur les 1000 milliards d’euros des 500 plus grandes fortunes françaises… Ce qui ne « changerait pas grand-chose au volume énorme de la fortune des plus riches »…
Peut-être qu’en France, si la politique menée en matière de travail, de lien social, d’épanouissement de chacun dans son activité (tout cela nécessitant de l’investissement, et donc de l’argent pris sur les profits) était ce qu’il conviendrait qu’elle soit ; alors oui, peut-être, dans l’optique de l’allongement de la durée moyenne de vie et de la diminution prévisible du nombre d’actifs cotisants, un salarié Français en général pourrait envisager de cesser son activité à 65 ans… Ce qui est inenvisageable et ressenti comme injuste dans l’état actuel de la société française, du rapport au travail (aussi dur, aussi difficile) dans la réalité actuelle quotidienne pour des millions de gens en France, du peu de cas que font les milliardaires grands patrons, et leurs actionnaires, de la « valeur travail » et du bien être des salariés…