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Un peu de géographie

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Dans chaque hémisphère de notre planète, circulent d’ouest en est dans la stratosphère à partir de la limite (plafond) de la troposphère et sur une épaisseur de 1 à 5 km, deux courants de Jet Stream dont la vitesse de circulation varie entre 300 et 500 km/h…

 

L’un de ces deux courants circule au dessus de la zone subtropicale entre les 30 et 40èmes parallèles de chaque hémisphère de la planète.

Et l’autre circule au dessus de la zone dite tempérée – de latitude moyenne – entre les 40 et 60ème parallèle de chaque hémisphère de la planète.

 

Celui qui circule dans la zone de latitude moyenne est plus irrégulier dans son mouvement et dans son déplacement et, ce qui accentue son irrégularité, vient du fait qu’il forme des sortes de poches – ou hernies -s’infléchissant vers le bas, de telle sorte que ces poches atteignent la couche supérieure de la troposphère…

 

À noter que, entre les 30 ème et 60 èmes parallèles, la hauteur de la troposphère n’est pas la même : soit 15/16 km au niveau du 30ème, 11/12 km au niveau du 45 ème, et 8/9 km au niveau du 60 ème…

Et qu’au dessus de l’équateur la troposphère atteint 17 km, et qu’au dessus des pôles 6 km…

 

Autour de l’équateur, entre les deux 10ème parallèle nord et sud, existe en permanence une ceinture de cellules de basse pression atmosphérique…

La rotation de la Terre (vitesse 1600 km/h) induit la « force de Coriolis » qui dévie l’alizé provenant du tropique nord 23,27 degrés latitude dans le sens Nord Est vers Sud Ouest ; et dans le sens Sud Est vers Nord Ouest du tropique sud…

Mais dès les 10 ème N et S, en direction de l’équateur, les alizés ont tendance à s’annuler, devenant sans effet au niveau de l’équateur (ou très faible comme une petite brise)… C’est ce qui explique qu’entre les 10 ème parallèle sur une zone équatoriale de 20 degrés (environ 2200 km de bande) il n’y a jamais de cyclones, typhons, ouragans, mais en revanche une forte, très forte pluviosité répartie sur toute l’année (à l’exception des zones intercellulaires de basse pression comme c’est le cas en Guyane côté atlantique par exemple) car dans ces zones intercellulaires on y distingue à chaque équinoxe deux petites saisons sèches (en fait moins arrosées) et deux saisons vraiment très arrosées autour de chaque solstice…

 

Pourquoi les précipitations sont -elles si fortes et si régulières autour de l’équateur ?

C’est à cause déjà, de la hauteur de la troposphère 17 km. Et du fait surtout, que les eaux de surface océan et mer sont surchauffées, que des masses d’humidité (évaporation) sont projetées en hauteur en grande quantité et qu’atteignant cette hauteur de 17km, forcément à cette altitude l’air est très froid de l’ordre de -45 à -55 degrés. D’où une intense condensation et fortes précipitations, orages…

 

Entre les 10ème et 30ème parallèles, surtout entre les 20ème et 30ème, se forment les ouragans, les cyclones, les typhons dont la « dynamique » de développement et de taille ou de dimension, dépend de l’évaporation de l’eau des océans et de la quantité d’air humide qui s’élève en hauteur jusqu’à la limite de la troposphère 15/16 km… Et également des vents saisonniers s’inversant (par exemple la mousson sud est asiatique océan indien)…

 

En ce qui concerne la tempête « Ciaran » qui vient d’intéresser le 1er et 2 novembre la Bretagne, la Normandie et les Hauts de France, « il se trouve » que le courant de Jet Stream latitude moyenne dans l’irrégularité de son mouvement et de son déplacement, a en quelque sorte projeté dans la couche supérieure de la troposphère à 9000 mètres d’altitude, soit nettement en dessous du « plafond » de la troposphère 12 km, une poche – ou hernie - très active qui, au contact de masses d’air très humide et refroidies en altitude, venues par évaporation des eaux océaniques de surface durant un été caniculaire et ayant stagné un certain temps au dessus de l’océan créant des dépressions ; a fini par générer une dynamique très puissante, de cette tempête.

 

Il est certain que, sans le contact avec la poche (hernie)du Jet Stream, la tempête aurait été « de développement et d’intensité à peu près normale » (quoiqu’avec des eaux de surface surchauffées durant l’été, cela reste à voir)…

 

Si la circulation et le déplacement du Jet Stream avec les poches projetées parfois dans la troposphère, est un phénomène naturel et intemporel sans rapport avec le changement climatique ; en revanche l’échauffement de plus en plus important des eaux de surface océans et mers en été, est lui, un effet du changement climatique…

 

 

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