… Et retentit par delà les monts les crêtes les plaines les vallons et par dessus les paysages autoroutés péri-urbanisés jusqu’au désert de Gobi depuis l’Atlantique en passant par toutes les sahélies pré-endoctrinées… L’appel de la buse Uhlémane qui, de la périphérie des Cités maugréhabines mais aussi des plus petits blédaillons aux clochers effondrés par le dernier Cinthia en terre bretonnante, soulevait des hordes de croisés d’upercules et de spongicules, d’humanuscules métissés, de crapinuscules mordorés scandant des airs minés et jetant de ci de là dans les jardins de blédaillons ou dans les entrées d’immeubles des Cités, des escarcelles enflammées sur les élituscules et sur les inconvincuscules…
Et Primogénix, le fakir de La Roche sur Jaretelle dans le Morpionant, interpelle la Buse en ces termes : « tais toi et t’occupe pas de la couleur de l’âne qui me véhicule, ma femme courbée sous le fardeau de mes zeuvres et me suivant attachée peinant à suivre l’âne ; c’est pas parce que t’es née Ulhémane que tu dois proscrire le sens de ma déambulation ! »…
Primogénix dont l’épaule carapaçonnée luisait de cire et de vernis à ongle, griffée par les serres de la Buse s’abattant parfois en chantanfiantant, argumentait les citoyens rencontrés afin que les suspicieux, les mordus de la baise, des packs de bière, de la rappe insolente, du smartphone aux chiottes et des instagram’storie’s ; que les saoûlographes et les zésitants, les padamalgames et les indifoireux, ainsi que les combattants de la Foi vésiculaire, consentent à enfoncer dans leurs oreilles des boules quiès ou des suppositoires à la menthe dans leurs orifices anaux…
Et la buse Ulhémane s’envolant, son appel se répandant par delà les paysages et les hordes de pèlerins en migrations forcées sur les routes fracassées en traversant des blédaillons quasiment tous occiécroulés ; les ânes s’accroupirent, refusant de supporter sur encore tant de lieues gauloises, Primogénix imprécantant, haranguant ses congénaires zapizappant indiférendus…