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Putrécanti

Dans la frange abyssale, vert et or et feu, élargie, qui déborde et emplit de toutes ses absurdités, le ciel -ravin du Nouveau Millénaire, où sautillent sur l’unique patte qu’il leur reste, entre les cicatrices béantes et purulentes laissées sur des nuées de fer, tous les oiseaux blessés dont le bec est empourpré de goutte de sang d’orage… Reviennent avec les inextricables pelotes d’atomes nénuphars, les barbillons de naseaux de poissons, les éléphants se balançant sur des toiles d’araignées, les cortèges de nonnes égrenant des chapelets d’olives, et toutes les images, les mots et les phrases hiéroglyphes qui ont battu semelle Dadaïque et Dalique…

La frange débordant du ciel – ravin se fait aujourd’hui boulevard Maelstrom ou Murdondes, et des miriades de mouches encrebleuies fondent en un bourbonnement de fusée Arianne sur de jeunes chiots vociférant en meutes…

Putrécanti acide nitrique brasier de digitales flétries cendres glacées arrogances manigances et fulminances… C’est la java de post-sapiens en partance accélérée pour Nova Rataterra, c’est les mémoires mutilées, l’Histoire déshistoriée, les racines arrachées, les verrues plastifiées, le retour du glyphosate… Et les terres argentées inaccessibles aux vitriolés…

 

 

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