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  • Le bal des rats sur une peau de génisse cuite au soleil et rongée

    «Éperdus de matérialisme, passionnés de “choses”, de luxe, de pondérable, de raisonnable, de bouffable, de roulable, de vendable, de ventrable, la matière nous a muflisés, avilis, banalisés, ahuris, affadis, asservis à en dégueuler de nous connaître. »

    Louis-Ferdinand Céline— L’École des cadavres (1938), Éditions Denoël, 1938. Littérature et Poésie

     

    La « matière » en l’ occurrence ( rapport au monde d’aujourd’hui) c’est la civilisation dévoyée, absurde, cruelle, imbécile, faussement confortable, en grande partie inculte en dépit du nombre de ses instruits, toute pétée enfoirée de morale, de religion, de principes, de dogmes, de shoote, de football… La civilisation du consumérisme et de l’ immédiateté et, en conséquence, de la pensée pendue haut et court !

     

    La fête des rats sur ce qui reste d’ une peau de génisse cuite sous le soleil et rongée de toute part…

     

     

  • Le "point de non retour"

    Les pro-palestiniens, ceux et celles qui, en France, en Europe et en Amérique ( USA) manifestent avec drapeau palestinien brandi, et qui défendent l’ idée d’ un État Palestinien ( sans jamais un seul moment préciser « un État Palestinien sans le Hamas et sans les Islamistes »)… Se rendent-ils compte à quel point les palestiniens de Gaza et de Cisjordanie ne peuvent que haïr les Israéliens depuis que tombent par milliers de tonnes sur tout le territoire de Gaza, les bombes israéliennes ? Et peuvent-ils encore croire qu’une « entente » soit possible entre le peuple Palestinien et le peuple d’ Israël ?

     

    Et ceux et celles qui soutiennent Israël « inconditionnellement », ne peuvent que comprendre à quel point Israël ne veut pas d’ un État Palestinien qui, forcément, serait armé par des pays tels que l’ Iran et la Russie, et quelques pays du monde Arabe vendeurs d’ armes, et gouverné par le Hamas, soit un État Palestinien qui, en conséquence de ce qu’il a subi de la part des Israéliens avant d’ être un état qui aurait été reconnu de la communauté internationale, n’aspirerait qu’ à se venger et à éliminer Israël ?

     

    C’est exactement la même chose pour les Ukrainiens qui ne peuvent que haïr les Russes, ainsi que pour les pays qui soutiennent la résistance Ukrainienne dont les populations en majorité haïssent les Russes ( avec cependant la pensée que tous les Russes ne sont pas pour Poutine et pour la guerre)…

     

    Dans ces deux conflits l’un entre le Hamas, le Hezbollah et Israël, l’autre entre l’ Ukraine et la Russie ; le niveau atteint de haine, de rejet absolu , de violence et d’ extrême ressentiment, est tel, qu’ il ne peut en aucun cas s’ éteindre ( « point de non retour ») et que toute idée de négociation, de dialogue, est à jamais totalement exclue…

     

    Le niveau de haine atteint est tel, que toute politique menée, que tout soutien des uns ou des autres, que toutes manifestations avec des milliers de personnes pour la Paix, que toute vue intellectuelle ou philosophique ou encore humaniste des choses, se trouve complètement dépassé de très loin, rendu inutile et - pour ainsi dire - « contre productif »… C’est cela, la réalité, la terrifiante et incontournable réalité ! Terrifiante parce que le monde, dans l’ hypothèse quasi totalement improbable où il pourrait en sortir, de cette réalité, n’ en sortirait pas indemne… Le monde à vrai dire est d’ hors et déjà irrémédiablement blessé à mort…

     

    « Il serait fort, vraiment fort, l’ écrivain, l’ artiste, le penseur, le poète, le philosophe… Palestinien, Israélien, Ukrainien, Russe… Dont l’ œuvre – d’une très grande beauté, d’ une très grande dimension d’ humanité et éternelle – pourrait avoir un impact certain et durable, réducteur de la haine, neutralisant la haine ; parvenant à inciter les belligérants, les peuples, à se parler, à pardonner, à reconstruire un monde…

     

    Il n’existe pas, cet écrivain, cet artiste, ce penseur, ce poète, ce philosophe… Il y a bien eu Nelson Mandela, Martin Luther King, Indira Gandi… Mais « c’était une autre époque » - ou plus exactement «  un autre contexte historique » (le rêve n’ avait pas encore été autant détruit qu’il l’ est aujourd’hui… Même s’ il avait été détruit comme il l’ a été, notamment durant le 20ème siècle)…

     

    C’ est bien là, cette « vision des choses », désespérante, plus qu’ un pavé, un rocher jeté dans la mare…

    Mais la mare est profonde et le pavé – ou le rocher – en s’ enfonçant brutalement, lorsqu’ il atteint les boues putrides au fond de la mare, projette à la surface, toutes ces boues putrides, par la force, par la puissance de son impact… Et alors, se libère – du moins en partie – des boues putrides, le fond de la mare…

    C’est cette image là, de l’ impact du pavé ou du rocher lancé dans la mare, et de l’ éclaboussure en grand, produite -et qui «  libèrerait » le fond de la mare  ? qui, en quelque sorte « peut faire la peau » du désespoir…

     

    Cela dit, les anti haine et les inconditionnels de la non violence, en dépit de leurs arguments les mieux fondés et de leur volonté déterminée à croire en la paix , que font-ils de l’ autoritarisme poutinien et de l’ agression de l’ Ukraine par la Russie, que font-ils de l’islamisme radical djihadiste, que font -ils de l’ antisémitisme radicalisé ? …

    N’ y-a-t-il donc pas de haines « nécéssaires », de haines justifiées, de haines ne pouvant être éradiquées ?

     

     

  • Pensée du jour, 12 juillet 2024

    Cueillir des fleurs, mettre des oiseaux en cage… L’ humain fait ça ! Et le chat, lui, quand il « cueille » une souris, il la « tapototote » de sa patte griffue, il l’estourbit… Mais ça, c’est « la nature qui ne fait pas dans la dentelle… Dans toute sa réalité, dans toute sa beauté… Mais la beauté n’ a pas de « morale », n’ a pas de « canons » ou de « modèles »… Elle n’ a pas attendu l’ Homme pour exister… Et quand l ‘Homme a défini la beauté en y introduisant l’ idée qu’il se fait de la beauté, quand il l’ a exprimée à sa manière par ses réalisations artistiques, la beauté s’ est toujours faite sans toi ni moi en particulier quoi tu aies fait, quoi que j’ aie fait… La beauté étant « l’ affaire » non pas d’ un en particulier aussi évidente qu’ elle soit, mais l’« affaire » de ceux et de celles qui ont placé dans le « puzzle » infini de la beauté, une pièce, une seule, de l ‘immense « puzzle » de la beauté…

     

    L’avenir n’est rien d’autre qu’une projection dans un futur inconnu, d’ une vie, d’ un monde, de modes de vie, d’ une culture, d’ une « modernité », d’ une géographie, d’ une Histoire, de politiques et d’ économies, et avec des gouvernements, des codes, des lois… À partir d’ un présent dont nous connaissons l’ apparence qu’a ce présent, mais dont nous méconnaissons ce dont ce présent est fait de l’ intérieur…

    Il y a néanmoins en nous, cette capacité à imaginer le monde de demain, diversement présente cependant en chacun de nous… Mais l’ imagination demeure dépendante de ce qui a été dans un passé bien plus imparfaitement traduit ou interprété, bien plus « arrangé » selon les différentes « lectures » faites du passé, que ce qu’ il a, ce passé, vraiment été…