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Un jour tu t'envoleras

Rares sont les écrivains ayant aussi bien exprimé que Benoît Duteutre dans « Ma vie extraordinaire », ce que la postérité comporte d’aléatoire voire de vain…

 

Je cite :

 

« La plupart des écrivains, peintres, musiciens, savants, songent à cette trace qu’ils pourront laisser, à l’image de ceux des siècles passés. Il s’agit certes d’une ambition peu réaliste et il ne restera rien de la plupart de nous, sauf des noms oubliés sur des tombes abandonnées. Nous communiquons dans le culte de la littérature, de la transmission de l’Histoire ; mais, dans les temps à venir, les notions même d’Histoire et de littérature risquent de se voir balayées par le vent nouveau… Ce qui n’empêche pas de se rêver en Baudelaire ou en Flaubert, avant de se résoudre à un destin plus modeste : celui d’écrivain secondaire dont quelques lecteurs redécouvriront les volumes avec curiosité. »

 

« Pour ma part » voici ce que j’ai trouvé pour exprimer la même chose que Benoît Duteurtre, écrivain et homme dont je me sens proche et ayant lu ses livres :

 

« Notre disparition est un envol dans les étoiles à peine suivi de quelques regards sur le sillage de notre âme ayant pris la forme d’une toute petite loupiote s’éteignant au bout de seulement un millième de parsec dans l’immensité du cosmos. »

 

Peut-être que la postérité c’est autant le cosmos tout entier que la moindre des particules dont il est fait…

Outre nos œuvres – de littérature, de musique, de peinture et de tout ce que nous réalisons – il en est de même des demeures somptueuses de quelques uns d’entre nous, et de tout simplement nos maisons bien arrangées, bien entretenues…

Les gens ont des yeux et ils pleurent quand ils sont tristes, les maisons ont des fenêtres le long desquelles s’écoule la pluie sur les vitres : c’est là, aux maisons, toute leur tristesse, tous leurs pleurs : la pluie sur les vitres…

 

 

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