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Droit de parole

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« Les réseaux sociaux ont donné le droit de parole à des légions d’imbéciles qui, avant, ne parlaient qu’au bar, après un verre de vin et ne causaient aucun tort à la collectivité. On les faisait taire tout de suite alors qu’aujourd’hui ils ont le même droit de parole qu’un Prix Nobel. C’est l’invasion des imbéciles. »

 

Umberto Eco

 

Il faut – à mon sens – nuancer ce propos :

 

Beaucoup d’entre nous, aussi bien des jeunes que des vieux, et de quelque niveau culturel que ce soit, ne pensent pas un seul instant – ou n’y pensent que d’une manière fugace – que l’Internet est, dans sa « vocation » première et fondamentale (si l’on peut dire) un vecteur de la transmission des pensées, de l’expression, de chacun, et qu’à ce titre, il est un domaine public bien plus vaste que celui d’un comptoir de bistrot… Et ouvert à tous mais où n’interviennent que des « mécanismes technologiques » pouvant éventuellement empêcher l’un ou l’autre d’entre nous, de s’exprimer par la parole, par l’écrit, par l’image ; ou de limiter, de restreindre, de modérer ce qui est produit, visible par tous…

Il n’y a pas, sur internet, comme pour les maisons d’édition, de comité de lecture et les « manuscrits » que sont les propos des uns et des autres, parviennent tous sur le « bureau »…

Bien sûr il y a les « manuscrits » sans intérêt, les « manuscrits » de piètres écoliers ou de premier de la classe…

Mais qui n’a pas les mots qui conviennent au mieux pour dire, a ses mots à lui et « si cela se trouve » une âme et un cœur grands comme un cosmos … Et il est heureux que la parole lui soit donnée à celui là, tout comme elle est donnée à des légions d’imbéciles ou à des Prix Nobel…

Et soit dit en passant « il y aurait beaucoup à dire » au sujet des légions d’imbéciles selon le propos d’Umberto Eco…

La parole donnée à celle, à celui qui « a les mots pour dire » se perd dans l’immensité de « l’invasion »… Mais « l’invasion » qu’évoque Umberto Eco, est autant poussières soufflées par tous les vents que lumières des étoiles suspendues dans le ciel de la nuit…

 

 

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