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  • Différence et ressemblance

    Par ce qui le différencie des autres, un humain ne peut être le « copié/collé » d’un autre humain.

    La différence réside surtout dans ce qu’il y a d’unique, d’exceptionnel, d’authentique, de singulier, d’un humain par rapport à un autre humain tout aussi unique à sa manière d’être et de faire…

    Mais il y a également tout ce qui est ordinaire, banal, commun, vulgaire, bruyant, dans les comportements, les opinions et les idées exprimées qui se diffusent et se relayent ; et l’ordinaire, le banal, le commun, le vulgaire, le bruyant, tout cela diversement mélangé en chaque humain, fait que tous les humains se ressemblent, à l’exception de ceux dont la pensée et les idées induisant des comportements, ne sont pas les pensées et les idées qui circulent habituellement dans les courants dominants d’opinions…

    Peu d’humains reconnaissent ce qu’il y a d’ordinaire en eux, et peu d’humains également, reconnaissent ce qu’il y a d’unique, d’authentique, de singulier en leur semblable – même proche d’eux…

     

  • Le tableau raté

    Le grand, l’immense, l’infini tableau de la vie, du monde, de tout ce qui dans son ensemble le compose, ce tableau… Est raté…

    Un tableau raté, oui…

     

    Mais une part de ce qui fait le tableau lorsque l’on le contemple en ses détails, dans les nuances de ses couleurs, dans ce que l’on parvient à voir que les premiers plans nous obscursissent ou nous déforment, est à ce point sublime que cette part de sublime si minime soit-elle, nous le fait aimer, ce tableau raté, en dépit de quelques coups de poing parfois assenés sur une table, sur un mur, sur une porte qui ne s’ouvre pas ou une porte qui s’ouvre sur une pièce où l’on étouffe…

     

     

  • Sur le sang des communards ...

    Sacré Coeur en feu.png

    Fut édifiée cette « verrue architecturale » qu’est le Sacré Cœur à Montmartre, de 1875 (première pierre posée en 1875) jusqu’en 1919, année où cette « verrue » a été consacrée le 16 octobre par le cardinal Vico en présence de l’arhevêque de Paris, Monseigneur Amette…

     

    « Un bras d’honneur à m’en bleuir le creux du coude », aussi furax qu’iconoclaste, aux touristes – de France, d’Europe et du monde entier (sauf peut-être des Qataris, des Saoudiens et en général des touristes musulmans) – qui viennent par dizaines voire centaines de milliers chaque année, visiter cette « verrue », cet édifice construit sur le sang des Communards en « expiation » des « désordres et des violences » commis par les révolutionnaires de la Commune de Paris en 1871…

     

    S’il y a bien dans notre pays, la France, un édifice « sacralisé » et mondialement connu visité – et badé, admiré – que je souhaiterais voir détruit, incendié lors d’émeutes du genre de celles que l’on a connues fin juin 2023… C’est bien le Sacré Cœur de Montmartre !

     

    L’âme des Communards, des fusillés le long du mur d’enceinte du cimetière du Père Lachaise, les victimes de ces troupes de Versaillais d’Adolphe Thiers, tortionnaires, assassins et vendus aux Prussiens (rappellons : cent trente mille Versaillais contre vingt mille combattants de la Commune- un combat manifestement inégal)… L’âme des Communards à jamais maudira ces tristes et horribles assassins Versaillais de Thiers, cette république de bourgeois encuraillés – et de gens du peuple des autres villes et des provinces françaises qui, dans une immense majorité pensaient que les communards n’étaient que des soudards braillards et feignants (en un mot de la racaille)…

     

    Cette république de l’Ordre établi pour les possédants et pour les dominants, les grands capitaines de l’industrie et les « deux cents familles » de privilégiés au quotidien de vie à mille lieues du pauvre bougre trimant dans les usines ou dans les champs ; cette république de curés, d’évêques et d’archevêques, de couvents pour les filles, de soumission de la femme ; cette république « moralisante et pétrie de vertu » qui – soit dit en passant - fut une république de scandales, une république anti sémite avec l’affaire Dreyfus ; une république colonialiste avec toutes ses possessions au-delà des mers ; cette république donc, la 3ème du nom, qui n’était pas – très loin s’en faut- celle de Louise Michel ! Et qui a édifié sur le sang des communards, cette horrible verrue qu’est le Sacré Cœur !

     

    Inutile de vous dire, que de ma vie entière, jamais je n’y ai mis les pieds à l’intérieur et que « je ne peux pas la voir ni en peinture ni en photo ni en carte postale, cette énorme verrue qui défigure le paysage de Montmartre (et de la France)…