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  • "Ne pas railler, ne pas déplorer, ne pas maudire, mais comprendre" [ Spinoza]

    Cependant, lorsque, dans la mesure où l’on parvient à comprendre – ce qui exige recherche, interrogation, réflexion, travail, analyse (en somme « aller au plus profond des choses » et donc au-delà des apparences, au-delà de ce qui, dans un ordre présent du monde, doit se croire et se savoir, au-delà des acquits, au-delà de ce qui est connu et considéré comme étant vrai)…

    Comprendre, vraiment comprendre n’interdit en aucune façon, de se moquer, de critiquer, de contester, de refuser, de s’opposer, de résister, de dénoncer, d’infirmer…

    La grande différence qu’il y a, lorsque l’on comprend, c’est que l’on ne se moque plus, que l’on ne critique plus, que l’on ne conteste plus, que l’on ne refuse plus, que l’on ne s’oppose plus, que l’on ne résiste plus, que l’on ne dénonce plus, que l’on n’infirme plus… De la même façon qu’avant, lorsque nous ne comprenions pas et tenions pour acquit ce qui devait se croire et se savoir universellement et par tous…

    Comprendre, enfin comprendre – le pourquoi, le comment – après tant d’interrogation, de recherche, de travail, de réflexion, d’analyse, de découverte… Suppose et -ou- implique, que l’on communique autour de soi, aux autres, autant qu’il est possible, ce que l’on a compris… Bien qu’il y ait assurément un risque à prendre, à communiquer, lorsque les autres se sentent dérangés par ce qui leur est annoncé…

    La seule manière – à mon sens – de réduire la prise de risque, c’est de ne point faire, de sa moquerie, de sa critique, de sa dénonciation, de sa contestation, de son refus, de sa résistance… Un engagement qui s’apparente à du fanatisme… Mais – ce qui est difficile et exige une indépendance d’esprit au-delà du commun – un engagement d’une grande détermination, d’une grande sincérité et d’une grande lucidité…

    C’est bien là le sens de l’engagement : déterminé, sincère, lucide, mais non partisan fanatisé s’exerçant dans la violence et dans le despotisme…

     

    Mais il y a aussi parmi ceux et celles qui, en ce monde, comprennent – et qui peut-être sont les plus nombreux – se taisent, ne s’engagent pas, demeurent silencieux dans la connaissance qu’ils, elles ont acquise…

    Est ce par crainte d’être persécutés ? Par timidité ? Par manque de courage ? Est-ce que leur incorfort, alors, qui est surtout fait de solitude, n’est pas plus inconfortable encore que l’inconfort qui serait celui d’être persécutés ou bannis de la communauté humaine dont ils, elles, font partie ?

     

     

  • Visage

    Les torrents de lumière estivale font porter chapeaux, casquettes et lunettes de soleil…

    L’haleine glacée des saisons hivernales fait porter bonnets, écharpes et doudounes matelassées…

    Mais par tous les temps et en tous lieux, de mon visage sans chapeau, casquette ou bonnet, ainsi que de mon regard sans lunettes de soleil ; dans la dureté ou dans la beauté du monde, s’envolent aux alentours, tous ces mots écrits dans la langue et dans la grammaire autant de mon visage que de mon regard…

    Ça n’existe pas un dictionnaire qui traduit des mots de visage et de regard en mots de langage de n’importe langue du monde…

    Mais les mots de visage et de regard ont néanmoins une grammaire…

     

     

  • Ordre établi

    Lorsque les contestations se déclinent en mouvements – de foule, de groupe – et en manifestations, en expressions violentes et en crispations exacerbées, s’imposent dans l’espace public – et notamment sur les réseaux sociaux les plus utilisés – deviennent épuisantes polémiques entre interlocuteurs inconciliables et figés dans leurs convictions ; et qu’elles s’invitent dans les débats et dans les entretiens de plateaux et émissions de télévision ; elles contribuent à l’émergence de nouvelles dominations dans un ordre établi qui se renforce…

    Et ce sont alors les strates en décomposition et en brisures éparpillées de la société toute entière – locale ou à l’échelle de toute la planète- qui se heurtent en un grand han de haines et de violences que l’éclat des paillettes, la volerie des masques et les cérémonies ne parviennent pas à dissimuler…