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Paroles et Visages - Page 295

  • Des fins de mois difficiles pour des millions de Français ...

    … Qui applaudissent des millionnaires en short et en maillot…

     

    … 12,5 millions de téléspectateurs en France, ont regardé mardi 22 novembre, le match France Australie (4 pour les Bleus, 1 pour l’équipe Australienne)…

    TF1 réalise ainsi pour l’année 2022, avec 48,1 % de parts d’audience, la meilleure « performance » en matière de suivi d’émission…

    Une image MAXPPP de postcasts multimédia, montre dans un bar de Bordeaux, des supporters des Bleus (en majorité des personnes de moins de 40 ans) réunis le mardi 22 novembre et manifestant leur joie…

     

    Sans vouloir « verser dans le préjugé ou dans l’à priori ou dans le raccourci », il n’en demeure pas moins qu’une quasi certitude s’impose : ces 12,5 millions de téléspectateurs en France, ces supporters des Bleus que l’on voit dans un bar à Bordeaux ; sont en très grande majorité les mêmes gens qui se pressent dans les Grandes Surfaces commerciales au « Black Friday », qui regardent sur France 2 après le JT de 20h « Un si grand soleil », et « Retour de terre inconnue » une fois tous les huit mois, la larme à l’œil…

     

    Ce sont aussi – et encore – les mêmes qui, sur les réseaux sociaux, au bistrot du coin, à table en famille, entre voisins et connaissances ; déplorent les conséquences désastreuses du changement climatique, mais félicitent un tel de leurs amis qui revient d’un stage de plongée en Thailande…

     

     

     

    Et, de ces 12,5 millions de Français, il y en est 10 millions qui vivent avec 1300 euros par mois en travaillant – ou de 600 à 1300 ou plus tout compris avec des revenus sociaux et d’assistance et allocations…

    De toute évidence, 1300 euros par mois, un travailleur Indou, Pakistanais ou Bangladais, aurait bien aimé les gagner, sur les chantiers de Doha !

    De toute évidence  « tout est relatif » ou « rien n’est comparable » ou « c’est une question de mode de vie, de niveau de vie, de besoins au quotidien » ou de « coût local de la vie » ou « de ce qu’il est possible d’acheter avec 30, 50, 100, 200 euros par mois dans tel pays » etc. …

    « Effectivement » (façon de parler) 300 euros par mois pour un travailleur Indou, Pakistanais ou Bangladais, en travaillant au Qatar, c’est « une fortune » ! (et « ça sauve des vies de proches chez eux dans un village où tout manque, l’eau, la nourriture, un abri)…

     

    « Ainsi va le monde »…

    « Et qu’est-ce que tu peux y changer ? » telle est la pensée commune ! Et « ça te gêne que 12,5 millions de gens en France suivent l’équipe des Bleus au Qatar ? »

    Il y a même « des gens très bien » avec lesquels on ne se fâche quasiment jamais, qui sont de nos proches, de nos amis, ou que l’on rencontre occasionnellement… Qui suivent les Bleus à la Télé, qui courent au Black Friday, qui vont en Croisière une fois l’an, qui regardent « Un si grand soleil », qui assistent à des corridas…

     

    En somme, « tout est relatif », tout se confond, tout se dilue, tout se nivelle dans la diversité, dans un « ordre du monde » de pensée, de comportements… Et quand ça pue pas vraiment – ce qui arrive assez souvent - , alors ça chic – pue avec un regard, avec un sourire, avec un visage avenant, qui te branle  comme le Dada à 2 balles que le gosse, sans pièce, arrive à faire se trémousser dans la galerie marchande du Grand Leclerc ! …

     

     

  • Des bleus en carton dans les grandes surfaces ?

    … Chez Carrefour ( Carrefour Markett, Carrefour City, Carrefour Géant ) , du fait qu’il y a des « promos coupe du monde 2022 » (qui soit dit en passant font aussi « Black Friday » plus promos Noël « l’Avîn’t »…

    Est-ce qu’on verra à côté de la porte d’entrée ou dans le passage galerie à l’intérieur avant le tourniquet d’accès aux rayons, des « Bleus en carton » grandeur nature ?

    Si oui, je souhaite que des « perturbateurs » les escagassent rageusement, ces « bleus en carton », en les dégradant , les vandalisant…

    Question aux « citoyens bien respectueux » : est-ce que c’est du vandalisme que d’escagasser des Bleus en carton dans les Carrefour ou autres Grandes Surfaces pro coupe du monde Qatar ?

     

     

  • L'incoyable voyage de Magellan sur ARTE le samedi 19 novembre 2022

    … Cette carte du monde établie après le voyage du navigateur Portugais Fernand de Magellan, est différente de celle qui avait été précédemment établie, avant que les cinq navires de l’expédition ne parviennent, en suivant la côte Atlantique Brésilienne depuis la baie de Rio de Janeiro, à l’estuaire du Rio de la Plata, estuaire le plus vaste de la planète, situé entre le nord de l’Argentine (Buenos Aires) et l’Uruguay…

     

    En effet, avant 1520, le monde connu de l’époque, dont il avait été établi une carte ; au niveau d’à peu près Sao Paulo, s’arrêtait « Terra incognita »…

    Et personne encore au Portugal et en Espagne et en Europe au début du 16 ème siècle, n’avait la moindre idée de l’étendue de ce que Fernand de Magellan appellera le Pacifique, car les navigateurs Portugais avant le 16 ème siècle, ne s’étaient aventurés en traversant l’océan Indien depuis le Cap de Bonne Espérance à l’extrémité de l’Afrique du Sud (appelé alors « Cap des Tempêtes ») que jusqu’en Indonésie, Malaisie, Nouvelle Guinée (mais jamais au-delà)…

     

    Aussi, au-delà de l’Indonésie, la « ligne de partage du monde » entre le Royaume de Portugal et l’Empire Espagnol, selon le traité de Tordesillas (1494) était-elle imprécise, difficile à déterminer…

     

    Au départ de Séville, en suivant le fleuve Guadalquivir sur 100 kilomètres avant d’atteindre la mer, le 20 septembre 1519, le projet de Magellan était d’atteindre les Moluques par l’Ouest en traversant l’Atlantique et en trouvant un passage au sud de l’Amérique, donnant sur « l’autre côté » et donc, vers les Moluques, un archiplel situé à l’est de l’Indonésie, « supposé » se trouver avant la ligne de partage, donc en partie du monde dévolue à la Couronne d’Espagne…

     

    Mais en réalité les Moluques se trouvent comprises entre 125 et 130 degrés de longitude Est, mais par rapport au méridien de Greenwich actuel car en 1520, le méridien de référence était la ligne de partage par le milieu de l’Atlantique, de telle sorte, que les Moluques par rapport à ce méridien se trouvaient à une longitude est, de 155 à 160 degrés ; c’est à dire avant la ligne de partage représentant l’« anti méridien » de 180 degrés , donc bel et bien en territoire dévolu au Royaume de Portugal selon le traité de Tordesillas…

     

     

    Magellan par la suite au cours de la traversée du Pacifique, au vu et au su de la distance parcourue, qui était mesurée avec les instruments de bord, s’est de lui-même rendu compte, qu’après avoir passé l’île de Guam, bien avant d’arriver en Indonésie, cet archipel des Moluques (seul endroit de la planète où poussait le clou de girofle, une épice très prisée) était situé dans la partie du monde dévolue au Portugal…

     

    Lorsque les cinq navires de l’expédition sont arrivés au niveau de l’estuaire du Rio de la Plata, vu l’immensité de la baie et de l’estuaire, et du fait que l’eau était salée (dans la baie et à l’embouchure donnant sur l’océan, du Rio de la Plata), Magellan pensait qu’un passage s’ouvrait vers « l’autre côté », et cela d’autant plus que la baie du Rio de la Plata se trouve à peu près à la même latitude (35 degrés sud), que l’extrémité de l’Afrique du Sud…

     

    Mais l’exploration de la baie, de l’embouchure, de la largeur du fleuve vers l’ouest, ont révélé qu’à partir d’une certaine distance, le passage se rétrécissait brusquement et se perdait en un cours d’eau remontant , au nord entre l’Argentine et l’Uruguay vers le Brésil, dans la plaine tropicale à végétation dense… D’où la pousuite de la navigation le long de la côte de l’Amérique du Sud, dans l’inconnu total…

     

    La relation détaillée, jour après jour, établie par Antonio Pigaletta, qui est « tout autre chose » qu’un journal de bord, mais un récit littéraire et documentaire, montre bien l’importance que peut avoir un écrivain « témoin de son temps »…

    Le livre, de plus de mille pages, fait référence dans le monde.

    Antonio Pigaletta fut l’un des 18 survivants de l’expédition sur l’Elcano, le seul navire ayant pu revenir à son port d’origine, à Séville, le 6 septembre 1522…

     

    Au départ, le 20 septembre 1519, l’équipage était de 237 hommes de divers pays européens ; et l’inventaire des provisions et fournitures, dressé avant le départ des cinq navires, est « assez impressionnant », compte tenu de la capacité des soutes et des cales des navires et du fait que ces 237 hommes devaient vivre dans une proximité sans aucun confort, à même le plancher des ponts et entreponts, sans bancs ni tables ni meubles et sans hygiène (il y avait plus de vin en barriques que d’eau potable)…

     

     

  • Un jour ...

    Dans des cimetières où parfois j’entre et où, parcourant les allées, je m’arrête toujours demeurant un moment devant l’une ou l’autre de ces tombes sans nom qui sont comme des livres de pierre dont la couverture a été malmenée par le temps, j’imagine l’histoire que peut raconter le livre de pierre, n’ayant jamais su quel visage fut celui du personnage dont le livre parle, ni su ce que fut, le temps d’une traversée de temps, ce personnage…

    À défaut de ce que l’on a su – ou de ce que l’on a cru savoir – de qui que ce soit, aussi proche fut- il ; il y a, durant la traversée, et après la traversée, ce que l’on ima gine …

     

     

  • Finir sa vie tout seul

    … Finir sa vie tout seul fait penser à finir sa vie, privé de la présence de la personne avec laquelle on a passé une grande partie de son existence : une femme, un mari, un compagnon, une compagne… Dans le cas où le lien avec cette personne a été un lien d’entente, de soutien, d’amour ; et où « prenant de l’âge » la disparition de cette personne fait de nous, le survivant, un homme ou une femme désormais seul, notamment le soir dans une maison devenue trop grande, ou dans le logement qu’il occupe dans un immeuble…

     

    Mais « finir sa vie tout seul », aussi, pour beaucoup, c’est « finir sa vie tout seul après avoir depuis des dizaines d’années, à l’âge de 25 ans comme à l’âge de 50 ans, fait sa vie tout seul c’est à dire entouré de personnes qui ont été des connaissances, parfois des amis, suite à des rencontres, dans le cadre d’activités diverses dont sportives, associatives, professionnelles »… Sans jamais avoir vécu avec quelqu’un en particulier durant un temps plus ou moins long, et avoir eu un lien « fort » avec ce quelqu’un en particulier…

     

    Finir sa vie tout seul, vraiment seul, lorsqu’autour de soi « ils, elles sont quasiment tous morts » (souvent même de plus jeunes que soi)… Est d’autant plus dramatique si ces morts qui furent des vivants, et si les vivants qui sont de notre connaissance du moment, des personnes de notre famille ; nous ont fait nous sentir seul (les morts qui furent des vivants), nous font nous sentir seul (les vivants qui nous entourent)…

     

    Ils, elles nous ont fait nous sentir seul ; mais le plus souvent ils, elles n’en ont pas été conscients, tant ils, elles ont été pris dans « leur monde à eux » (leur univers de connaissances, de famille, d’activités)…