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révolte

  • Une culture française de la révolte

    Si une « culture de la révolte » existe bien en France – et « bien française » dans son expression depuis 1789…

    À partir de mai 1968 qui vit la révolte des étudiants et d’une partie du monde ouvrier secouer, ébranler, les fondements de la société… La « culture de la révolte » s’est ensuite, tout au long des années 1980 et 1990, et plus encore, bien plus encore à partir de 2010, éloignée des idéaux fondamentaux de la Révolution française de 1789, éloignée des mouvements sociaux de lutte ouvrière, des combats et des actions menées pour un « mieux être » de la collectivité humaine (avec plus de justice, plus d’égalité, plus – autant que possible – de fraternité) ; s’est éloignée de ce qui fondait la Gauche (et qui « en partie » pouvait ressembler à « une Gauche qui n’a jamais existé)… S’est éloignée au point d’être devenue une « culture de la révolte » essentiellement axée sur des revendications personnelles et communautaires, sur de l’individualisme exacerbé et soutenu, encouragé par la Consommation (accession à des biens n’étant pas de seulement nécessité) ; par de la contestation systématique et lapidaire de tout un chacun, par une déterioration des liens et des rapports de relation… Tout cela « orchestré » et « planifié » par ceux des dominants qui aujourd’hui sont les « maîtres du monde » dont le pouvoir est démesuré, renforcé et barricadé…

     

    Les résultantes de cette « culture de la révolte » complètement dénaturée de ce qu’elle fut durant deux siècles (fin du 18ème – fin du 20ème) sont :

    L’antisémitisme version 21ème siècle, l’islamisme envahissant et s’introduisant dans la sphère politico-sociale, les partis d’extrême droite plébiscités par des gens qui jadis, étaient « de gauche », les « marches blanches » pour certaines victimes mais pas pour d’autres, les conséquences du changement climatique (répétition et multiplication des catastrophes naturelles que sont les inondations, les incendies, les tempêtes, les ouragans – dont la principale cause est liée aux « alchimies » des activités humaines - ( et des maladies invalidantes), la violence accrue de la société du haut en bas des échelles sociales et de part et d’autre des barrières qui séparent…

     

     

  • Sage, révolté et poète

    … « Accepter ce qui vient est la tâche des sages ; rejeter ce qui ne va pas est la mission des révoltés ; dire la violence, la paix, le sang, le miel, les défaites et la folie est le métier des poètes »…

    [ Karim Akouche ]



    … Accepter, mais dans la reconnaissance de ce qui est sans y être soumis et en même temps comme dans la réalisation d’un tableau où entrent toutes les composantes de la réalité du monde et des rêves de millions d’hommes et de femmes ; et rejeter ce qui ne va pas mais par des comportements, des choix, des agissements, de la parole et de l’écrit, et de l’exemple donné, plutôt que par des armes et par de la violence ; et dire, oui, la folie, le sang, le miel, les défaites et la violence comme le font les poètes mais dans un langage qui engage et se fait moteur plus qu’il ne séduit…

    Être en même temps et indissolublement sage, révolté et poète, c’est peut-être bien là, cette « mission » qui incombe autant à chacun en ce monde qu’aux artistes et aux écrivains qui sont à la fois des sages, des révoltés et des poètes… Ça serait peut-être ça, la « nouveauté » …