compteur

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

écoles

  • Les Grands Textes

    Les Grands Textes des Grands Auteurs, depuis l’antiquité gréco-romaine jusqu’à nos jours, autrement dit ce que l’on pourrait qualifier en matière d’expression écrite de « monuments de littérature et de philosophie », si emblématiques, si connus de par le monde, si légendaires, si étudiés dans les écoles, si porteurs, si inspirateurs et si modèles qu’ils soient… N’ont pas pour autant que l’on sache, mis le monde, la société, la civilisation, le rapport de relation au quotidien entre les humains ni non plus d’une manière générale le rapport de relation des humains avec les autres êtres vivants et les choses – de la nature- en adéquation (ou en conformité) avec le contenu des Grands Textes…

     

    Et si les auteurs de ces Grands Textes, de leur vivant, à leur époque, n’ont jamais abdiqué en face de l’obscurantisme auquel ils étaient confrontés – notamment l’obscurantisme des religions et des croyances populaires ; n’ont jamais abdiqué en face de ce que l’Ordre du Monde imposait de croire et de penser, n’ont jamais abdiqué en face de la brutalité, de la violence du monde et des comportements déplorables des Hommes ; s’ils ont réellement mené un combat incessant, déterminé, et, pour certains d’entre eux ont été en conformité dans leurs actes avec ce qu’ils ont exprimé dans leurs textes, dans leur œuvre écrite… Ils n’ont pas pu pour autant « changer en mieux le monde, la société, la civilisation, l’individu, la collectivité humaine »…

     

    Les religions, les idéologies, les meneurs d’hommes (dans leurs «bonnes intentions » et donc, dans le meilleur de ce qu’ils avaient à apporter) – parfois (mais dans leur mouvement originel à vrai dire) - ont tenté de le faire (de changer la société et l’homme) mais en vérité les religions, les idéologies et les meneurs d’hommes ont failli, ont désuni et opposé les hommes  ; les révolutions aussi, ont tenté « l’aventure plus heureuse et plus juste » mais -comme l’on sait- elles ont « mal tourné » (elles se sont même révélées contre-productives).

    « Au fond » (ou « au final ») les Grands Textes sont restés – et demeureront jusqu’à la disparition de l’espèce humaine actuelle- des « remparts censés nous protéger des invasions barbares » mais illusoires ou factices sont ces « remparts »…

     

     

  • Pourquoi les écoles et les bibliothèques, incendiées dans les émeutes ?

    Les écoles, les centres culturels, les médiathèques, le LIDL du quartier, sont des lieux pour les jeunes qui détruisent et incendient ou saccagent ces lieux, représentant les mondes où ils ne se sentent pas les bienvenus, des lieux qui leur sont étrangers et qu’ils considèrent hostiles… Par exemple à cause du vigile de chez LIDL qui les a brutalement interpelés une fois, deux fois… À cause des brimades, des rejets, des vexations dont ils font l’objet de la part d’ « encadrants » à l’école, de toutes sortes d’interdictions qui leur sont faites, de règlements qu’ils contestent, de tout ce qu’ils doivent subir…

    Mais tout cela n’est qu’en partie vraie et c’est cette part de vérité (de réalité) qui détermine, génère, ce que ces jeunes ressentent…

    Il existe cependant une autre réalité ou plutôt d’autres réalités :

    Celle, sans doute la plus visible, liée au fait que de nombreux jeunes de moins de 16 ans sont depuis déjà plusieurs années sans discontinuer, totalement déscolarisés (ne se rendant plus du tout en cours) et cela parce qu’ils gagnent de l’argent – jusqu’à plus de cent euro par jour- en vendant de la drogue (c’est la raison pour laquelle les parents les laissent délibérément dehors dans la rue y compris la nuit, du fait qu’eux-mêmes les parents, bénéficient des sommes substancielles qui permettent à toute la famille de vivre)…

    Pour ces jeunes totalement déscolarisés, l’école est un lieu étranger à leur monde, considéré hostile et ne leur apportant absolument rien dans leur quotidien de vie… Alors que les cent euros par jour de la drogue, ça c’est une réalité pour eux ! Donc, toute autorité envisageant de mettre fin à ça, est un « ennemi à abattre »…

    Comment voulez vous que dans les banlieues et cités « à problèmes », les autorités scolaires puissent gérer les absences d’un tiers des élèves ; sachant que les avertissements faits aux parents, les tentatives par coercition d’obliger ces élèves à venir en cours, restent « lettre morte » ? Et que de ce fait, rien ne peut empêcher toutes ces absences ?

    Une autre réalité c’est celle, d’une part, de la démission et de la complaisance des autorités « dans les vues et dans l’esprit du temps »… Et d’autre part, de cette propension/croyance/certitude ancrée qu’il y a à considérer que parce que l’on se montre compréhensif, écoutant, bienveillant et faisant pour le mieux, on va forcément sensibliser ces jeunes et parvenir à les éduquer…

    Ce qui (cette croyance là) éclipse totalement une réalité fondamentale et naturelle  qui peut être « illustrée » et « mise en évidence » comme par exemple quand on essaye d’approcher un chat errant très sauvage en lui mettant à deux mètres une gamelle de croquettes et en l’appellant « minou, minou »… ça ne marche pas, ça ne marchera jamais, cette « méthode » !

    Il est certain que dans les écoles, dans les centres culturels, avec tout ce que des gens de bonne volonté et d’initiatives, de créativité, d’énergie développée, d’humanisme, de souci de l’avenir des jeunes etc. … Et d’expériences avec résultat… Mettent en place, édifient… Cela devrait contribuer à rendre un monde et une société meilleurs… Or ce n’est pas le cas ! Et c’est désespérant, rageant !

    Alors oui… « comprendre » ou « ne pas comprendre » le résultat est le même, la réalité demeure la même… Tout débat dans un sens ou dans un autre (comprendre ou ne pas comprendre) n’est que polémique sans issue, autrement dit tout le monde a tort, tout le monde a raison… Les nœuds du fil sont indéfaisables, le fil sera forcément rompu à un moment ou à un autre…

    Je repense encore à cette histoire que j’avais racontée, celle de l’intellectuel humaniste intelligent, plein de bonne volonté, croyant en la puissance du verbe, du regard ; acculé au fond d’une impasse au pied d’une muraille rocheuse circulaire, en face d’une araignée géante carnivore qui avance ; l’intellectuel armé d’un fusil d’assaut décidant de ne pas utiliser son arme et de « faire comprendre » à l’araignée géante carnivore de ne pas le déchiqueter et le dévorer…