… Les amis que l’on perd, aussi longtemps qu’ils nous ont accompagnés, « porté aux nues » pour certains, que l’on rencontrait de temps à autre, avec lesquels nous échangions, partagions, réunis, chez l’un, chez l’autre ou en tel lieu…
Et sans doute plus encore de ces amis que l’on perd, ceux qui dans des forums du Net et sur des réseaux sociaux, nous suivaient, nous lisaient, nous répondaient, nous soutenaient et nous accompagnaient depuis plusieurs années…
Nous ont un jour quitté, se sont détournés de nous, pour un mot, pour un propos qui les a dérangés – alors qu’ils en avaient pourtant entendu de nous « des vertes et des pas mûres » et qu’ils avaient applaudi à ce ce que nous avions osé exprimer…
Nous quittant, se détournant de nous – le mot ou le propos malheureux n’étant en vérité que prétexte à une rupture qui se préparait (peut-être parce que ces amis là, perdus, voyaient en nous davantage un concurrent ou un gêneur plutôt qu’un accompagnant ou un associé ; ou encore ne connaissaient de nous que ce qui leur plaisait de connaître, n’imaginant pas un seul instant que tel propos, que tel mot malheureux voire scandaleux, que telle idée dérangeante puisse venir de nous).
Nous quittant, se détournant de nous, ils nous ont révélé une fois les rangs éclaircis, ceux de nos amis qui sans doute, ne nous quitteront jamais, ne se détourneront jamais de nous…
La rupture, assez souvent soudaine, dont l’impact est comme celui d’une porte qui se ferme, brutalement claquée… Ou qui s’opère dans un silence qui vient et qui dure… Pour celui des deux qui n’en est point l’acteur, le décideur, mais qui la subit « de plein fouet », n’efface pas pour autant ce qui, de la relation, de ce qui a été partagé, de ce qui a été échangé, a existé…
Alors demeure le souvenir, et, de temps à autre, cette question « qu’est-il, qu’est-elle devenu(e) »…
Il est à peu près certain que celui qui a rompu, s’est fâché, nous a quitté, s’est détourné de nous, ami qu’il fut « de longue date », ne doit pas être « hanté par le souvenir », ne doit se poser non plus cette question « qu’est-il, qu’est-elle devenu(e) » …