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  • Festival de Cannes

    Dans l’Ordre du monde tel qu’il est ( devenu) et auquel je n’adhère pas pour « beaucoup de choses » qui dans cet Ordre me hérissent, le festival de Cannes cependant, demeure encore à mon sens, l’une des manifestations culturelles et artistiques « les plus emblématiques » - par rapport à bien d’autres comme par exemple l’Eurovision ou la plupart des festivals d’été très courus…

    Mis à part, à Cannes, l’aspect « effets spéciaux » technologiques et le culte des apparences notamment vestimentaires, et du fait que le monde du cinéma, du théâtre et des artistes en général est « un monde à part » bien différent de celui dans lequel vit le « commun des mortels » ; il n’en demeure pas moins que nous sommes bien là dans ces journées de mai tous les ans à Cannes, dans un esprit particulier, dans une qualité de réalisations d’acteurs talentueux, dans une dimension de créativité et de perception aiguë de tout ce qui se passe sur la scène du monde jusque dans ses moindres recoins… Tout cela en quelque sorte « revisité » et comme « repeint » et exploré en profondeur…

    Porteurs de messages forts, les réalisateurs nous montrent que dans un monde en déliquescence où règnent la violence et la barbarie ; rêver, espérer, aimer, est encore possible…

    Extraire du « tableau raté », de la beauté ; tout en faisant ressortir le raté à leur manière, c’est bien là la vocation des artistes, des acteurs, des comédiens, des auteurs et créateurs d’œuvres, des réalisateurs de films …

     

     

  • Festival de Cannes 2023

    Ayant suivi samedi 27 mai 2023 de 20h 30 à 21h15, sur France 2, la cérémonie de clôture du festival de Cannes 2023 ; j’ai été « assez surpris » par la prise de position dans son propos, « résolument et ostensiblement engagée » contre un gouvernement ou un régime en place, de la part de Justine Triet lors de la remise de la Palme d’Or…

     

    Même si j’adhère quasi entièrement au contenu du discours de Justine Triet, notamment en ce qui concerne la « marchandisation de la Culture soutenue par un gouvernement néolibéral cassant l’exception culturelle française » (ce qui est vrai sauf que – il faut le dire – le monde du Cinéma bénéficie d’aides et de subventions de la part de l’état en France) … Il n’en demeure pas moins que, dans le monde de l’Art, de la création, du Cinéma, du Théâtre, de la Littérature, de la musique et de la chanson, « devrait s’imposer »en tant que règle ou principe, l’idée selon laquelle le monde de l’Art, de la création, du Cinéma, du Théâtre, de la Littérature, de la musique et de la chanson, ne peut que se démarquer totalement de tout régime, de tout système, de tout ordre sociétal convenu , de tout gouvernement en place, et cela même dans une indépendance et liberté d’esprit, en l’absence de tout conditionnement de pensée, de tout ce qui doit se croire et se savoir en vertu de ce qui prévaut dans la société d’une époque donnée (en l’occurrence notre époque actuelle avec ses ordres d’opinion sur les réseaux sociaux et dans la rue)…

     

    Ainsi, ce n’est point la place d’un lauréat ou d’une lauréate recevant un prix de distinction pour son talent, son mérite, la qualité de sa production ; de « prendre ouvertement et ostensiblement position » contre un régime, contre un gouvernement, contre un ordre en place, contre un système… D’autant plus que ce gouvernement, que cet ordre en place tel qu’il est, que ce régime, laisse en toute liberté s’exprimer ce lauréat, cette lauréate, dans la contestation, dans la critique… Ce qui ne serait point le cas par exemple en Russie, en Chine, dans un pays de régime de dictature, non démocratique…

     

    Un opposant, un résistant, un anarchiste même… S’il doit choisir entre deux voies lors d’un dépôt de bulletin de vote dans l’urne, ne peut qu’en son for intérieur, au plus profond de ce qu’il ressent et du regard qu’il porte en lui, « opter » - à défaut de ce qu’il voudrait un jour voir s’instaurer selon ses rêves et ses aspirations – pour un gouvernement, pour un ordre, pour un système qui lui laisse la possibilité d’en dire du mal, de le critiquer, de le condamner, de le juger, ce gouvernement, cet ordre, ce système…

     

    Vivre dans un pays, aussi mal dirigé qu’il soit, dans une société aussi déliquescente et démisionnaire qu’elle soit, mais dans un pays « encore libre même d’une liberté conditionnée », mais où l’on ne risque ni la mort ni la prison ni la torture, à cause de ce que l’on exprime… Est préférable, toujours préférable, à vivre dans un pays où l’on risque à tout moment d’être emprisonné ou torturé ou tué – pendu ou passé par les armes – à cause de ce que l’on exprime…

     

     

    De même que lors d’une cérémonie de clôture de festival de Cannes, un artiste, une vedette de la chanson et de la musique, lors d’une campagne d’élection présidentielle, ne doit pas s’afficher en soutien dans un grand spectable, pour tel ou tel candidat : ce n’est point là sa place, sa véritable place ne pouvant être que celle de la création, de la production d’œuvres « dérangeantes » ou singulières, purement personnelles dans le regard porté et exprimé…