… Dans le cadre de la journée internationale du Lynx le 11 juin 2024, était présenté à Plainfaing (Haute Meurthe dans les Vosges) au cinéma Noiregoutte, le mercredi 19 juin à 20h un film documentaire « lynx » réalisé par Laurent Geslin…
Réintroduit en France, ce « minou » est actuellement présent dans le massif Vosgien en pays de Haute Meurthe, du col de la Schlucht et autour du Honeck, du col du Bonhomme ( en gros de part et d’autre de la route des crêtes) ; dans le Jura et dans les Alpes.
Cependant en août 2020 seulement quatre lynx étaient encore présents dans le massif Vosgien, pour une population évaluée en France à environ 150 individus dont 120 dans le Jura…
Alors que le chat forestier, beaucoup plus présent en France (régions de forêts et de moyenne montagne) a besoin d’ un territoire, afin de s’épanouir, de 3 à 8 kilomètres carrés ; le lynx lui, a besoin d’ évoluer dans ses déplacements sur un territoire variant au minimum de 100 kilomètres carrés et au maximum de 1000…
Peu d’ endroits en France actuellement, sont des zones non investies par les activités et infrastructures humaines, correspondant à une aire de 10 kilomètres de côté : il y en a – entre autres – en particulier dans les Vosges en Haute Meurthe, dans le Jura et dans les Alpes… Mais partout, absolument partout en France, l’ on ne peut parcourir, d’ où que l’ on se trouve, une distance de vingt kilomètres sans rencontrer une route à grande circulation, une autoroute ou quatre voies, un paysage industrialisé, transformé par l’ activité humaine…
Comment peut réagir un lynx adulte mâle ou femelle, en recherche de territoire à marquer – ou évoluant déjà sur un territoire défini – lorsqu’ il se trouve face à une route à grande circulation, ou que cette route traverse son territoire possible ? Car le lynx, comme tout animal sauvage, n’ est pas « programmé dans ses gènes » pour s’ adapter en l’ espace de seulement 2 ou 3 générations à un environnement qui lui est totalement étranger… (il lui faudrait selon les lois naturelles qui régissent la vie et l’ évolution des espèces vivantes, l’ équivalent en durée, non pas de 2 générations mais peut-être d’ un millier de générations)…
Il est évident, absolument évident, que la civilisation et l’ activité humaines ne sont pas compatibles avec le maintien à long terme de l’ existence, de la vie et de l’ activité des animaux sauvages…
L’ on peut « réintroduire tout ce qu’ on veut » ( ours, loup, lynx entre autres ), cela ne demeurera que des expériences limitées dans le temps, étant donné l’ exiguïté croissante des territoires des uns et des autres, et en conséquence une stagnation sur place impliquant de la reproduction par consanguinité et donc affaiblissement de l’ espèce…
Les espèces sauvages – dont en particulier le lynx – les plus menacées (celles qui vont disparaître avant toutes les autres) sont celles dont les individus ont besoin d’ un territoire d’ une superficie supérieure à une aire de 10 kilomètres de côté…