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  • "Voyager" avec Échappées belles

    … Nous ne voyons et percevons du monde, des différents pays de notre planète, ainsi d’ailleurs que des contrées, des régions et même parfois du village ou du coin d’à côté, proche de chez nous ; que ce que nous en savons, selon une vision que l’on se fait par ce qui nous est montré, présenté, raconté, que nous n’avons pas de nous-même vu et n’y ayant jamais séjourné…

     

    Et cette vision que nous nous faisons, s’établit presque toujours, selon des images, selon des informations reçues, incomplètes, déformées ; ou bien dans cette vision, entre pour une part dominante, tout ce qu’il y a de déplorable, de désagréable, d’inquiétant, de sombre, de peu rassurant, de contraire à nos valeurs et à notre culture, des gens qui vivent ailleurs et de leurs modes de vie…

     

    « Voyager » en regardant le samedi soir « Échappées belles », a au moins le mérite de « déconstruire » cette vision des différents pays de notre planète, des gens qui y vivent, de leur mode de vie, de leur culture, de leur société, cette vision que nous nous faisons habituellement, emplie de tout ce qui la trouble, de tout ce qui nous effraie…

     

    Mais « voyager » avec Échappées belles, ce n’est pas « galérer pour acheter sur internet un billet d’avion au moindre coût possible ou dans les conditions les plus avantageuses et économiques ; pour une réservation d’hôtel ou d’hébergement, une location d’appartement, de maison, de véhicule, etc., pour des formalités administratives, obtenir un visa, passer par de nombreux points robotisés et normalisés de contrôle de police, de douane… Ce n’est pas débarquer dans un aéroport de New Dehli, de Los Angelès, de Sydney ou de Shangaï, où personne ne vient d’accuellir, te guider et où tu dois te « démerder » par tes propres moyens – déjà acheter une carte SIM pour ton smartphone, te rendre à une station de taxi ou de bus (le taxi, au moins te conduira à l’endroit dont tu donnes le nom et l’adresse au chauffeur, alors que pour le bus il te faut rechercher la ligne à emprunter – bonjour si les inscriptions sont en arabe ou en chinois)…

     

    Sûr, « voyager » avec Échappées belles ce n’est pas être confronté à quelque difficulté que ce soit, de trajet, de transport, de séjour sur place, de formalités, de contraintes, etc. …

     

    « Voyager » avec Échappées belles, cependant, ou voyager au sens vrai du terme en se rendant dans un pays (mais autrement qu’en voyage de touropérator) c’est « comprendre comment le monde fonctionne et de quoi sont faits les gens, dont nous n’avons pas idée autrement que ce que nous en savons pour l’avoir appris par ouie-dire ou l’avoir imaginé davantage en mal qu’en bien…

     

     

  • Réalité des êtres, des choses et des faits

    … De ce dont on témoigne, de ce que l’on observe, de ce que l’on raconte, dans le langage et dans le ton dont on use, apparaît ou transparaît ce que l’on en dit de bien ou de mal, en une vision « moralisante », engagée ou partisane, qui s’articule, se fonde, sur ce que l’on croit…

    C’est la raison pour laquelle tant de visions se font ; tant d’images sont produites, arrangées, contrefaites , présentées « en trompe l’œil », dont les contenus sont accentués, décolorés, déformés…

     

    C’est la réalité même des êtres, des choses et des faits , telle qu’elle est, constituée de tout ce qui la compose sans qu’elle soit accentuée, décolorée, déformée, contrefaite, arrangée… Qui devrait être la seule « morale » …

    Ce qui est loin d’être le cas dans le monde où nous vivons… Et qui n’a jamais, d’ailleurs, été le cas…

     

     

  • Week end prolongé du 28 avril au 1er mai

    … Si, pour ce week end prolongé, de trois jours, avec le lundi 1er mai, en 2023, et en y ajoutant le vendredi 28 avril du fait des entreprises et administrations pratiquant la semaine en quatre jours du lundi au jeudi ; environ dix millions de Français partent de chez eux afin de se rendre, les uns en résidence secondaire, les autres en séjour d’agrément – en hôtel, location, chambre d’hôtes, camping – et seront présents en voiture sur les grands axes de circulation, ou opteront pour un aller retour en train, voire en avion… L’on peut penser que la mobilisation annoncée et qualifiée d’« historique » des manifestations, défilés et rassemblements lundi 1er mai par les centrales syndicales, ne sera pas aussi forte, aussi massive…

    Et que des cortèges de centaines de personnes en vacances durant trois jours, par exemple à Biarritz, Capbreton, Collioures, Royan, La Rochelle, La Grande Motte – ainsi que dans d’autres villes de grand tourisme – ne vont pas se former ce lundi 1er mai 2023, avec bon nombre de manifestants brandissant des pancartes, coiffés d’une casquette CGT ou CFDT… D’autant plus que ce lundi 1er mai est forcément le jour du retour, notamment pour les plus éloignés de leur domicile…

    La réalité, pour tous les Français de 25 à 40 ans (et à plus forte raison pour leurs enfants) de ce que sera le monde du travail en 2050 lorsqu’ils seront âgés de plus de 50 ans et devront travailler jusqu’à 64 ans, est à « mille lieues » de la réalité telle qu’elle est, du monde du travail en 2023…

    Il faut croire qu’ils n’ont pas présent à l’esprit, ces millions de gens partant en week end du 1er mai, ce que risque d’être le monde du travail en 2050… Sinon, quitte à être revenus chez eux dimanche soir 30 avril, ils seraient oui, présents à la manifestation du 1er mai dans la ville où ils vivent et travaillent…

     

     

  • Les émotions

    … Comme le disait Louis Ferdinand Céline [ alias Louis Ferdinand Destouches ], « c’est l’émotion qui compte, qui est la base de la vie »…

    En effet ce sont nos émotions – en face du beau comme en face du laid – qui nous inspirent, qui sont la « matière première » de nos pensées, en tant qu’écrivain, artiste, créateur ; en tant qu’homme ou femme que nous sommes, tels que nous sommes fait de tout le contenu qui est en nous et ne ressemble à aucun autre contenu, lié à tout ce que contient ce qui est hors de nous et nous atteint, se porte à notre connaissance, et fait trace en nous…

    Mais… Lorsque l’émotion – en face du beau comme en face du laid, en face de ce qui nous est montré en étant arrangé – est suscitée, dictée par l’ordre de l’opinion publique, par les ordres sociaux, politiques, économiques, marchands, clientélistes, l’ordre des réseaux sociaux, l’ordre du monde et des modes… Alors l’émotion fait de nous, davantage des individus que des personnes humaines…

    L’individu démultiplié, à partir de trois et jusqu’à cent, mille, un million, dix millions… Applaudit, relaye, gronde, suit, rit, pleure, tout cela en une houle qui roule, déferle, individualise, assemble mais ne relie pas, ne réunit pas…

     

     

  • Pensée matinale

    … Ce matin de très bonne heure, comme d’ordinaire en hiver ou en été, en pensant à la réforme des retraites qui agite la société française depuis bientôt quatre mois ; m’est venue également en pensée, le souvenir des dernières années, de février 1999 à janvier 2005, où j’ai travaillé, terminant ma « carrière », à la Poste des Landes, d’abord en tant que « Receveur chef d’établissement » à la poste de Lesperon jusqu’au 30 juin 2002 et ensuite jusqu’au 14 janvier 2005 en tant que « Brigadier EAR » (remplaçant) dans différents bureaux du groupement Landes Océanes…

     

    À mon arrivée en février 1999 à la Poste des Landes, je me suis heurté avec ma hiérarchie ainsi qu’à certains de mes collègues, une hiérarchie et des collègues « très système/système » (le système tel qu’il était déjà à la Poste à cette époque, et tel qu’il préfigurait le système actuel, que je n’ai pas connu, depuis 2006 où la Poste est devenue la Banque Postale, séparée de son activité courrier…

     

    Je venais, par mutation dans les Landes, d’un pays, les Vosges, de la région Lorraine élargie à toute la partie Est de la France, où durant les années 1990, exerçant la fonction de conseiller clientèle, j’étais reconnu dans mes « marginalités » si je puis dire, par ma hiérarchie (les animateurs, les directeurs de groupement, les receveurs chefs d’établissement des bureaux voisins et de Bruyères, les formateurs, les « DRH », etc.)… Ainsi que de bon nombre de mes collègues…

    Aussi fut-ce pour moi, en 1999 à la poste des Landes, un enfer, dont je suis en partie sorti lorsque mon directeur de groupement (Dax Landes Océanes) décida de me « parachuter » Brigadier EAR à partir de juillet 2002…

     

    Aujourd’hui en 2023, dix-huit années se sont écoulées depuis janvier 2005, et m’est venue en pensée ce matin, ce que pouvaient être devenus tous ces personnages de ma hiérarchie et de mes collègues, avec lesquels je me suis trouvé en conflit : mon directeur de groupement, mon directeur départemental, mon animateur, les chefs d’établissement des différents bureaux où j’ai exercé de 2002 à 2005… Qui, tous ces personnages, se pressaient autour des dirigeants, dans les cockails de réunion, se bousculant afin d’accéder à la table chargée de victuailles et de bouteilles de pinard…

     

    Sans doute ont-ils pour la plupart d’enre eux, poursuivi leur carrière « très bien notés » et dans des conditions « optimum » jusqu’à 60 ans (62 pour certains, les plus « chevronnés et engagés »)…

    Que sont-ils devenus, dix-huit ans plus tard ?

    « Si ça se trouve » leur pension de retraite ne doit guère être supérieure à la mienne que d’environ 100 à 200 euro… Et d’ailleurs, certains d’entre eux, qui avaient mon âge à l’époque ou étaient mes aînés de cinq ou six ans, sont morts ou en « séjour définitif EHPAD », plus ou moins « grabataires »…

    Que n’eûssent-ils opté, à une époque où c’était encore possible, pour le « congé de fin de carrière » ou pour la « cessation progressive d’activité » ! … Au lieu de s’agiter, de se contorsionner, le cul haut levé, le bras tendu, sur un « dada du manège » pour « choper le pompom avant que celui ou celle, assis derrière sur le dada précédent, ne le chope » ! (rire)…