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  • Qu'y-a-t-il de "scientifique" dans l'astrologie ?

    … Selon un sondage IFOP, 41 à 45 % des Français et des Françaises (tous milieux sociaux et culturels confondus ) croient en l’explication des caractères, et de ce qui nous arrive chaque jour, par les signes astrologiques…

    Et, entre les lignes de la main, la sorcellerie, les prédictions des voyant(e)s, la numérologie, la cartomancie, tout cela globalement entre 23 et 40 % ; le pire est la sorcellerie : de 28 à 40 %…

    … Lorsque deux chiens se rencontrent, ils se « sentent le derrière » ce qui peut être interprété comme un échange de « civilités » (identité, personnalité si l’on veut, de l’un et de l’autre, par l’odeur intime et particulière de l’un et de l’autre)…

    Lorsque deux humains se rencontrent et font connaissance, assez souvent au bout de cinq minutes, l’une des premières questions que pose l’un à l’autre est « de quel signe es-tu ? », à la suite de quoi l’un et l’autre se transmettent leurs horoscopes respectifs…

    Qui, croyant en l’explication des caractères et de ce qui nous arrive chaque jour, par l’astrologie, peut me dire en quoi la position des planètes, des étoiles, des constellations, au jour et à l’heure de notre naissance en l’une des douze parties du zodiaque portant chacune le nom de verseau, poissons, taureau, gémeaux etc. … Peut -elle avoir quelque influence, ou emprise, sur ce qui nous arrive tel ou tel jour, semaine ou mois de notre vie ?

    Qu’y-a-t-il de « scientifique » dans la l’astrologie ?

    Les religions, d’ailleurs, dont je ne suis d’aucune et me sens très éloigné, en particulier le catholiscisme, le protestantisme et leurs branches diverses, et l’Islam ; rejettent et condamnent la sorcellerie, l’ésotérisme, la voyance, les gourous, l’horoscope, l’occultisme… (C’est l’un des seuls « points de concordance » que les religions ont avec mon athéïsme, avec mon éloignement des religions, ma proximité de l’explication scientifique en toutes choses de ce monde et de l’univers)…

     

     

  • La bêtise, l'intelligence

    « Quand la bêtise gouverne, l’intelligence est un délit » [ Henry de Montherlant dans « Le treizième César ]

    Mais, lorsque l’intelligence se fait arrogante, méprisante, qu’elle fait étalage de sa supériorité, de ses connaissances, de sa vision élitiste de la société, qu’elle se fait communauté d’élus et de préemptés, qu’elle se met au service des puissants, des dominants et des possédants … Tout cela, d’ailleurs, en faisant semblant de ne point le montrer… Elle n’est alors plus dans sa vocation qui est celle de la transmission, du partage, du témoignage, de la main tendue, du regard porté sur celui ou celle qui ne sait pas, n’a pas, parce qu’il ou elle a été retenu dans l’ombre et conditionné à être retenu dans l’ombre…

    Et, à propos de l’Art, on peut dire de l’Art sous toutes ses formes et de toutes ses factures, que lorsque l’Art se fait jardin d’agrément qui plaît au regard de tous, qui enchante, qui émerveille… Mais ne questionne jamais, ne dérange jamais… Il n’est alors plus dans sa vocation qui est celle de donner un coup de hache sur la mer gelée, cette mer gelée autant en nous qu’en les autres autour de nous ; cette mer gelée qui est celle des obscurantismes, celle de toutes les violences de ses mouvements et de ses courants, celle de tous les paysages pétrifiés dont les vagues rocheuses déchirées sont si hautes qu’elles ne laissent apparaître que des écharpes de ciel…

     

    Cela dit, Henry de Montherlant né le 20 avril 1895, mort le 21 septembre 1972, romancier, essayiste et dramaturge Français, auteur de 70 ouvrages (dont Les Jeunes Filles) et de pièces de théâtre (dont La Reine Morte)… N’est pas, de nos jours, « très vintage »… (rire)… Et, soit dit en passant, de même en est-il, de nos jours, de « pas très vintage », de bon nombre d’auteurs, écrivains, comédiens, artistes, intellectuels, philosophes, du 20ème siècle…

     

     

  • Que dire de la pensée anarchiste ?

    La pensée anarchiste en général et dans ses différents courants fait l’objet d’une réaction très largement et très communément répandue, qui consiste à ne voir dans l’anarchie et dans les mouvements anarchistes qu’une forme de révolte qui témoigne d’un refus de l’ordre établi, déconsidérée, caricaturée, décrédibilisée, ou encore, souvent ignorée…

    Une autre réaction, tout aussi commune, consiste à voir dans l’anarchie une menace mettant en péril les valeurs sociales sans lesquelles les hommes et les femmes ne seraient plus protégés de la violence des autres et de leur propre violence…

    L’anarchie est aussi associée à l’idée de désordre.

    Il faut dire parce qu’il en est ainsi depuis le début de l’Histoire (du temps des premières sociétés humaines), que bon nombre de mouvements et de courants anarchistes sont ceux de gens qui se définissent anarchistes mais qui, par leurs comportements, par les violences qu’ils exercent, contribuent à entretenir l’image que les gens, communément, se font de l’anarchie…

    Cette forme de révolte qui témoigne d’un refus de l’ordre établi, des convenances, de la morale référente, et qui s’exerce dans la violence, dans la destruction de ce qui symbolise et représente le Pouvoir et l’Autorité… N’offre pas à l’Homme (les femmes et les hommes de ce monde), de perspective, d’avenir, et ne procède pas d’un « destin » ou d’un « projet » pour l’Homme…

    Cette forme de révolte n’est pas « de la pensée anarchiste » car où dans cette révolte est la résistance à ce qui demeure figé en nous dont nous ne pouvons nous libérer ?…

    Et au-delà de la « pensée unique » (souvent inique il faut dire), où et comment se situe dans notre esprit, l’idée de la délivrance de la pression plusieurs fois millénaire, de quelque transcendance que ce soit (de ce qui s’élève au dessus du monde sensible, perceptible et intelligible, par la religion, par le spiritualisme, par l’occultisme, par les idéologies ) ? … Où et comment se situe en nous l’idée d’une libération de toute servitude, autrement que dans la violence ?

    Car c’est bien de cela qu’il s’agit, dans la pensée anarchiste (dans son « essence » même, dans sa « vérité » (si l’on peut dire), dans son authenticité, dans son « projet ») :

    L’affirmation de notre condition humaine en tant qu’être unique et différent des autres, sans la pesanteur de toute transcendance, sans le joug des servitudes, sans la pression de ce qui est figé en nous et dont nous dépendons, aussi élevée que soit notre pensée, aussi choisis les comportements que nous adoptons qui ne sont pas dans le sens commun, dans le sens de ce qu’il faut être ou paraître…

     

  • Petit, puis "un peu plus grand" ...

    … Parfois tu comprends de travers ce qu’il t’est demandé de faire, et ça, en face de ces gens incontournables et compétents que sont des spécialistes en leur domaine et dont tu dois suivre les prescriptions, ça passe mal… Et ils te le font comprendre par le ton qu’ils emploient, assez cinglant, afin que tu conformes à ce qu’il t’est demandé de faire, et que tu n’as pas immédiatement compris ou que tu as mal interprété…

    C’est ce qui peut être constaté et vécu, en particulier dans le milieu médical et hospitalier lors d’examens et de traitements…

    De toute manière en quelque domaine que ce soit, médical ou autre, il est de ces personnes incontournables et compétentes avec lesquelles le contact sera plus facile, plus aisé qu’avec d’autres…

    C’est, il faut bien le dire parce que c’est la réalité, la dureté du monde et de la relation humaine qui est la norme…

    L’écoute, la gentillesse, la considération, la bienveillance… Dans l’authenticité, sans fioritures et sans « trompe-l’œil »… C’est l’exception… Mais ça existe et il faut le savoir et être en mesure de l’apprécier…

    Petit, tu fus le très proche témoin, en revenant de l’école, dans un pays en guerre, de l’éclatement d’une grenade dans un garage où travaillaient des gens qui n’avaient pas payé tribut à la bande de rebelles qui sévissait dans le coin et avaient mené une expédition punitive contre les gens de ce garage…

    Le tympan endommagé, désormais d’une oreille tu continuais à entendre, mais pour comprendre, ça c’est une autre affaire ! (La voix humaine dans toutes ses nuances de tons se situe en grande partie dans la gamme des graves et, au tracé qui ressort après audiométrie, pour cette oreille là, « un peu faible par rapport à l’autre », la ligne qui suit d’abord une trajectoire à peu près droite, plonge brusquement vers le bas, ce qui est signe de traumatisme subi)… C’est un spécialiste médecin de l’audition qui t’as expliqué cela dans le détail…

    Petit, tu étais en outre, déjà, un personnage atypique, « pas trop dans le profil de la norme » on va dire… Souvent « dans la lune » comme on dit, et donc, parfois, ne réagissant pas dans l’immédiat selon ce qu’il t’était demandé de faire…

    Tu me fais penser à la chanson de Jean Ferrat « Petit » (assurément je le confie ici, ma chanson préférée de Jean Ferrat) dont je reproduis le texte en entier :



     

    Petit, mon dangereux pirate, les pieds nus dans le caniveau

    Mon matelot qui carapate après tes voiliers, tes vaisseaux

    Mon amateur de confitures, je pourrais ronchonner

    Bientôt réglementer tes aventures, mettre du lest à tes bateaux

     

    Petit, mon voyou, mon apache, mon amoureux du fil de l'eau
    Je pourrais friser ma moustache et t'inviter dans mon bureau

    Petit, qui sur les bancs d'l'école, a toujours l'air d'un étranger
    Qui comprends pas le protocole, la bête noire du surgé
    Le blâmé du conseil de classe, celui qui saura pas nager
    Dans la société des rapaces et des gangsters autorisés

    Petit, mon malheureux potache, mon amoureux du fil de l'eau
    Je pourrais friser ma moustache et te reprocher tes zéros

    Petit, mon dangereux gauchiste, mon enragé, mon anarcho
    Qui me trouve trop légaliste et pour tout dire un peu coco
    Qui trouve nos combats fadasses, qui voudrait détruire illico
    Les injustices dégueulasses en embauchant le sirocco

    Petit, mon voyou, mon apache, mon amoureux du fil de l'eau
    Je pourrais friser ma moustache, je pourrais freiner ton galop

    Oui mais quand j'pense à tes Socrate, à tes cornacs, à tes mentors
    Y'a de quoi me couper les pattes, y'a pas d'quoi jouer les cadors
    C'est vrai qu'elle a triste figure, cette planete où nous vivons
    Ça pue la haine et la torture, la guerre et la bombe à neutrons

    Ah, vivre un monde un peu moins vache
    Un peu plus libre, un peu plus beau
    Petit, mon voyou, mon apache, mon amoureux du fil de l'eau.

     

  • L'air du temps

    … L’air du temps, celui d’aujourd’hui, depuis le commencement du siècle présent, n’est plus empli de la préoccupation de l’avenir, de la raison, de la justice, de l’universel, de la liberté… De ces valeurs qui nous viennent de notre histoire enracinée de pensée grecque…

    Dans le règne désormais, qui s’étend à toute la planète, de la marchandisation des biens, des services et pour ainsi dire de la vie humaine et animale ; des technosciences et des opinions publiques changeantes qui s’invitent via internet au vu et au su de tout le monde… Disparaît l’humain, remplacé par la machine… Ou – dans mon « jargon »- « l’ humanuscule » (une sorte de nouveau consommateur-client-abonné-profilé »)…

    Retrouver – si l’on peut encore y parvenir – la conscience éclairée de notre Histoire, mais sans nostalgie de ce qui fut, n’est plus et ne sera plus ; sans repentir de ce qu’ont fait nos prédécesseurs et qu’aujourd’hui nous réprouvons, mais aussi sans oubli parce que ce qui a été fait ne peut être « rayé de la carte de l’Histoire »… C’est en quelque sorte, peut-être pas « refonder ou repenser le monde » mais « porter un regard ouvert sur ce monde dans lequel nous entrons, qui n’est plus le même et qui néanmoins, sera toujours fait d’humains…