… Ce dont meurt le monde d ‘aujourd’ hui ( la société dans toutes ses composantes, la civilisation toute entière dans ses diversités et dans les modes de vie des uns et des autres partout dans le monde ; la politique, l’ économie, la culture, l’ éducation… Ce dont meurt la géographie des paysages, des terres, des mers, des hommes, des êtres vivants)…
C’est de l’ absence de pensée à long terme… Et donc, de la domination quasi absolue et en même temps accrue, de l’ immédiateté…
Et dans l’ immédiateté s’ inscrivent les désordres, des désordres qui se font Ordres ; les crispations, les plaintes, les cris, les murmures, les grondements ; toutes les voix du monde en une cacophonie assourdissante…
Et dans cette immédiateté dont la caractéristique est la pensée à court terme, à très court terme, tout y est nivelé, formaté, réduit au plus accessible sans effort, sans « grammaire », automatisé, consumérisé…
Comment le monde, la société, les humains, les êtres vivants, les paysages, les terres et les mers, l’ air même que nous respirons… Pourraient-ils survivre – c’est à dire ne pas disparaître- en l’ absence de pensée à long terme ? Et, s’ ils parviennent à survivre – en devenant ( les humains) ce qu ‘ils n’ont jamais été, ce pour quoi ils ne sont pas faits et qui les déshumanise, alors à quoi ressemblera le monde de demain, qui témoignera de ce monde, demain ; quelle en sera, de ce monde, la culture, la géographie ; comment en écrira-t-on l’ Histoire, de ce monde qui n’ aura plus d’ Histoire ?