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Journal - Page 179

  • Les conséquences des choix que nous faisons

    … Il se crée plus d’emplois pour ce qui est défini « bon pour la planète » d’une part (quoique dans quelle mesure?) ainsi que pour les activités dépendantes des nouvelles technologies du numérique, de la robotique, de l’automatisme notamment, d’autre part (quoique dans la mesure où les emplois qualifiés puissent suivre le rythme de l’évolution des nouvelles technologies)…

     

    Il se crée aussi beaucoup d’emplois dans les secteurs d’activité du tourisme, du voyagisme, et des services marchands de l’économie consumériste.

     

    Cependant, la plupart des nouveaux emplois dans les secteurs d’activité qui sont ceux d’aujourd’hui, sont des emplois contribuant à faire peser sur la planète une pression de nature écologique (sur l’ensemble des ressources naturelles) accrue…

     

    Aussi les choix que nous faisons, individuellement ou collectivement, d’éviter d’acheter et de consommer tel produit (par exemple refuser d’acheter du raisin provenant du Chili par voie aérienne consommatrice d’énergie) ; d’éviter de recourir à tel service marchand dans le secteur du tourisme (par exemple refuser de partir en croisière sur l’un de ces navires géants des mers) – ces choix étant très nombreux, très diversifiés en fonction des immenses possibilités des offres de l’économie consumériste – (choix consistant à refuser, ne pas acheter, ne pas opter) …

     

    Ces choix que nous faisons en « citoyens responsables, conscients, réfléchisssants et convaincus du bien fondé de ce choix » (en fait le « bien fondé » est celui d’un « aspect des choses » seulement – le côté si l’on veut « moral » ou « écolo » de la chose)…

    Ces choix que nous faisons ne sont jamais sans conséquences (pour l’essentiel sur la chaîne des emplois induits dans le secteur économique concerné)…

    Il est évident que si des millions de consommateurs tous ensemble cessent d’acheter ou de consommer tel produit (parce qu’il vient de l’autre bout de la planète par des moyens de transports très consommateurs d’énergie) ; cessent de recourir à des services marchands dans les secteurs du tourisme et du loisir, cela pour une question de morale écolo… Alors c’est toute la chaîne des emplois induits qui est impactée…

     

    Tarir les sources de profits afin que les dominants et les décideurs perdent leur pouvoir, oui… Mais contribuer à réduire considérablement les emplois dans les branches d’activité concernées, par nos choix de refuser ou d’éviter… Cela demande réflexion, ne peut être « balayé » pour une cause décrétée « juste » mais en laquelle n’entre en ligne de compte qu’un seul aspect des choses (le côté « moral et écolo » - « moral » quand on pense à de nombreux travailleurs sous-payés et exploités)…

     

    Il semble que la seule voie envisageable pour l’espèce humaine, son avenir, sa civilisation globalisée connectée, ses modes de vie au quotidien… C’est celle d’un équilibre à réussir à maintenir entre ce qui pèse sur un plateau de la balance et ce que l’on place sur l’autre plateau de la balance… Mais cet équilibre s’il est atteint, ne garantit en fait qu’une durabilité limitée dans le temps…

    Dans une vision « optimiste des choses » l’évolution actuelle tend vers un équilibre dont nul ne sait à quel moment il sera atteint.

    Dans une vision « moins optimiste voire pessimiste » l’évolution actuelle est celle de ce qui pèse sur un plateau de la balance de telle sorte que ce que l’on place sur l’autre plateau ne compense pas…

     

     

  • Le gigantisme et l'incommensurable diversité du marché

    … Dans un grand centre commercial avec galeries marchandes en ces jours proches de Noël, hier jeudi 22 décembre, je regardais tous ces rayons, étalages de produits alimentaires, viande, charcurerie, fromages, volailles, fruits, légumes, crustacés, poisson, pâtisseries, confiseries, conserves, surgelés etc. … Et en particulier les étalages de fruits et de légumes : la plupart des étiquettes et affichettes indiquant la provenance ou l’origine de chacun de ces produits : Malaisie, Kenya, Chili, Brésil, Israël, Tunisie, Ghana, Guinée, Jamaïque, et autres pays « à l’autre bout de la planète » ; et je pensais à tous ces avions transportant ces produits, sur des milliers de kilomètres, s’ajoutant aux avions de tourisme gros porteurs en nombre de passagers (24h sur 24, dans les airs à dix mille mètres d’altitude, à toute heure en permanence, 600 000 personnes dans les avions)…

     

    Et à cela s’ajoutent encore les cargos porte container géants sur toutes les mers du monde, et en files ininterrompues dans des détroits, dans la Manche, la Mer du Nord, au canal de Panama, au canal de Suez … (les vraiment très gros passent par le Cap Horn et par le Cap de bonne espérance Afrique du Sud) ; les énormes complexes portuaires d’Europe du Nord, du sud de la Chine ; les trains de wagons de marchandises sur des voies ferrées traversant l’Asie et l’Europe, les camions de 36 tonnes et plus sur les grands axes de circulation…

     

    Je me dis « est-ce que tout cela va encore pouvoir continuer durant 20 ans ?

     

    En effet, l’on peut se poser la question de la durabilité de cette immense diversité de produits de toutes sortes (alimentation, équipement, loisir), que l’on observe dans les grands centres commerciaux fréquentés par des milliers de personnes. La diversité est tellement immense, et les rayons sont si chargés, sans cesse réapprovisionnés, que choisir un produit (par exemple un yaourt) devient un « casse tête » !

     

    Cela dit, cela m’étonnerait fort que, dans un supermarché de Kiev ou de Kharkiv en Ukraine en décembre 2022, l’on trouve en fruits et légumes « venu de Malaisie, de Jamaïque, du Chili, d’Israël, du Ghana, du Brésil... »

     

     

     

  • Dépenses inconsidérées

    … Certaines dépenses qui sont faites par des gens « pas forcément riches » (parfois même de revenus « plus que modestes »), me sidèrent :

    De dix à quinze mille euro, par exemple, pour un mariage (300 invités à l’apéritif, 120 personnes au repas du mariage, la location de la salle et l’animation ; 60 personnes encore au repas de midi le lendemain dimanche, réunissant les proches et les meilleurs amis)… Alors que 2 ans plus tard, c’est la séparation, le divorce…

     

    Plusieurs milliers d’euros encore (en fait c’est difficile d’évaluer) pour aller assister « sur place » à une coupe du monde de football (en l’occurrence dernièrement au Qatar) : le prix du billet avion aller retour, le prix d’entrée pour assister mettons à quatre grands matches (depuis les 8ème de finale), l’hôtel, le restaurant, les dépenses diverses sur place (il faut bien ramener « quelques bricoles »… Il y en a bien, de tout cela, pour peut-être dix mille euro ou plus, sur mettons 2 semaines voire trois… Surtout pour des supporters venus assister sur place, avec leur famille, en couple et 2, 3 enfants (jusqu’à donc 5 billets avion AR)… Ainsi ont fait, lors de la coupe du monde au Qatar, quelques centaines de Français et d’Argentins (dont beaucoup se sont certainement endettés de plusieurs milliers d’euro auprès de leur banquier car de toute évidence, ils ne disposaient pas d’une telle somme dans leurs avoirs)… Des Argentins de milieu très modeste, pour venir au Qatar, ont vendu leur voiture…

     

    Lorsqu’il s’agit de dépenses « pour se faire plaisir », de l’ordre de mettons jusqu’à 100, 200 euro ou même jusqu’à 1000, je comprends (même d’un regard critique)… Mais quand il s’agit de dépenses de l’ordre de dix mille euro et plus (dont on ne dispose pas et qui nécessite que l’on emprunte), alors là, je ne comprends plus, je suis littéralement sidéré !

     

     

  • De la discrimination collective à la discrimination individuelle

    Des femmes aux Noirs et aux Arabes, aux Africains, aux riches et aux pauvres en passant par les immigrés, les homosexuels, les déficients mentaux, les personnes de physique « ingrat », les étrangers en général, les communautés « dérangeantes », les jeunes de banlieues « difficiles », etc. … Toutes sortes de discriminations relatives à telle ou telle catégorie de personnes, il y a pour point commun le fait que ces discriminations sont toutes collectives et dépendent d’émotions, de sentiments, d’expériences vécues par les uns et par les autres, expériences malheureuses et difficiles en des situations particulières, très tendues, de relation, et sont identifiées, répertoriées comme inscrites ou listées de la même manière ou sur le même mode que sur un tableau d’affichage qui s’apparente à une sorte de « Big Data » (un ensemble de données entregitrées et stockées mais un « Big Data humain », c’est à dire un cerveau humain ayant de grandes capacités …

     

    « Big Data » donc, depuis le début des civilisations et des sociétés organisées, hiérarchisées, fonctionnait, était opérationnel comme l’est le cerveau humain mais « en plus vaste »…

     

    Que l’on se rappelle les « mouchards » dans les cabarets, du temps de Louis XIV, les inquisiteurs au Moyen Age, et « en bien plus élaboré » les fiches et les listes de gens suspects ou indésirables ou juifs ou résistants dans les commissariats de police en 1942 sous l’autorité de la Gestapo…

     

    Au 21ème siècle apparaît et se développe un autre type de discrimination : la discrimination individuelle (qui avait aussi existé auparavant, mais faite par des hommes et des femmes et organisée en systèmes de fonctionnement et d’investigation), et qui tend à devenir désormais automatisée, avec les nouvelles technologies du numérique, de l’informatique, de l’internet, de la robotique…

     

    Avec l’Intelligence artificielle et avec les algorythmes, à présent, nul ne peut échapper à quelque repérage, ciblage, identification, poursuite, censure, et pire, jusqu’à l’emprisonnement et la mort, dans les états autoritaires… Parce que l’Intelligence et les algorythmes battent à la course tous les policiers du monde et gagnent en efficacité et en capacité, tout ce que font les contrôleurs humains…

     

    Ainsi lors d’un entretien d’embauche, pour un emploi nécessitant des compétences, de l’expérience, d’avoir suivi une formation spécifique ; un chef d’entreprise ou l’un de ses réprésentants peut désormais recourir à l’Intelligence Artificielle et à la robotique, avant de décider si oui ou non telle personne postulante répond au « profil » demandé dans l’exercice d’une fonction. Et l’entité d’intelligence artificielle sait tout de la personne, de sa vie privée, de ses activités, de ses préférences, de ses relations, de ses loisirs, de ses pensées, de ses convictions, de sa vie intérieure… Du fait que cette personne, que chacun d’entre nous, au quotidien, paye ses achats avec une carte bancaire, possède des cartes de fidélité, va sur internet, utilise les moteurs de recherche et que son activité en tant que consommateur et en tant qu’intervenant faisant des choix, est enregistrée, traduite en données et listée (tout cela avec les algorythmes)…

    D’où la discrimination individuelle croissante qui s’ajoute à la discrimination collective, devenant à la fois une discrimination collective ET individuelle…

     

    Il y est déjà très difficile voire quasi impossible d’éviter tous les barrages mis en place, de la discrimination individuelle (un peu moins difficile peut-être, pour la discrimination collective relative à un groupe de personnes)… Mais plus l’intelligence articifielle et la robotique progresseront en efficacité et en capacité, et seront utilisées par les dominants et les décideurs, multipliant et généralisant les barrages ou les filtres, afin de déterminer des profils, et plus la difficulté d’éviter ou de passer à travers, croîtra…

     

    Même les personnes les « mieux avisées » et les plus responsables de leurs actes, de leurs choix, et dotés d’une grande capacité de réflexion et d’analyse, d’une part… Et même les personnes « en marge » des nouvelles technologies de la communication, de l’internet et du numérique, qui, forcément « laissent moins de traces », d’autre part ; ne pourront plus éviter dans leur vie au quotidien, de se trouver à un moment ou à un autre, dans telle ou telle situation, observés, épiés, repérés, listés… Ne serait-ce que lors de l’achat – pourtant en espèces – d’un produit alimentaire dans un supermarché, et cela parce que tout est codé, enregistré quelque part, faisant l’objet d’une « étude de marché » ou d’une étude des comportements et donc, de discrimination individuelle et collective ayant pour conséquence une identification et ciblage de catégories de personnes (ce qui, soit dit en passant, contribue au renforcement et à la multiplicité des communautarismes dans des habitudes propres à telles sortes de personnes, de consommateurs de différents milieux sociaux et de diverses cultures)…

     

    Il est certain que l’intelligence artificielle et que la robotique, dors et déjà, « battent les humains à la course » - et de très loin…

    Mais n’oublions pas qu’à l’origine de l’intelligence artificielle et de la robotique, il y a bel et bien des cerveaux humains qui ont créé, conçu, développé…

     

     

     

  • Ce "réservoir" qui était celui de la main d'œuvre, devenu inutile

    Les dominations et les pouvoirs qui ont existé depuis la fin de l’ère du Néolithique et des premières cités états (en gros depuis -6000 à -4000 principalement – ou quasi essentiellement – dans cette zone géographique et climatique de notre planète que l’on appelle « le croissant fertile » (Moyen Orient)… Et qui existent encore aujourd’hui partout dans le monde; sont désormais à partir de la fin du premier quart du 21ème siècle, progressivement et rapidement, relayés et pour ainsi dire supplantés par de nouvelles dominations qui sont celles des algorythmes Big Data, des Géants de l’internet, Google, Amazon, Microsoft, des bio et nano technologies, de l’intelligence artificielle, de la robotique et du numérique ; dominations concentrées entre les mains d’une élite de quelques multimilliardaires décideurs et formatant à leur profit l’Ordre du Monde…

     

    Avant le 21ème siècle lorsqu’il n’existait pas de dictature digitale, numérique et robotique, une grande partie des populations était exploitée mais aujourd’hui il y a pire encore que l’exploitation (qu’une exploitation qui d’ailleurs existe toujours) : c’est pour une grande partie des populations, d’être devenues inutiles parce que désormais considérées économiquement superflues et ne constituant plus une « force humaine de travail »…

     

    Or, les populations exploitées jusqu’au milieu du 20ème siècle n’étaient de l’ordre que de cent millions de personnes du temps de l’Empire Romain, et de trois milliards de personnes sur la Terre en 1950… Alors que les populations devenues aujourd’hui inutiles, économiquement superflues, sont deux fois et demi plus nombreuses qu’en 1950…

     

    Quel est donc, en conséquence le « projet » (s’il existe un projet), des Géants et dominants de l’économie de marché, des activités commerciales, industrielles, productives, en ce qui concerne des milliards de personnes inutiles, ne constituant plus une force de travail ? Car ces personnes, ces milliards de personnes, elles ont une existence, des besoins, des aspirations…

     

    Ce « réservoir » qui était celui de la main d’œuvre, devenu inutile mais dont le volume a doublé en moins de cent ans, que vont faire de son contenu, les maîtres du monde ?

     

    L’on peut penser – c’est d’ailleurs ce que font les maîtres du monde, du moins encore tant que cela demeure possible – que le contenu du réservoir, c’est « de la clientèle » (mais une « clientèle » forcément répartie en catégories de différentes capacités à consommer du loisir, des denrées alimentaires, des matériels et équipements tels que des téléphones portables, des automobiles, toutes sortes d’appareils technologiques d’usage quotidien ) ; une clientèle en fait qu’il faut bien pourvoir en capacité à consommer…

     

    Mais un tel système économique, artificiellement créé, n’ayant plus rien à voir avec un système régi par les lois naturelles (de production et de jouissance par le travail et par l’activité de tous ) est-il tenable et pour combien de temps ? … Et… Est-il un destin, pour l’humain ?

    Il faut cependant bien considérer que depuis le début du développement de la civilisation technologique à partir de la seconde moitié du 19ème siècle, l’automatisme dans la mécanisation, dans l’industrie, l’agriculture, ayant peu à peu remplacé les hommes au travail pour les tâches manuelles ; n’a pas engendré de chômage massif, mais au contraire créé de nouveaux emplois, ainsi qu’une croissance économique accompagnée pour l’ensemble de la société en France et dans les pays industrialisés, d’un « bien être général » (qui certes, a été surtout celui des classes sociales privilégiées et a donc accentué les inégalités)…

    Mais avec la révolution qui s’opére aujourd’hui avec le numérique, la robotique, l’informatique, les bio et nano technologies, l’internet… Il n’est pas certain que l’automatisme puisse générer autant de nouveaux emplois, du fait que la plupart de ces nouveaux emplois nécessitent des apprentissages, des acquisitions de compétences et de savoir-faire… Bien plus que durant la période 1850 – 1950… Ce qui implique forcément le chômage de masse d’une grande partie des populations de personnes « non qualifiées » et en particulier de toute une jeunesse déscolarisée de milieux sociaux défavorisés…

    Le système éducatif actuel, instauré depuis 1968, et sans cesse en évolution et en aménagement, ne suit pas ou suit assez mal et avec retard, l’évolution technologique, les besoins en emplois qualifiés dans bien de domaines… Et il faut le dire, est un système qui privilégie une minorité aisée de la société…

    Le développement de l’Intelligence Artificielle, d’autre part, commence à surpasser les hommes et les femmes dans des métiers, dans des fonctions nécessitant des compétences, et même dans les apprentissages qui eux aussi sont programmés, automatisés afin de permettre aux « entités » ainsi créées, d’être plus rapidemment opérationnelles.