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Paroles et Visages - Page 40

  • La provocation ...

    « La provocation peut être de mauvais goût, absurde, engendrer critiques et réactions, mais elle est nécessaire » [ Elisabeth Badinter ]

     

    Encore faut-il ne pas confondre provocation avec injure… Parce que, lorsque l’on parcourt ce qui s’écrit et se « poste » sur la Toile ( internet, les blogs, les forums, les réseaux sociaux les plus utilisés) nous sommes en général très éloigné de ce que produisent, dans leurs ouvrages ou de ce que disent en tant qu’invités dans une émission de radio ou de télévision, les écrivains et auteurs décriés et provocateur dans leurs propos…

    La provocation ce n’est pas l’injure, ce n’est pas le déni, ce n’est pas la haine, ce n’est pas la violence brute, ce n’est pas l’arrogance dans l’agressivité, ce n’est pas l’écrabouillement ou le piétinement ni l’humiliation de l’autre…

    La provocation est iconoclaste, irrespectueuse, et elle dénonce non pas forcément des personnes en particulier mais surtout des comportements, des manières d’agir et de penser qui sont celles les plus communes adoptées par habitude, par ignorance, par manque de réflexion et pour se conformer à une opinion dominante…

    La provocation poussée à l’extrême c’est à dire à ce qui dérange, à ce qui choque « au plus haut point » quasi unanimement, peut être le « pavé » jeté dans la mare, qui, atteignant le fond vaseux et nauséabond, projette à la surface de la mare les boues putrides et donc, expulsant ces dernières et en quelque sorte, nettoyant en partie, le fond de la mare…

    En tant que « pavé jeté dans la mare » la provocation, celle qui « fait mal », qui dérange, qui choque, qui indispose les « bien-correct-commun pensants » est donc nécessaire…

    Mais il n’est pas sûr pour autant, que la provocation « expurge » ; la provocation c’est aussi le risque pris qu’elle incite à faire, au lieu d’expurger…

     

     

  • Réflexion du jour, 20 juillet 2024

    Ce ne sont pas les gouvernants ni les élus, en France, dans les pays de l’Union Européenne et occidentaux qui sont, en tant que personnes mêmes, quoi que l’on puisse leur reprocher ; responsables, initiateurs et en cause de ce que l’on observe de déplorable dans la société…

    Ils ont pour certains d’entre eux comme on dit « quelques casseroles qu’ils traînent à leurs basques »… Mais l’opinion publique se fait telle, que les gouvernants et les élus, ainsi que les présidents et chefs d’état et personnages les plus importants de la « machinerie administrative » deviennent les « boucs émissaires » seuls responsables de la situation en laquelle se trouve le pays…

    En vérité – mais cette « vérité là » est « éclipsée » - les « vrais responsables » sont les personnes mêmes que nous sommes chacun d’entre nous, englués et conditionnés par : le consommable, le culte de l’apparence, l’obsession de l’effet immédiat, le pouvoir que donne l’argent, l’individualisme et le communautarisme exacerbés… En un mot « dans une déliquescence accélérée de la grammaire qui régit la relation humaine »…

    Cette « nouvelle grammaire » - qui « n’en est pas une – que nous avons « inventée » - ou plus précisément « mise en place par commodité, par facilité, par démission, par complaisance, par lâcheté, par tout ce que l’on veut » - a produit ce à quoi l’on assiste aujourd’hui à savoir l’Assemblée Législative que l’on a, dans une ambiance de foire d’empoigne et d’alliances « contre nature », « reflet » ou « écho » de la société dans laquelle nous vivons au quotidien…

    « Reconstruire une société, un état, une nation, une économie, cela commence par se reconstruire soi-même »… Ce qui « ne se décrète pas », que rien ni personne ne peut imposer de force ; qui est tout autre chose qu’une « affaire de morale »… Ce qui ne peut venir que d’une volonté, d’une détermination, d’une prise de conscience aiguë en soi, dans la mesure où nous vient la nécessité, comme pour l’arbre, d’avoir des racines dans le sol et des branches et des rameaux s’élevant vers le ciel…

     

     

  • L'Arc Républicain : "vous m'en direz tant" !

    Ainsi est-ce le camp de « l’Olive dans le Trou de Bale », le camp du Ruissellement, de ceux et celles qui tiennent pour les « maîtres du monde » géants de l’économie de marché, dominants, possédants, décideurs et « pourvoyeurs d’emploi »… Le camp des gagnants dans une « coalition » qui s’est évertuée à éliminer de la représentation nationale deux partis de l’opposition de l’Assemblée Nationale, les uns élus par 33 % des électeurs et les autres par 12,5 % des électeurs…

    Soit 45,5 % des électeurs et 218 députés, de la République Française, qui ne sont pas de « l’Arc Républicain »…

    Est-ce cela, la démocratie ?

    Alors cet « Arc Républicain » qui élimine de la représentation nationale 45,5 % des électeurs, serait donc constitué de 65 députés du PS, de 163 députés de Ensemble et de 66 députés du LR ?

    Ce qui ferait 294 députés dans la « coalition »… Mais reste à savoir si les 65 du PS rejoindraient la « coalition » et d’autre part lesquels des 33 écologistes et des 9 communistes rejoindraient également la « coalition »…

    Une coalition de 289 : rien n’est moins sûr…

    Certes le RN lui aussi, est pour les maîtres du monde, pour le ruissellement, pour les possédants, pour les milliardaires et n’ôterait pas un centime d’euro aux profits réalisés par les patrons du CAC 40 et aux dividendes des actionnaires…

    Et « à l’extrême limite » - c’est d’ailleurs ce qui est prévisible – « l’Arc Républicain » il va finir par inclure le RN « par la volonté de plus de la moitié du peuple Français »…

    « Grand beau temps » donc, pour les maîtres du monde, pour les milliardaires et pour les actionnaires ! Le baromètre est à la hausse !

    Quand aux immigrés – notamment Africains, Maghrébins et autres – les grands patrons et propriétaires viticoles et domaines de culture, du bâtiment et de l’industrie, ne vont point cesser avec le RN au pouvoir, de les faire venir sur le sol français pour les employer « au noir »…

    Et quant aux mafias, aux voyous, aux casseurs, à l’insécurité dans le quotidien des Français autant en ville qu’à la campagne, aux « caïds du coin » de la drogue et de toutes sortes de trafics clandestins… Et à la médiocrité relationnelle conditionnée par le consumérisme et par l’individualisme… Là c’est toute la caste des politiques de l’extrême gauche à l’extrême droite qui est en collusion plus ou moins directe ou indirecte avec les mafias dont l’économie de marché fait « tourner la boutique » d’une toute autre manière que celle de l’économie de marché légale et officielle…

     

     

  • Les grands esprits

    « Les grands esprits ont toujours rencontré une opposition violente de la part des esprits médiocres » [ Albert Einstein ]

     

    De nos jours c’est l’indifférence qui s’est substituée à l’opposition violente, et, « c’est peut-être pire » !

     

    L’opposition en effet, suscitait du débat et, en conséquence intervenaient les défenseurs des grands esprits qui, même s’ils ne gagnaient pas la partie, en minorité qu’ils se trouvaient dans le nombre, renforçaient les rangs des fidèles…

     

    Puis dans l’opposition en plus de la violence, se sont invitées l’injure et le déni, de la part des détracteurs les plus en vue sur la scène qui eux, sont ces « pseudo grands esprits » confortés par une opinion publique canalisée ; et, au niveau des réseaux sociaux, de la rue, des « parlotes », de tous ceux et celles qui lisent les « best-sellers » et s’expriment là où la visibilité de ce qui est exprimé est immédiate… C’est l’indifférence, la « zappe », la déconsidération, et « tu me les pompent », qui sont les réponses à ce que disent et écrivent les grands esprits… En lieu et place de l’opposition frontale entre interlocuteurs…

    Triste temps pour les « grands esprits », désormais « petites bêtes » dans l’immensité de la « jungle »…

     

     

  • Le regard porté à l'autre - mais pas n'importe quel regard - "casse la solitude"

    Apprendre à penser, à réfléchir, à se montrer précis dans ce que l’on dit et dans ce que l’on écrit, à donner aux mots que l’on emploie leur véritable sens, à échanger des idées et non pas au plus souvent produire des effets, à écouter ce qui se dit autour de soi et à le mesurer… Et – en ce terme qui est le mien - « exister l’autre plutôt que de s’exister »… S’attacher à dialoguer plus qu’à polémiquer ; c’est ce qui peut réduire la violence et l’agressivité…

     

    Mais dans les temps que nous vivons actuellement, c’est tout cela – réfléchir, mesurer, écouter etc. - qui a en grande partie disparu de la relation humaine.

     

    Cependant s’impose une réalité, celle de l’impossibilité qu’il y a dans la relation d’un bref instant, relation « d’une seule et unique fois » ou relation tout à fait occasionnelle, ou encore renouvelée de loin en loin, et toujours brève… De dire les mots, tous les mots, les milliers de mots que l’on aimerait bien pouvoir prononcer, tous ces mots si différents de ceux que l’on ne cesse d’entendre, qui martèlent ou assourdissent, tous ces mots aussi, qui « font croire que », qui trompent, qui abusent, qui entraînent…

     

    Alors à défaut de pouvoir dire ces mots, ces milliers de mots qui nous viennent de ce que l’on porte en soi et que les autres pourraient avoir besoin d’entendre de nous ; il reste le regard porté à l’autre, ce regard en totale « adéquation » avec ce que l’on porte en soi et ne ressemble qu’à nous mêmes et à personne d’autre… Mais « l’adéquation » il faut dire qu’elle n’est pas certaine, absolument pas certaine, et c’est tout juste si au mieux, elle peut être approchée…

     

    Le regard en ce sens, c’est presque ce qui entre dans une relation qui ne sera jamais parce qu’elle n’est que d’un seul et unique instant, ou qui est seulement épisodique et souvent limitée dans le temps.

     

    Et il ne peut y avoir « adéquation » entre les mots, les milliers de mots ne pouvant être dits, et ce que l’on porte en soi pouvant impacter l’autre ; que si l’on a appris à penser, à réfléchir et à être précis dans ce que l’on dit ou écrit, à donner aux mots que l’on emploie leur véritable sens…

     

    C’est pourquoi, en ce sens aussi, que le regard porté sur des personnes croisées dans un lieu public, un lieu de passage, prend toute sa signification, toute son importance, et que l’expérience du regard porté à l’autre est presque toujours une expérience heureuse, aussi aléatoire que soit l’existence de ce qui a pu être échangé dans l’instant du regard…

    C’est «malheureux à dire » - parfois même « désespérant » - de nos jours en tout lieu public, plus personne ne regarde personne.

     

    Le regard, le « vrai regard »… « Casse la solitude » …