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  • Ce qui différencie l'humain des autres êtres vivants

    L’homme – l’être humain – est le seul être vivant sur notre planète, à ne pas possèder « une science – une sorte de science – innée (un instinct naturel et intemporel) de l’environnement qui l’entoure, de l’univers en quelque sorte, alors que tous les autres êtres vivants ont cette « science innée » en eux ; le comportement de toute « créature » vivante étant spécifique de sa structure, de sa forme, de quoi et de comment il est composé, dans un nombre et dans une diversité immenses, selon une articulation, des règles de fonctionnement, d’une infinie complexité… La vie étant partie à l’origine, il y a 3,7 milliards d’années sur notre planète, d’éléments de base assemblés en structures très simples, puis d’assemblage en assemblage, d’association en association et en « dérivations » et ramifications, s’est complexifiée…

     

    Tous les animaux, les insectes, les oiseaux, les poissons, s’orientent avec une précision étonnante à nos yeux d’humains, alors même qu’ils ignorent tout de ce qu’ils sont eux-mêmes chacun d’entre eux, et du milieu dans lequel ils vivent…

    C’est à dire qu’ils « ignorent tout » mais qu’en fait ils « savent d’instinct » alors que l’être humain lui, quand il vient au monde, doit apprendre et ainsi peu à peu lors des premiers temps de son existence, faire connaissance avec ce qui l’entoure (les choses et les êtres)…

     

    Si l’on considère la vie, l’existence et l’organisation de la vie dans son ensemble, sur notre planète, comme étant une sorte d’intelligence (« d’énergie vivante »), comme si cette intelligence était « un être Tout » ; c’est comme si cet « être Tout » avait « décidé » que la vie pour s’introduire et évoluer, « choisi » deux « procédés » complètement différents : l’un celui de l’instinct ou de la science innée, commun à tous les êtres vivants autres que l’humain ; et l’autre celui de l’intelligence et de la volonté, de la pensée, du raisonnement, de la connaissance et de l’expérience acquises, spécifique, uniquement spécifique à l’humain…

     

    Il a bien fallu qu’il y a un peu plus de sept millions d’années, « un beau jour » - ou plus exactement en une période de « transition » d’au minimum plusieurs millénaires ou dizaines de millénaires, que la « différentiation » se fasse entre d’une part tout ce qui devait demeurer purement animal (mammifères dont les primates, poissons, oiseaux, insectes, reptiles), et d’autre part, l’humain…

    À noter que cette différenciation ne s’est pas opérée dès même l’origine de la vie mais seulement lorsqu’il existait en suffisance, une grande diversité d’espèces ; cette différenciation n’étant donc pas possible à l’origine puisque les premiers organismes vivants étaient alors peu diversifiés et de structure basique très simple…

     

    Les premiers australopithèques étaient déjà des humains, et bien que n’ayant ni langage ni en conséquence de pensée, ils étaient en capacité d’appréhender et en quelque sorte de « déduire » - ce qui d’ailleurs, appréhender et déduire, n’est pas spécifique au seul humain mais à des organismes vivants déjà bien développés tels que par exemple, les primates, les singes, ainsi que d’autres mammifères…

     

    Le langage articulé n’existe que chez l’humain – à la limite le perroquet dit « parleur » mais cela tient, comme pour l’humain, à une configuration particulière des cordes vocales au niveau du larynx…

    Du langage articulé découle la pensée qui est en fait un langage articulé non prononcé ayant un siège dans le cerveau (un ensemble de connexions de neurones)…

    Les autres êtres vivants – par exemple les fourmis, les abeilles, les chauve-souris, les oiseaux, les insectes (coléoptères et autres) « communiquent » par ultra sons, ondes, phéromones, odeurs, se transmettant ainsi des « informations »… Et réagissent, établissent des relations avec les autres êtres vivants (d’opposition, de symbiose, d’association, de complémentarité) , appréhendent par leurs sens (vue, ouie, odorat) et par leur « science innée », par leur instinct naturel, tout cela en fonction des caractéristiques et des composantes qui sont celles de leur espèce, de leur appartenance à un genre dans l’espèce…

    L’humain qui lui, n’a pas cette « science innée » (ou cette « connaissance déjà naturellement acquise instinctivement) doit nécessairement avoir recours à son intelligence, à sa faculté d’anticiper, de prévoir, d’analyser, de penser, de concevoir, de créer, de fabriquer…

    À noter que l’homme de Néandertal, qui coexistait avec Sapiens/sapiens, en Eurasie, entre – en gros – moins 120 000 et moins 30 000, avait lui, du fait de la structure de son cerveau (une zone située à l’arrière), en partie cette « science innée » que n’avait pas Sapiens (dont le lobe frontal du cerveau est le siège de ce qui caractérise l’intelligence humaine (faculté de concevoir, de créer, de prévoir, d’analyser, en somme de penser et de raisonner – ce qui facilite l’adaptation à l’environnement en évolution)… Néandertal ayant donc d’une part une zone du cerveau siège de la « science innée » et en même temps d’autre part, mais moins développé que chez Sapiens, dans le lobe frontal réduit, le siège de l’intelligence comme son « cousin » Sapiens… (en revanche Sapiens n’avait plus ou presque plus dans la zone arrière de son cerveau, ce siège de la « science innée »)…

     

    Tout cela dit, cependant, si tu places devant un cheval, un écran blanc sur lequel tu projettes un film de bataille napoléonienne où l’on voit des grognards mutilés en retraite de Russie par moins trente degrés celsius, touiller dans le ventre ouvert d’une jument ou d’un étalon mort pour extraire le foie et le cœur, il est certain que le cheval de « Ous’pins » (La « dadaderie du coin ») regardera d’un « œil placide » la scène, cette scène n’éveillant en rien quelque souvenir historique qu’il ne peut avoir…