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accueil

  • Consensualité

    Dans l’ordre consensuel du monde, la relation humaine dans les secrétariats médicaux et administratifs, ainsi que dans les espaces d’accueil des grands centres commerciaux, partout où il faut passer devant un guichet, recourir à une personne chargée de renseigner, d’informer… La relation humaine est uniformisée, avec des voix dans le même ton et de même timbre, des formulations d’usage identiques, standardisées, de la part du, de la secrétaire, personne chargée de l’accueil…

    En ce qui concerne les secrétariats médicaux cela est plus sensible, cette uniformisation de l’accueil et de la relation qui s’établit, dans le privé que dans le public…

    Je n’arrive pas à m’y faire, à cet « ordre consensuel et normalisé du monde » en matière de relation humaine.

    Bientôt ce seront des robots, des machines, des serveurs automatisés – comme les distributeurs de billets de train dans les gares- ou encore des applications élaborées sur smartphone, des logiciels de communication et d’enregistrement des demandes, avec les réponses adéquates fournies et toutes prévues et programmées d’avance, qui seront les interlocuteurs obligés auxquels il faudra recourir.

    L’ordre consensuel normalisé dans le rapport, dans la relation humaine, tel qu’il s’est développé, affiné, généralisé, et tel qu’il a été formaté, standardisé depuis la fin du 20 ème siècle et encore plus de nos jours… Est une préfiguration de ce que sera le monde en 2030, 2040, 2050 et au-delà…

    Comme je dis selon mon expression : « l’olive bien huilée dans le fondement se verra remplacée par une voix off sortie d’une boîte vocale, la voix entendue te fera vibrer l’orifice anal, évacuer un vent traceur de fragrance debant toi t’indiquant le chemin à suivre… Et pas un seul instant l’idée ne te viendra de t’écarter à droite ou à gauche du chemin…

    Je me souviens – c’était en 1994 – de l’accueil de l’hôtesse d’un hôtel Mercure à Paris, dans le cadre d’un voyage SNCF avec hébergement inclus pour une nuit : la jeune femme était en tailleur bleu foncé très classique très dans l’ordre ambiant, et elle avait une petite bouche enduite de rouge à lèvres écarlate, en « anus de pigeon »…

     

     

  • Promptitude à accueillir

    Le téléphone – ou le smartphone – à portée de main, afin de répondre au plus vite ; la porte jamais fermée à double tour, mais juste d’un tour de clé d’une seule serrure de manière à l’ouvrir en moins d’une demi seconde à celui ou à celle qui vient te rendre visite ; la boisson à servir, à proximité (le frigo n’est pas loin), à un ami ou à une connaissance, un voisin venu…

    La promptitude, donc, à accueillir…

    C’est aussi – parfois (cela arrive) – risquer d’être importuné, au téléphone par un démarcheur, un « emmerdeur », sans compter que le timbre de la sonnerie retentit au moment où tu te trouves sur la cuvette des WC ou en train de te laver les dents, ou encore au moment où tu finis ce que tu as dans ton assiette avant que cela ne refroidisse ; à l’ouverture de ta porte d’entrée à un gitan te proposant quelque objet de vannerie, ou de repeindre ta façade… Et, quant à la boisson à servir, si oui c’est un ami, une connaissance, un voisin qui vient te voir, manque de pot dans ton frigo y’a pas ce qu’il faut, et t’as juste un fond de pernod dans une bouteille sous l’évier…

    La promptitude à accueillir…

    C’est « civil », c’est « de bon ton »… Y déroger est-ce critiquable, est-ce que ça fait de toi un « mauvais coucheur », un impoli, si tu transgresses ; est-ce que déroger à ce qu’il est « de bon ton » de faire, en matière d’accueil, ça doit susciter une « levée de boucliers » de la part des autres, de ces autres qui soit dit en passant « ne sont pas irréprochables » ?

     

  • "Tout va mal"... Sans doute mais...

    L’hôpital va mal, l’école va mal, les campagnes sont sans médecins, dans les services administratifs ça va mal, le numérique et les automatismes avec la robotique déshumanisent, la polémique se substitue au dialogue ; l’orthographe, la grammaire et le sens des mots se délitent…

    Mais les personnes de bonne volonté sont bien présentes dans l’espace public, partout, à l’hôpital, à l’école, dans les services administratifs, au travail, dans les magasins, sur les aires d’autoroute, dans les trains, dans les fêtes, au bistrot du coin, dans le lotissement ou le quartier où l’on vit…

     

    L’accueil, la gentillesse, le renseignement à fournir, la volonté de « faire pour le mieux », le sourire, le regard, la considération, l’écoute… Ça existe !

    Notre pays, la France, c’est  plus, bien plus ça, que tout ce qui va mal relayé à longueur de journée par les médias, par tous les détracteurs et les pessimistes de « tout poil »…

    Et la « Résistance » c’est celle de la somme de toutes les bonnes volontés, bien plus que celle des révolutionnaires en paroles et en actes (surtout il faut dire en paroles)…

    La résistance qui est celle des personnes de bonne volonté, de la volonté d’accueillir, de renseigner, d’aider dans les démarches, d’écouter, de faire pour le mieux, de sourire, de regarder, de considérer… C’est la résistance à laquelle les puissants, les décideurs, les « maîtres du monde » avec le système et l’économie qu’ils mettent en place soutenus par la technologie… Doivent faire face, mais ignorant superbement l’existence de centaines de milliers de personnes de bonne volonté, et jusqu’à même méprisant et ou niant l’existence de ces centaines de milliers de personnes… Il ne leur vient jamais à l’esprit qu’à force de cette résistance là, ils sont condamnés à disparaître, et qu’au contraire ils persistent à croire, à tenir pour établi, qu’ils seront toujours les « maîtres du monde »…

     

    Nous n’avons plus de gouvernement, à l’Assemblée Nationale ça frite, ça se déchire, ça se crispe, ça débat sans résultat ; les Télés nous servent les mêmes daubes… Mais au quotidien, quand tu vas à l’hôpital, au commissariat de police, à la sous-préfecture, au garage, à l’épicerie, dans une boutique de galerie marchande de grande surface, quand tu fais la queue à la caisse du Leclerc géant, partout où t’as besoin d’aller pour acheter quelque chose, un produit, n’importe quoi, un service… On t’accueille, on te sourit, on te regarde – c’est peut-être que de l’apparence mais c’est pas si sûr que ça – en un mot, « ça marche quand même dans ce pays la France » (même si « ça baigne pas »)…