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  • Crèches de Noël

    Les crèches de Noël dans les mairies et dans les espaces publics tels que des salles des fêtes, des marchés, des expositions, des lieux de spectacles… Cela m’indispose, me gonfle, autant que de voir dans un lieu public, un lieu de travail, ou d’école, des femmes voilées…

     

    Une crèche de Noël, traditionalistes que vous êtes – et chrétiens « par tradition ancestrale et sociale » (et tenant à le faire savoir, et le revendiquant haut et fort en public), que vous le vouliez ou non, une crèche de Noël c’est un signe religieux, tout comme un crucifix au dessus du lit dans une chambre (une chambre dite d’amis, ou une chambre d’hébergeant)…

     

    Une crèche de Noël n’a donc absolument pas sa place dans le hall d’une mairie, d’une Préfecture, Sous-préfecture, bâtiment administratif, école, marché, salle de spectacle…

    C’est avec « ce genre de confusion » entre ce qui a un caractère religieux (purement religieux) et qui a un caractère disons « extensif » (évoquant la tradition) – sinon le « mélange des deux » (le religieux et la tradition)… Qui fait « l’entorse à la Laïcité »…

     

    Certains espaces de vie et de séjour, comme par exemple, des maisons d’hôtes, des lieux d’hébergement de tourisme, ou même chez vous lorsque vous recevez un ami, un proche… Sont à la fois des espaces privés (privés parce que vous y vivez vous-même) et en même temps des lieux d’accueil (donc devenant publics à l’occasion)… Et en ces espaces de vie et de séjour que sont les maisons d’hôtes et les lieux d’hébergement, il ne « sied pas » dis-je, de voir au dessus d’un lit un crucifix, et en période d’Avent et de Noël, une crèche de Noël…

     

    Cependant, une crèche ou des éléments (personnages, animaux, « santons » et autres petits objets « artistiques ») sur des étals de marché, de salle d’exposition – de caractère commercial – tout cela destiné à la vente, à être acheté comme on achète un objet façonné, artistique, en tant que collectionneur, passionné, ou amateur d’objets décoratifs fabriqués par des artisans ou par des artistes créateurs – fûssent ces objets, des objets religieux tels que des anges, des « sainte-vierge », des « Jésus » etc. … Des « bouddahs » des « mahomet »… Et tout ce que l’on veut de « sacré » et de « religieux » … Oui, puisque « produits ou objets façonnés » commercialisés au même titre que n’importe quel autre produit ou objet de toute sorte…

     

    Certes, un amateur « athée » voire « anti religions », d’objets religieux en tant que collectionneur, « aimant les belles choses bien faites », ça existe (mais c’est peu fréquent)… Tout comme est possible d’être « anti corrida de toros » et aimer, apprécier un beau tableau de peinture de tauromachie (pour sa valeur et pour sa facture artistique)…

     

    En littérature et en art, nous sommes (enfin nous « devrions être ») dans une dimension toute autre que celle de la religion ou de l’idéologie… Ou de quelque morale que ce soit liée à un « ordre du monde, de société, de civilisation selon un modèle…

     

    Avant le 16ème siècle les œuvres de peinture, de tapisserie, de sculpture, des grands artistes de l’époque, étaient quasiment toutes de représentation religieuse ; il n’en demeure pas moins que ces œuvres sont de toute beauté, et d’une facture absolument remarquable et constituent – avec tout ce qui a été produit depuis, avec tout ce qui a été produit, aussi, du temps des Solutréens du Paléolithique Supérieur, sur les parois de cavernes… Jusqu’à Picasso, Dali, les surréalistes et sans doute dans le futur les œuvres du 22ème, 23ème siècle… Le patrimoine de l’humanité…

     

    Les religions et les idéologies avec leurs pratiques, leurs signes distinctifs, leurs modèles… Passeront… Mais la littérature et l’art demeureront, qu’ils coexistent ou non avec les religions et avec les idéologies…