Disparus
Non pas parce que vous êtes morts
Mais parce que depuis la dernière fois
Que nous nous sommes vus
Dans le réel ou dans le virtuel
Vous ne m’avez plus donné de nouvelles
Ou vous m’avez exclu
Ou oublié
Rares sont les jours
Où le souvenir de vous
Ne surgit
Me rappelant ce qui fut
Toujours présent
Jusqu’à la fin de mes jours
Et des disparus
Morts regrettés
Sont ceux et celles en mon Panthéon
Auquels je dédie ma verve
Et mes ivresses
Et des disparus
Morts irregrettés ou encore vivants
En la place pavée de mes mots fâcheux
Où je les garde en mémoire
Je les laisse se prendre leurs pieds dans mes fientes
Et depuis l’enfer où de leur vivant ils m’ont précipité
Je les emmerderai au-delà de la fin de mes jours