… Dans les débats, dans les conflits, dans les oppositions ; avec il faut le dire toutes les polémiques entrant pour une grande partie dans les débats, les conflits et les oppositions à propos de civilisation, de culture, de société, de politique, d’économie, de modes de vie… Dominent plusieurs courants d’idées et d’opinions en lesquels ne sont pas pris en compte les rapports de force devant être instaurés si l’on souhaite « changer la donne » en matière de combat, de résistance à tout ce qui nuit, se répand, déferle pour ainsi dire, sur le monde tout entier, dans les sociétés, et même la civilisation humaine dans son ensemble…
En termes de civilisation et de société, et des évolutions de ces dernières – notamment l’évolution actuelle depuis le début du 21ème siècle- il se fait une « lecture de l’Histoire » (et des événements) articulée sur l’idée d’ensembles cloisonnés le plus souvent inconciliables ou entretenant entre eux des relations difficiles » (à savoir, en gros : l’ensemble des pays occidentaux à économie développée, de régime démocratique ; et l’ensemble des pays d’économie émergeante anti occident, de régimes autoritaires … Ou encore l’ensemble des pays de Christianisme et de Judaïsme, et l’ensemble des pays d’Islam)…
« Philosophiquement parlant » il y a bien là une difficulté majeure qui freine toute avancée de la civilisation humaine dans le temps (le temps qui va dans un seul sens celui d’avant vers celui d’après), et qui ne permet pas d’identifier et de faire ressortir ce qui dans chaque ensemble fracture et les façades et les contenus de chaque ensemble…
Quels sont donc ces principaux courants d’idées et d’opinions dominantes dans le monde d’aujourd’hui ?
-Il y a – majoritairement- ce « réflexe » à chaque attaque terroriste, ou cette « tentation » qui consiste à invalider les règles du Droit, les lois de l’asile, les valeurs fondatrices de la démocratie, de la liberté, en gros ce sur quoi s’articulent les constitutions des états Européens, des États Unis d’Amérique et des grandes démocraties des pays occidentaux…
Ce « réflexe » donc, qui occulte, rend vaine la nécessité du maintien des valeurs fondatrices dans les pays occidentaux d’économie et de société libérales, de Christianisme et de Judaïsme…
Et, parallèlement, tout aussi majoritairement, dans les pays d’Islam ainsi que dans les pays d’économie émergeante et de régimes autoritaires (Chrétiens, catholiques, ortodoxes et musulmans), il y a cette détermination parfois extrémiste à condamner une civilisation occidentale jugée dévoyée et dont le passé colonial et de domination économique indispose… Mais il faut dire aussi que ces pays là, anti occident, ont eu également pour certains d’entre eux, un passé de même nature, colonial, esclavagiste, conquérant, guerrier, qu’ils semblent aujourd’hui occulter…
-Et il y a au contraire, mais moins majoritairement, dans le monde occidental principalement, cette « fidélité » à la raison des philosophes et des humanistes (et des intellectuels) résistant avec fermeté à la culture de l’excuse et du compromis, sans pour autant céder à la vengeance et à l’idée de « mesures exeptionnelles à prendre » … Mais il faut dire, hélas, que la raison des philosophes et des humanistes (et des intellectuels) a été pervertie, dénaturée et s’est révélée contre productive… Dans la mesure où la pensée des humanistes et des intellectuels s’est faite « trop conciliante et trop libérale » à l’égard de minorités bafouées entrées en résistance revendicative et agressive, et qu’elle, cette pensée, s’est mise en devoir de défendre jusqu’à même l’armer…
-Et il y a encore, des « proximités d’opportunisme » (parfois honteuses), des rapprochements et des alliances « contre nature », des solidarités occasionnelles qui s’organisent lors par exemple, de cataclysmes naturels… Qui créent des « courants fédérateurs » … Tout cela générant de la confusion… (Et compliquant la donne)…
Tant que demeurera cette « lecture de l’Histoire et des événements » qui se fonde sur des ensembles distincts et opposés, de civilisation, de société, de culture, de mode de vie, de religion – et que ne s’instaurera pas un « rapport de forces fédérateur dans une volonté commune de l’ensemble des humains » dans le but de combattre ce qui empêche la civilisation d’avancer (et lui nuit)… Cela restera, toute notre planète, un immense paysage désolé, minéral, avec des fleurs de sable, des cactus, de « fausses oasis », des caravanes de brigands, d’aventuriers, de guerriers et de sorciers…