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  • L'intrusion du religieux dans la vie publique

    Dans l’espace public, dans la rue, en tout lieu de circulation et de réunion de personnes, en environnement urbain ou rural, là où se tiennent des marchés, à l’intérieur et à l’extérieur des espaces commerciaux que sont les grandes surfaces de produits alimentaires, de produits de consommation ; dans les fêtes, manifestations culturelles, sportives, foires, expositions… Partout donc, dans tout l’espace public ; ainsi que sur les lieux d’exercice d’un métier, d’une profession, d’une activité où l’on est en contact avec les gens, avec une clientèle…

     

    L’on ne devrait jamais pouvoir circuler, se montrer ; un Juif avec la kippa sur la tête, un Catholique intégriste revêtu de son habit spécifique, un Musulman en tenue vestimentaire et coiffure tout aussi spécifique de son appartenance religieuse, en voile de la tête aux pieds pour une femme musulmane…

     

    Personne ne devrait pouvoir s’exposer, se montrer, être visible, dans l’espace public, avec quoi que ce soit de tenue vestimentaire, d’objets ou d’accessoires indiquant une appartenance, une croyance et une pratique religieuse…

     

    « Par les temps qui courent » - qui sont des temps de violence, de rejet, de haines, d’agressions (le plus souvent il faut le dire, de nature antisémite), quelle que soit en fait, la religion à laquelle on croit (et que l’on pratique ou non, ou dont on fait partie par tradition sociétale et familiale – catholiscisme en France et en Europe et en Amérique-) … « Par les temps qui courent » donc, circuler sur la voie publique avec une kippa sur la tête, être visible et reconnaissable du fait de ce que l’on porte sur soi (vêtement, coiffure, objet, accessoire) en tant que Chrétien (catholique intégriste), en tant que musulman homme ou femme, en tant que Juif, en tant que Boudhiste… C’est en quelque sorte « inciter » à la discrimination, à la stigmatisation ; c’est « provoquer », susciter des comportements agressifs… Que l’on n’aurait pas si l’on ne « voyait rien de significatif question appartenance religieuse »…

     

    Mais dans l’actualité du monde d’aujourd’hui, avec le conflit Israélo-palestinien, et dans un contexte de flux migratoires accrus en provenance d’Afrique et du Moyen Orient, dans le contexte d’une société divisée et devenue plus violente… Force est de constater que ce sont les communautés israélites, juives, en premier lieu, qui sont les plus stigmatisées, les plus agressées, rejetées, bien plus que ne le sont les autres communautés religieuses, les musulmans venant après les juifs dans des proportions moindres…

     

    Et, outre la façon de se vêtir en fonction de la religion à laquelle on appartient, outre tous les signes distinctifs d’appartenance à une religion, outre les interdits (viande de porc, alcool, tabac, etc.) et outre les obligations de base du croyant – prière, fréquentation du lieu de culte…

    Il ne devrait pas non plus être possible par exemple à un musulman, à un catholique intégriste, à un évangéliste se livrant au prosélytisme, entre autres chrétiens de diverses confessions, à un juif ultra religieux, à un salafiste, à un islamiste fanatique … De pouvoir entrer dans l’Armée, dans la Police, dans la Gendarmerie, dans l’Education… À moins que toute trace soit effacée ou rendue non visible en cas de recherche, d’investigation, de définition de profil de la personne que l’on est… Et que « l’intéressé » soit suffisamment vigilant pour que « rien ne ressorte à aucun moment » de son appartenance, de sa croyance religieuse…

     

    Autrement dit dans l’Armée, dans la Police, dans la Gendarmerie, dans l’Education, et… D’une manière générale, dans tout exercice d’activité professionnelle ou autre, il ne devrait jamais être possible de montrer et de manifester quoi que ce soit, de son appartenance ou croyance religieuse… (Invisibilté totale et absolue)…

     

    La moindre suspicion de la part de personnes détenant une autorité légale et reconnue, la moindre interrogation qui se pose au sujet de qui que ce soit entré dans l’Armée, dans la Police, dans la Gendarmerie, dans l’Education, sur sa croyance ou sur sa pratique religieuse ; devrait faire l’objet d’une « investigation » et d’une recherche, de manière à ce que le doute soit levé – s’il peut l’être…

     

    En aucune façon le religieux ne peut être introduit, accepté ni même toléré par complaisance de principe, dans la vie publique ; le religieux devant demeurer sans exception et en permanence totalement silencieux, invisible – comme s’il n’existait pas, autant dire pour appeler un chat un chat : « qu’il existe sans exister » (avec tout ce qu’implique cette formulation qui est celle « d’exister sans exister »)…

     

    Nous ne devrions jamais voir sur des marchés hebdomadaires de bourgades et de villes ni lors de foires annuelles, de manifestations artisanales… Le stand de la Bible avec livres et brochures ; nous ne devrions jamais rencontrer circulant dans la rue, interpelant les passants, de ces « missionnaires ou évangélistes » en général par deux et se livrant au prosélytisme dans l’espace public ; de « crieurs ou annonceurs de bonne nouvelle Jésus revient, repentez vous, etc. » ; nous ne devrions pas en période de Noël voir installées des crèches dans les mairies, dans les locaux d’associations, dans les écoles, ou en exposition sur des marchés, sous le prétexte fallacieux d’une tradition séculaire de pays de la chrétienté ou d’« élargissement » du message du Christ entré dans les mœurs (le Religieux qui entre dans les mœurs non)…

     

     

     

    Nous ne devrions jamais voir de crucifix dans les lieux d’habitation – maisons, locaux, chambres destinées à l’hébergement d’amis, de personnes de passage…