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  • Jusqu'où peut aller l'emprise des religions ...

    Lorsqu’elles s’exercent par des communautés engagées dans la foi et dans la pratique, dans l’espace public, dans les mentalités de croyants fervents et de leurs sympathisants ; que leurs « missionnaires » font du prosélytisme, et que les chrétiens, les juifs, les musulmans, dans leurs intégrismes doctrinaires rallient à eux des communautés de fidèles convaincus, les uns et les autres, de « détenir la Vérité »…

     

    Un ami à toi, qui a fréquenté dans sa jeunesse, les mormons, te raconte comment ça se passe chez eux  (mais cela se passe de même chez les Témoins de Jéhovah, les Évangélistes, les Catholiques intégristes, les musulmans se référant à la Charia, les Orthodoxes et les Juifs dogmatiques) …

    L’argument qui prévaut, en gros, et qui joue en faveur de la Religion, « tourne » autour d’une organisation de la société fondée sur le partage, la solidarité, la fraternité, la convivialité, l’assistance aux démunis et à ceux qui souffrent, une vie « plus morale », « moins injuste » - mais faite d’abnégation, de « fatalisme », de devoir, de contraintes, d’interdits, d’obligations (ce qui sied à beaucoup sauf que pour les contraintes c’est un peu « raide à accepter » tout de même)…

     

    Les mormons, donc :

     

    Le dimanche cela dure toute la journée : le matin de 10h à midi « école du dimanche » en deux sections séparées, celle des jeunes enfants jusqu’à 12 ans, celles des adolescents, jeunes adultes et personnes plus âgées… (Une sorte de catéchisme)

     

    À noter les différentes étapes de la « prêtrise » chez les mormons : les enfants ne sont baptisés (totalement immergés dans l’eau) qu’à partir de 7 ou 8 ans. À 12 ans on est « diacre », à 14 ans « instructeur », à 16 ans « prêtre – prêtrise d’Aaron, par laquelle on peut baptiser ; à 18 ans on acquiert la « prêtrise de Melchisédek » qui permet de baptiser ET d’imposer les mains (le « Saint Esprit »)…

    Les Noirs ne peuvent accéder qu’à la prêtrise d’Aaron, du fait de la « malédiction » prononcée par Yaveh (Dieu) lors du « péché » commis par Cham, l’un des fils de Noé qui avait découvert la nudité de son père (Cham devenu noir de peau)…

     

    De midi jusqu’en début d’après midi, repas en commun, tous réunis et en familles, dans une salle dédiée avec parfois, un coin cuisine avec ustensiles et fourneau et évier et frigidaire. Chacun apporte ce qu’il a préparé et (ou) cuisine si fourneau. Pour les boissons, de l’eau et des jus de fruits, pas de vin, ni de bière ni aucun alcool donc pas d’apéro (apéro oui mais sans alcool)… Ni non plus, de Coca Cola, et pas de café ni de thé après le dessert, pas de clope ni de vape !

    Après le repas, discussions libres…

     

    De 15h à 16h, société de secours pour les femmes ( assemblée des femmes – des « sœurs » - entre elles ) pour parler de problèmes féminins et d’activités d’entraide et d’assistance aux « pauvres ») ; et réunion de prêtrise pour les hommes.

     

    De 16h à 17h 30 « la Sainte Scène » (la messe en fait) durant laquelle un « frère » prononce un discours (par exemple un discours sur le saint esprit) à la suite duquel sont rapportés des « témoignages » de divers « frères et sœurs » notamment récemment baptisés, puis la « sainte scène »proprement dite où est distribuée à tous l’hostie avec moment de prière et recueillement de chacun… Et pour finir, si c’est le cas, proposition de nomination d’un « frère » à la prêtrise d’Aaron, de Melchisédek, ou à la fonction de « président de branche » ou autre « qualification », et cela sur vote à main levée de chacun (ou opposition – mais c’est très rare l’opposition)…

     

    Le premier dimanche du mois est « jour de jeûne » (durant 24h on n’absorbe que de l’eau, aucune nourriture). Ce dimanche là, à la Sainte Scène, les « frères et les sœurs » qui le souhaitent, racontent devant l’assemblée, leur témoignage (quelque situation dans leur vie quotidienne où « Dieu est intervenu »)…

     

    Le samedi (en général en soirée à partir de 19h et jusqu’à parfois tard dans la nuit) il y a la « SAM » (société d’entraide mutuelle) pour les jeunes de 18 à 26 ans (célibataires) avec pour animations des bals (oui, des bals – danses classiques tango, valse, slow et même rock ; sans doute afin de « faciliter » des rencontres entre jeunes gens en vue de fiançailles puis de mariage – ou pour tous publics (toute la communauté de la « branche locale ») une « soirée de talents » où chacun, doué pour la poésie, la chanson, la musique, ou pour raconter des histoires édifiantes, peut se produire sur une scène, et improviser, jouer une saynète…

     

    En semaine un soir ou deux, les « frères et les sœurs » se rendent visite à domicile pour passer ensemble une soirée de discussion portant sur leur vie au quotidien ; et tous les lundis soirs dans les familles avec enfants on fait « une soirée familiale »…

     

    Les obligations et prescriptions et devoirs et commandements :

    Pas d’alcool, pas de tabac, pas de boissons « échauffantes » thé et café, Coca Cola , sobriété ; la dîme (donner le dixième de tous ses revenus plus le don de jeûne) , pas de rapport sexuel avant le mariage, obligation sauf cause maladie ou handicap sévère ou événement familial exceptionnel, de se rendre à l’Église le dimanche…

     

    Il y a encore pour les jeunes de 18 à 26 ans, une fois par an en été (mois de juillet ou août) durant trois journées, un grand rassemblement « festif » mais surtout organisé en ateliers de travail de discussion et d’étude sur de « grands thèmes » relatifs à la relation avec Dieu, avec la prière, au rôle de missionnaire que doit être celui de chacun : c’est la « conférence de jeunesse » un « grand moment dans la vie d’un jeune mormon »… Tout cela dans une vie communautaire où tout est partagé, où l’on prend ses repas ensemble, où l’on dort la nuit dans des salles communes séparées garçons et filles… Ce rassemblement a lieu chaque année en un endroit différent, dans une région de France ou proche de Paris…

     

    À l’âge de 18 ans, ayant acquit la « prêtrise de Melchisédek », ou entre 20 et 30 ans ou plus pour les volontaires désirant accomplir une mission d’évangélisation quelque part dans un pays dans le monde, ou en Europe ou même en France, un jeune mormon (un jeune homme) est appelé – par son « président de Pieu » ou de « branche locale » ou de « mission régionale », à partir pour deux ans accompagné d’un autre « frère » et « à ses frais  ou aux frais de ses parents, de sa famille », afin de convertir le plus grand nombre possible de personnes de tous milieux sociaux, origines et conditions d’existence, et est logé assez souvent chez des « membres de l’Église », se déplace à pied, en bicyclette ou mobylette, passant toute la journée en « porte à porte », levé à 5h du matin, couché à 22h, habillé costume cravate et reconnaissable avec l’insigne sur la pochette du costume « Église de Jésus – Christ – des – Saints – des Derniers Jours », cheveux très courts, chemise blanche, « imperturbables » dans leur comportement et ayant à cœur de « montrer l’exemple »…

    Le mariage chez les mormons est « consacré » (validé par Dieu) au Temple. En Europe il y a deux Temples : à Zollikoffen en Suisse, et un autre à Madrid… Lorsque un jeune homme et une jeune femme se marient, après le mariage civil, se tient une cérémonie en l’église de la branche locale sous la présidence du « président de branche » ; la « consécration au Temple » ne se fait – si elle se fait – que plus tard, car Zollikoffen au Madrid, implique le voyage aller retour…

    Au Temple se font d’autre part les recherches généalogiques par des frères et des sœurs affectés à temps complet à ces recherches qui prennent des heures, des jours, des mois, des années, déjà dans le but d’identifier tous les morts de partout dans le monde (pour les baptiser) et d’identifier aussi leurs ancêtres à travers les siècles. C’est la raison pour laquelle en matière de généalogie, les mormons sont « champions », c’est eux qui disposent des données les plus précises et les plus complètes…

     

     

    Comme l’on s’en doute avec ce « programme », la vie d’un mormon hors son activité professionnelle est entièrement prise par l’activité quasi quotidienne en tant que « frère ou sœur » au sein de la communauté des mormons…

    De surcroît comme « média » incontournable et principal il y a la revue mensuelle « L’ Étoile » organe de presse et d’image « obligé » et omni présent à la table de chevet dans la chambre à coucher – des enfants, des parents…

    Et la prière, à tout instant, dix quinze fois par jour, à la moindre interrogation venant, en dialogue avec Dieu à la recherche du bon conseil, de la Vérité, en toute situation « sensible » notamment…

     

    Chez les catholiques intégristes, les Musulmans purs et durs, ainsi que les Juifs engagés dans la religion, les adeptes des branches dérivées du protestantisme (par exemple les évangélistes) c’est « à peu près la même chose » que chez les mormons…

     

  • Statistiques de visibilité

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    « À votre avis » … Pensez – vous qu’un rappeur sur Youtube ou qu’un storyeuraconteur sur son blog ou site, tous deux « plébiscités » par plusieurs centaines ou milliers de « followers » - soit dit en passant « follower » ça rime avec « pullover » - verra sur sa page admin’ de statistiques pour sa chaîne Youtube ou pour son blog ou site, apparaître un tel tableau avec un nombre de vues compris entre 10 et 50, et un nombre de pages consultées de 20 à 50 ? … En imaginant une moyenne chaque jour sur un mois, de 15 visiteurs consultant 25 pages ?

    « Piètre tableau », en vérité, que celui présenté ici… (Et encore, le tableau ne mentionne pas les jours « proches de zéro »)…

    « Follower » oui, qui rime avec « pullover »… Ah le beau pull, bien à la mode – mais en faux cachemire - avec un grand logo qui en jette…

     

     

  • Pensée du jour, vendredi 29 septembre

    Accepter une blague sans accepter le manque de respect, c’est « bien beau », c’est « bien moral »… Mais qu’est-ce qui est respectable, sinon ce qui n’est pas sujet à blague ?

    Or, qu’est-ce qui n’est pas sujet à blague ?

     

  • Planter un arbre ...

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    Planter un arbre en sachant que tu ne profiteras pas de son ombre, à l’âge que tu as si tu es âgé de plus de 70 ans (cela dit il y a trente ans, si l’arbre était un chêne ou un hêtre, même planté un peu grandet, tu avais peu de chance déjà d’espérer profiter de son ombre)… Peut t’honorer en te faisant comprendre le sens de la vie (de sa durée au-delà de ta propre vie)…

     

    C’est la raison pour laquelle tu veux bien, âgé de 70 ans planter un chêne dont la toute petite tige avec 3 feuilles, haute de vingt centimètres, est sortie d’un gland, et que tu as arrachée avec sa racine minuscule pour la mettre à dix mètres en face de ta maison…

    Mais ce n’est pas pour autant – à la pensée du sens de la vie – que tu planterais un figuier, aussi petit que la tige de chêne, sachant qu’il te faudra attendre l’âge vénérable de 90 ans voire de 100, pour te gaver de figues que tu adores

    Les figues, si t’en veux vraiment – bien sûr à la saison adéquate – tu les achètes chez le marchand de fruits…

    Et idem, pour un cerisier, un pêcher, un mirabellier…

     

    Cela dit, ce figuier, ce cerisier, ce pêcher, ce mirabellier, si tu le plantes « un peu grandet » et dans de bonnes conditions d’enfouissement des racines avec du terreau, bien arrosé… D’ici 4 ou 5 ans, il te donnera 2 ou 3 figues, pêches, mirabelles, déjà…

     

    Ah oui… Il y a 15 ans, ton voisin portugais t’avais fait cadeau d’un petit olivier, de sa propriété située près de Porto, et avait d’ailleurs lui-même devant sa maison, planté un même petit olivier…

    Entre le petit olivier que tu as planté devant ta maison et celui de ton voisin portugais, il y a une distance d’à peine 30 mètres…

    Eh bien l’olivier de ton voisin est à présent, depuis d’ailleurs 5 ans, un bel olivier haut de 5 mètres, bien branchu et portant olives à foison… Alors que le tien, demeuré rachitique, arrive à peine à 70 cm de hauteur, et ne porte bien entendu aucune olive…

    Bon sang ! La terre sur une distance de 30 mètres, est la même en son sous-sol, mêmes éléments nourriciers, même composition ; et quand à l’ensoleillement, il est équivalent… Alors ?

    « Du coup » tu penses à le scier à la base, cet olivier ! Et dire que ton voisin portugais, il t’avait dit en te l’offrant «  se sera un souvenir de moi lorsque j’aurai vendu la maison pour retourner au Portugal »…

    Oui, cet olivier rachitique, demeuré tout petit depuis 15 ans, il te nargue… Et « tu lui ferais bien sa fête » !

     

    D’autre part – il faut le dire aussi parce que c’est une réalité dans le monde d’aujourd’hui… Quand tu plantes un arbre autour de ta maison entourée d’un terrain, du fait que tes héritiers, ton fils ou ta fille, vendront la maison à ta mort, et donc, n’y habiteront pas avec leurs enfants, tes petits enfants… À quoi bon, pour qui pour quoi, pour quelle nouvelle génération dispersée aux quatre coins du monde, envisagerais – tu de planter un beau petit chêne, un beau petit olivier ? Qu’une tempête peut déraciner, d’ailleurs, avant qu’il ne devienne bel arbre ?

    Sans compter, toi – même, si tu divorces, si tu vends la maison ou si tu déménages à cause de ton boulot…

     

    Planter un arbre… Oui, un « grand acte écologique » ! « L’arbre de la Liberté » sur la place du village… Nul, certes, ne peut critiquer cela…

    Mais qui, de nos jours, conçoit d’attendre 5 ans, 10 ans, 15 ans, pour avoir ses figues, ses pêches, ses mirabelles, en quantité suffisante pour sa consommation personnelle, et « bien meilleures et bien plus goûteuses » que celles achetées au Grand Leclerc du coin ? …

    Tu as acheté hier des figues à Intermarché : toutes violet foncé, très grosses, à peau épaisse… Qui ne valent pas loin s’en faut, des petites figues à peau fine, d’un violet tendre, en étal au marché hebdomadaire du coin…

     

     

     

  • Mission "civilisatrice" mais laquelle ?

    Qu’est-ce qui est comparable à la « mission civilisatrice » des pays Européens notamment l’Angleterre, la France, L’Espagne, le Portugal, l’Allemagne, les Pays Bas… De l’Europe blanche et chrétienne, de l’Europe des savoirs, du développement technique et industriel mais aussi détentrice de la puissance armée… Qui fut, celle, « mission civilisatrice », du 16ème au 20ème siècle, tant en Amérique, qu’en Afrique, qu’en Asie…

    Sinon, la « mission » - actuelle, notamment depuis la fin du 20ème siècle – de « développement économique, d’accessibilié à la consommation de produits et de biens non seulement essentiels mais aussi de confort, de loisirs, au plus grand nombre possible de gens sur notre planète » ; « mission » assurée par les élites, les technocrates, les dominants, les décideurs, les possédants des moyens de développement, de la puissance armée, de la propriété territoriale, des brevets, des capitaux ? … « Mission » assurée aussi, il faut le dire, avec l’aval des gouvernants, et de tous les serveurs que sont ceux et celles qui entretiennent, contribuent, et sont d’ailleurs rétribués à cet effet, placés à dessein aux postes de commande et de gestion…

     

    La « mission civilisatrice » en Indochine et en Algérie (seconde moitié du 19ème siècle et première moitié du 20ème) par la France, avec les écoles, la médecine, avec tous ses bienfaits et ses conséquences pour les populations locales… Et idem pour la « mission civilisatrice » de l’Angleterre de par le monde (le Commonwealth)… La « mission civilisatrice » du Portugal et de l’Espagne chrétiennes et catholiques au 16ème siècle en Amérique et en Afrique… Et idem pour la « mission civilisatrice » des « yankees » et des pionniers en Amérique du Nord à l’égard des peuples amérindiens…

     

    Toutes ces « missions civilisatrices » se sont développées et implantées dans les territoires investis selon un même modèle d’organisation de la société : les élites, les privilégiés, les possédants, les premiers bénéficiaires ou premiers servis d’un côté – toujours le même – et les corvéables, les soumis, les exploités, d’un autre côté – toujours le même aussi - « bénéficiant » si l’on peut dire mais pour une moindre, très moindre part, de ce qu’apportaient les « élus » (les possédants, les privilégiés, les décideurs)… Notamment pour l’école, l’accès aux grandes écoles, l’accès aux savoirs et à la culture…

    Et… Si l’on ajoute « dans la sauce » ou « dans la marmite » cet « ingrédient universel » qu’est la Religion… « On aura tout compris de l’affaire » !

     

    La « mission civilisatrice » qui s’annonce – et qui est d’ailleurs déjà en place et en action depuis la fin du 20ème siècle partout dans le monde – est « autrement plus prégnante, plus dominante, et dotée de puissance – notamment armée - sans commune mesure avec ce que fut durant des siècles la puissance des « conquistadores » !

    Les corvéables sont désormais des « valeurs ajustables », les élites sont désormais les « nouveaux missionnaitres évangéliques », les exploités sont pour beaucoup d’entre eux, désormais des « consommants englués et conditionnés »… Et demeurent plus que jamais parce qu’ils sont tout de même deux milliards d’humains sur cette planète, les exclus, vraiment exclus ceux là !